Salut à tous ceux qui ont pris le temps de me lire, et merci à ceux qui ont pris la peine de me commenter.

La genèse (un bien grand mot pour un si petit texte) de ce sonnet est la suivante : je l’avais adressé dans mon commentaire à Alexandre, suite à son “Fatale épistaxis”. La rigueur de la législation onirienne interdisant que l’on présente un poème dans un commentaire, je fus aussitôt modéré. J’adressai donc ma “Jeanne au bûcher” en mp à Alexandre. Cela lui plut ; il me pointa quelques erreurs de prosodie et m’engagea à proposer ce poème pour publication. J’hésitai, puis succombai à la tentation.
Malgré la précaution que j’avais prise dans l’exergue, je crois que l’on a plus souvent lu ce sonnet comme un authentique poème que comme un pastiche (merci donc à ceux qui ont pris cet aspect en considération). Ce texte avait la prétention d’amuser, mais moins par lui-même que par le clin d’œil qu’il adressait à Alexandre. Je ne l’aurais jamais proposé sans cela.
Le pastiche n’est pas la parodie, qui est ironique et un peu agressive, c’est une forme d’hommage. Il ne va pas cependant sans une certaine dose de caricature : j’ai bien conscience que les calembours sont poussifs, notamment le dernier, totalement éculé. Le thème aussi : Alexandre n’est pas aussi grossier dans le choix de ses sujets ; l’immolation de Jeanne d’Arc est un lieu commun de notre histoire de France.
Quant à la catégorie classique, je n’y tiens pas plus que ça ; les rimes étaient suffisamment riches, il n’y avait pas d’hiatus, alors je m’étais dit… C’était sans compter avec les redoutables gardiens du temple que sont Alexandre, papipoete, Cristale, LenineBosquet, Ludi…

Merci à tous : Zorino, fried, papipoete, Alexandre, Robot, PIZZICATO, LenineBosquet, Donaldo75, Ludi , jfmoods, je vous serre la main.
Ioledane, Proseuse, socque, Cristale, Absolue, Luciole, je vous embrasse.

(Au cas où j’aurais commis des erreurs de genre, les personnes concernées auront rectifié d’elles-mêmes)

archibald

Ah ! Mince ! j’ai oublié quelqu’un…
Avant que vous ne supprimiez votre commentaire (pour revenir ultérieurement en rajouter une petite couche), j’ai eu le temps de le lire. Quel âge avez-vous, monsieur “toujourstriste” ? dix-huit, vingt ans ? Vos emportements, dans l’adoration comme dans la détestation, trahissent une âme d’adolescent. Cela n’est pas grave, il faut bien que jeunesse se passe. Ce qui est plus ennuyeux, c’est votre morgue hautaine de petit marquis infatué. Et surtout le plaisir malsain que vous avez à être agressif. Je doute que vous possédiez une réelle culture, mais je sais que vous n’avez aucune éducation. Quand on frappe à la porte d’une demeure, et que l’on vous ouvre, on ne commence pas par cracher au visage de tous ceux dont la tête ne vous revient pas.
Vous êtes bien plus ordinaire que vous ne le pensez ; comme d’autres sur ce site, vous allez gesticuler pendant un temps, et puis, faute d’épaisseur, vous envoler au premier coup de vent. D’ici quelques semaines, vous repartirez d’où vous êtes venu, et personne ne viendra vous chercher.
Je n’entrerai pas en polémique avec vous. J’en resterai là et vous laisse tous les derniers mots qu’il vous plaira.

Archibald : « C’était sans compter avec les redoutables gardiens du temple que sont Alexandre, papipoete, Cristale, LenineBosquet, Ludi… »

Temple si vous voulez, mais alors sans portes :) Comme vous, je ne tiens pas plus que ça à la catégorie classique. Je crois d’ailleurs avoir trouvé en vous, à travers quelques avis ici ou là, un partenaire pour critiquer la diérèse à notre époque, par exemple. Mes avis sur la forme ne font appel qu’à mon pragmatisme, un carré n’est pas un rectangle, même si tous les deux sont des quadrilatères. En plus, nous parlons ici des règles de Sorgel retenues par Oniris, dont chacun peut en penser ce qu'il veut...

Certains commentateurs se moquent de la catégorie, mais mon commentaire vous est adressé à vous, qui avez fait le choix de postuler en classique, alors que rien ne vous y obligeait. A moi, parler de la forme que l’auteur s’est imposée de lui-même, me semble une obligation et un respect qu’on lui doit. Je le dis sans aucune ironie, mais si par hasard vous, ou n’importe quel autre auteur, ne souhaitez pas spécialement qu'on parle de la forme, il suffit de le dire ici. Je n’ai pas non plus l’orthodoxie vissée au corps, au point de ne pas pouvoir en faire l’impasse.

Une chose m’a interpellé dans votre message, c’est la distinction que vous faites entre pastiche et parodie. Les pratiquant moi-même, je garde toujours en mémoire cette comparaison subtile développée par Charles Dantzig dans son Dictionnaire égoïste de la littérature française, dont je vous livre les premières phrases :

« Le pastiche, c’est l’essence, la parodie, le parfum. Dans le pastiche, on se trouve à l’intérieur, la parodie reste à l’extérieur. La parodie se fonde sur le sujet et exagère les opinions, le pastiche pénètre dans la façon d’écrire et la prolonge. Le pastiche est la forme la plus aboutie de la critique (après la création elle-même), la parodie la forme la plus sympathique de la moquerie. Les écrivains qu’on peut pasticher sont rares. Ceux qui ont un style. On ne peut que parodier les autres. Encore faut-il qu’ils aient un minimum de tics, de maniaquerie, de ridicule, de personnalité en un mot… »

Votre poème m’a amusé, j’ai bien compris qu’il était écrit dans l’instant, un peu comme Cristale et moi nous renvoyons des vers au coin de l’âtre :)
Tout est poésie, mon cher Archibald, même la légèreté. C’est l’intention qui compte, et je ne mets pas en doute l’authenticité de la vôtre. En tout cas j’ai pris plaisir à vous lire et à vous commenter.

Ludi
orthodoxe sans uniforme

Salut Archibald ! Un poème somme toute réussi où il ne manque que les 50kg d' "Héroïne pure" suggérés par jfmoods...

Quant à ton affirmation... Alexandre n’est pas aussi grossier dans le choix de ses sujets... elle est sujette à caution car j'ai tout de même traité des fistules annales du Roi Soleil, de l'auguste aiguillette de Philippe-Auguste sans oublier Antoine de Bourbon lequel "Ayant vécu sans gloire il mourut en pissant !", et j'en oublie sans doute...

Ce genre de textes n'a pour moi qu'un seul objectif, faire sourire, et ta Pucelle m'ayant déverrouillé les zygomatiques, je l'ai donc apprécié à sa juste valeur... et tant pis pour les culs serrés !

Merci et bonne continuation !

Bonsoir,

Cher Ludi, un carré est bel et bien un rectangle puisqu’un rectangle est un quadrilatère qui possède quatre angles droits, ce qui est le cas du carré. Le carré est un rectangle particulier qui possède tous ses côtés égaux. Cette observation est sans pertinence pour notre propos, elle est juste destinée à t’embêter (j’ai adopté le tutoiement (1) sur ce site, j’espère que tu ne trouves pas cela inconvenant…).
J’attache une grande importance à la forme, je n’attache même d’importance qu’à cela, vu que je n’ai pas grand chose à dire. J’évite les élisions de “e” muets, je coupe comme il se doit aux hémistiches, je respecte le mètre et la rime. Je m’accommode par contre des lettres muettes finales, je laisse passer quelques hiatus et je conchie la diérèse.
J’avais opté pour le classique puisque le pastiché l’utilisait régulièrement. J’ai raté mon coup et retiens la leçon des trois rimes consécutives qui ne doivent pas être de même genre.
Il me semble que Dantzig explique de façon plus brillante et développée ce que j’ai moi-même voulu dire. Merci pour cette référence.

archibald
écriveur peu classique

(1) Si cela te gêne en quelque manière, n’hésite pas à me le dire : le pronom par lequel nous nous interpellons est sans relation avec la considération que nous nous portons. La mienne pour toi est sincère.

Cher Alexandre, si j’avais rajouté le calembour suggéré par moods, les bornes auraient été franchies ; je me suis assez fait engueuler comme cela.
Je ne parle de grossièreté que pour le choix du sujet, je sais que tu traites souvent les tiens avec une certaine gauloiserie, mais tu nous narres des épisodes souvent peu connus de notre histoire, ce qui n’était pas le cas ici.
Ravi de t’avoir amusé, j’ai en effet une approche assez ludique de l’écriture.

A bientôt

Bonsoir Archibald,

Ok pour le tutoiement. Je le propose rarement moi-même parce que je me sens très à l’aise dans le vouvoiement, mais je le refuse encore plus rarement.
Quant à la similitude carré-rectangle, envoie-moi à l’occasion tes notes de CP :)
Par contre, tu es le champion du syllogisme : « un carré est bel et bien un rectangle puisqu’un rectangle est un quadrilatère qui possède quatre angles droits, ce qui est le cas du carré. Le carré est un rectangle particulier qui possède tous ses côtés égaux. »

Aristote et Zénon peuvent aller se rhabiller.
Un autre qui est imparable : Un appartement bon marché est rare. Ce qui est rare est cher. Donc un appartement bon marché est cher.

Sinon, je retiens qu’on peut parler de forme avec toi. Tu sais, je prends de plus en plus de gants, ici…

Au plaisir de te lire à nouveau.

Ludi
Zénon de Dieu

Ah ! mais non ! Un syllogisme est un raisonnement faux qui revêt les apparences de la démonstration, c’est une illusion du langage. Mes définitions de quadrilatères sont empreintes de la mathématique la plus rigoureuse. Sache d’autre part que j’enseigne en CM2.
(Ce serait drôle que le ton monte entre nous et que l’on se fasse modérer pour des considérations de logique).

Bon ok, si c'est ton boulot je m'incline. Ça m'apprendra à faire le malin. Si j'ai bien compris, un rectangle c'est un carré au forceps.
Je t'envoie mon gamin, si tu peux faire quelque chose pour lui, il a un peu de mal avec la quadrature du cercle :)
Allez, bonne nuit., je vais aller réviser ma géométrie. Je sens que c'est plus facile que la poésie.

Mais non, hein !

Un rectangle n'est pas un carré. En revanche, un carré est un rectangle.
Une ellipse n'est pas un cercle. En revanche, un cercle est une ellipse.
Je dirais même qu'une ellipse de demi-grands axes nuls, c'est un point.

On s'approche déjà un peu de la littérature...

Une phrase n'est pas un vers. En revanche, un vers est une phrase (avec une construction syntaxique complète, d'accord).

T'es sûr que c'est pas plus facile avec de la poésie ?

Et voilà comment on s'inflige l'obligation de lire une poésie pour ne pas passer pour un importun !