Je ne m’étais jamais fait étriller comme ça ; c’est une expérience intéressante, celle d’un artiste peintre dont on ne comprend pas les œuvres… et je fais partie de ceux qui adoptent le « pas du tout » face a certains tableaux…
J’avais déjà proposé des textes sur des événements personnels, certains avaient reçu un bon accueil, d’autres moins … mais il est vrai qu’ici un éclairage semble nécessaire
L’écriture s’est étalée sur plusieurs semaines en procédant à des coupes franches pour ne garder que l’essentiel au point d’en cacher la teneur :
On découvre que la compagne du narrateur (au corps d’Espagnol) est frappée d’anémie pernicieuse, mal qui prive de fer par la destruction de la vitamine B12, d’où cette soudaine désolation et cette dépression envisagée par l’auteur (le chien noir de W Churchill) qui va peut être briser cette douce tendresse qui les unis , une tendresse a la beauté et a la douceur de ces petits cabanons nichés dans les calanques du coté de Cassis
L’auteur qui magnifie tant le fer dans ces écrits se retrouve rattrapé par sa carence dans le corps de celle qu’elle aime et la crainte de sombrer dans la mélancolie propre au gens d’extrême Ouest (difficile de faire plus Occidental qu’Audierne) qui mène a l’autodestruction par des dérivés psychotropes dont le plus accessible est l’alcool…
Les enfants quittent la maison avec leur certitudes et les obstacles qu’il devront affronter sans les envisager encore, laissant à leur sort les deux compagnons
(pour l’instant c’est plutôt sombre Mais !)
Vient une sorte de rédemption par l’image de souvenirs simples a faire revivre, revoir ce coin particulier de la vallée de l’Allier (avec des textes pleins de plumes  ) ou sourd cette inquiétante mais bonne nostalgie
Au fond la vie est belle et les choses s’arrangent pour peu qu’on trouve en soi ces pulsars du passé qui nous envoient ces rassurants signaux que la vie c’est autre chose…
Faut que j’arrête d’essayer de comprendre le monde quantique (E = h/f)
Bien à vous
Meaban

Rien compris

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Pleins de néons, de néant
Partout sur le mortel qui-vive.
Des gencives
Sur une bouche édentée
Des nains
Portent quoi (?) : du temps.
Autant de temps.
Des années faibles et des amphores
Remplis à ras bord
Rats morts rouges et vers pilés
Des vers minent de rien
Dans des bulles affalés
Hululent les céphalées
Et demi-graine sans faim.

Personne.
Nathan jamais personne.

W

:)

J'apprécie que cet étrillage n'engendre nulle protestation chez toi, Meaban. Il me semble même lire entre tes lignes le petit sourire complice et amusé de celui qui sait ce que veut dire ne pas comprendre une oeuvre !
Je me suis abstenue de mettre mon grain de sel sous ton texte, étant de ceux à qui il faut un minimum de clarté pour lire, même quand je devine les formes du bout des doigts, dans le noir ...
L'éclairage cru des néons n'est jamais celui qui convient le mieux à un écrit poétique et pour cette raison je regrette un peu tes explications ici mais j'imagine qu'il n'est pas facile de se sentir soupçonné de gratuité quand on écrit avec ses tripes et son vécu !
Je garderai le regard de ce chien noir au pelage d'agneau ainsi que la rive circonflexe d'un village souverain. Ils suffisent à mon imaginaire même hors de tout contexte et je retrouverai avec plaisir ton univers si particulier dont tu nous a privés trop longtemps

Bonjour Meaban,

je n'ai pas vu, lors de sa parution, votre texte objet de ce forum et je m'empresse de vous apporter un témoignage quantique d'étrille, sorte de crabe qui finit parfois sa vie dans les assiettes en cette période de fêtes. "Un chien noir au pelage d'agneau" m'a rappelé quelques miniatures de l'école moghole de l'Inde du nord du XVII è s. dans lesquelles on voit par exemple des éléphants remplis d'autres animaux, notamment leur prédateur, le tigre. Merci de continuer à nous donner des nouvelles du chat de Schrödinger car il faut une sensibilité toute particulière pour nous informer de ses aventures hors de sa boîte de laboratoire et de la façon dont il nous voit nos vies. Attention à vous car "on peut être pendu sans corde" disait Savinien de Cyrano de Bergerac, peut-être un de ces personnages qui vous a précédé sur ce chemin de la recherche d'autres mondes. Vous êtes également sur ce chemin des poètes de l'univers avec par exemple Jean Orizet dans "hommes continuels": "Prédateur de l'instant zéro, j'emporte en mon repaire des mécaniques célestes encore balbutiantes pour mieux surveiller un monde en fusion où la vie voit la mort par transparence, où les astres se noient dès qu'un soleil a peur." On pourrait aller chercher Jean Tardieu ou Yves Bonnefoy...
Alors, Meaban, un seul mot pour vous dire que j'ai besoin de vous lire dans ce registre car je n'ai rien lu de comparable sur le site d'ONIRIS.
Peut-être nous retrouverons-nous un été au festival d'astronomie de Fleurance dans le Gers dont un des fondateurs est l'astrophysicien et aussi poète Michel Cassé?

Bonjour Meaban

L'explication ne change rien, c'est même pire. Bref j'ai l'impression que vous vous moquez des commentateurs je me trompe?
Je ne suis pas obligée d'aimer tous les poèmes hermétiques, certains me parlent d'autres pas. Le vôtre ne me parle pas. Pour moi l'hermétisme ce n'est pas se "masturber" l'esprit comme je l'ai lu dans 2 commentaires; non c'est l'imaginaire, ou se laisser bercer par les sensations ou être touché par l'ambiance et l'émotion; c'est entrevoir la lumière derrière un rideau noir. Il n'y a pas à se forcer, à se triturer, se donner un mal de crâne, paracétamol.
Je suis très étonnée de sa publication, et c'est bien tant mieux.
Je n'avais pas l'intention de poster un de mes poèmes le plus hermétique car persuadée qu'il ne passera pas au-delà de l'EL mais en fin de compte pourquoi hésiter puisque le vôtre a été accepté à la publication.
J'ai posté un poème hier donc j'attend son acceptation ou pas à la publication, et ensuite je proposerai un de mes poèmes le plus hermétique (oui je sais je me répète), mais alors peut-être que comme se sera un texte de Brumette le CE sera peut-être moins indulgent qu'avec le poème de Meaban mais je vais donc tenter il n'y a pas de raison.

Pour ma part (même si je n'accuse pas Meaban de gratuité, que ce soit clair), je pense et continue de penser qu'on peut écrire (peindre, sculpter aussi) n'importe quoi, il y aura toujours quelqu'un qui y trouvera un sens.

Widjet

vous vous trompez Brume, vous croyez que ça m'apporterait quelque chose ?

Je m'excuse Meaban

pour être honnête Brume, il est vrai que l'idée que le comité de lecture ait laisser passer ce texte était une preuve de bienveillance m' à effleurer, mais si on le met en perspective avec l'ensemble des autres écrits, ça peut se comprendre

ne vous excusez pas

amicalement