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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements pour "la vieille façade" |
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Onirien Confirmé
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14/09/2013 13:45 Groupe :
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845
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Bonjour.
Merci pour votre lecture attentive de la vieille façade. Nous avons tous ces questionnements, ce désir d’imaginer quel fut l’avant, la vie qui bruissait là, qui palpitait alors que nous sommes devant une demeure délabrée. Je vais prendre en compte vos remarques. La séparation en distiques n’est peut-être pas une bonne idée, et le texte y gagnerait à être proposé différemment, pour répondre à François. Je supprime aussi le point d’exclamation après cheminée, à relire, Plumette a raison, je m’exclame trop. Les guillemets, ça me parait étrange de les enlever, à voir. Pour Michel64, Susurrer cette voix depuis longtemps éteinte, pourquoi pas. Les monceaux, parce que ça sonne mieux que morceaux, et le verre brisé se trouve parfois ainsi réparti au sol, ça ne me choque pas. Pour Ioledane : un passé qui se meurt un peu plus chaque jour. A l’origine, j’avais opté pour : un passé qui s’enfuit un peu plus chaque jour, pour finalement opté par se meurt au lieu de s’enfuit. Pourquoi : Ô mon Âme : Le passé me semble-t-il sait nous parler, comme la nature le sait également, mais son vocabulaire n’est pas accessible à notre oreille, et s’adresse à des sens subtils, intuitifs, sensitifs qui subitement nous interpellent et nous font nous questionner. L’âme représente notre capacité à nous positionner en harmonie et en réceptivité avec le lieu. Les vers simples : C’est toujours un choix chez moi, c’est peut-être un défaut, j’essaie de trouver les expressions les plus simples possibles, mais aussi capables d’une certaine élégance, afin que l’émotion suscitée par le texte apparaisse immédiatement. Tel est pour moi le but de la poésie, susciter une émotion, par ce qu’elle raconte, mais aussi par sa sonorité. Merci beaucoup de vos lectures, et grand merci à ceux d’entre vous qui ont pris le temps d’analyser ce texte et de me laisser un commentaire. Je trouve quand même un défaut sonore à ce texte, la répétition des vers commençant par L. Il faut casser ce rythme disgracieux, à mon sens. C’est ce que j’ai tenté de faire, et voici la version définitive. Merci à vous tous. Hanternoz http://hanternoz.eklablog.com/ La vieille façade Au détour d'un chemin, lors d'une promenade, On s'étonne parfois qu'une vieille façade, Une ancienne demeure où règne l’abandon, Ne vibre plus qu’au chant du merle et du bourdon. Le temps s'est écoulé qui porte ses blessures, Le ciment a cédé sur de larges fissures... Les plafonds effondrés sur des planchers perdus, Les fenêtres au sol, en monceaux épandus, Livrent à tous les vents la pierre surannée. Le lierre serpentant gagne la cheminée. Si ronces et chiendent dévorent à l'entour Un passé qui se meurt un peu plus chaque jour, La porte peinte en bleu cèle bien son mystère! Pour un esprit curieux : « Qui vivait là derrière ? » Quelles larmes et joies oubliées en ces murs ? Ô mon âme entends-tu, près des angles obscurs, Susurrer cette voix que l'on croyait éteinte ? Elle berce l'instant d'une douce complainte.
Contribution du : 25/04/2017 09:53
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Hanternoz, c'est le nord, et c'est la nuit. C'est chercher dans le noir une étoile qui luit. |
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Re : Remerciements pour "la vieille façade" |
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Expert Onirien
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22/11/2012 13:52 Groupe :
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9166
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Merci pour vos réponses et remarques. Pour ma part je préfère cette nouvelle version, bien que pour le coup trop compacte à mes yeux. Du coup, même si ça ne se fait sans doute pas, je pousse le toupet jusqu'à proposer la disposition suivante :
Au détour d'un chemin, lors d'une promenade, On s'étonne parfois qu'une vieille façade, Une ancienne demeure où règne l’abandon, Ne vibre plus qu’au chant du merle et du bourdon. Le temps s'est écoulé qui porte ses blessures, Le ciment a cédé sur de larges fissures... Les plafonds effondrés sur des planchers perdus, Les fenêtres au sol, en monceaux épandus, Livrent à tous les vents la pierre surannée. Le lierre serpentant gagne la cheminée. Si ronces et chiendent dévorent à l'entour Un passé qui se meurt un peu plus chaque jour, La porte peinte en bleu cèle bien son mystère! Pour un esprit curieux : « Qui vivait là derrière ? » Quelles larmes et joies oubliées en ces murs ? Ô mon âme entends-tu, près des angles obscurs, Susurrer cette voix que l'on croyait éteinte ? Elle berce l'instant d'une douce complainte. ... Voilà, je sors.
Contribution du : 25/04/2017 13:50
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Re : Remerciements pour "la vieille façade" |
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Maître Onirien
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31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
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J'aime bien cette nouvelle présentation quoique j'aurais choisi d'inverser les strophes 3 et 4 pour explorer cette demeure en ruines de l'extérieur vers l'intérieur, la porte franchie permettant de voir "Les plafonds effondrés sur des planchers perdus"
Mais c'est à l'auteur de décider, bien sûr ! Cent fois sur le métier ... C'est toujours encourageant pour un commentateur de constater que ses remarques ne laissent pas l'auteur indifférent et qu'il y réfléchit même s'il ne se plie pas (et il a bien raison !) à toutes les suggestions qui sont d'ailleurs parfois contradictoires.
Contribution du : 26/04/2017 09:31
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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Re : Remerciements pour "la vieille façade" |
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Onirien Confirmé
Inscrit:
14/09/2013 13:45 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Auteurs Post(s):
845
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Merci à jfmoods pour cette analyse sacrément décortiquée
Contribution du : 25/08/2017 23:45
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Hanternoz, c'est le nord, et c'est la nuit. C'est chercher dans le noir une étoile qui luit. |
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