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1 Utilisateur(s) anonymes
L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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A chaque fois acceptée dans le Catalogue d’Oniris, je peux m’estimer chanceuse.
Une nouvelle fois, c’est une agréable surprise, pour laquelle je remercie tous les acteurs de derrière le rideau. Il me tient à cœur de souligner encore et encore le travail énorme qui s’effectue en coulisses. Franchement, bravo ! Cependant je suis consciente que ce poème n’a pas transpiré comme il aurait dû le faire pour coller au plus près de ma façon de dire habituelle. Je l’ai tourné et retourné en bouche sans jamais en être vraiment satisfaite. Mon erreur a été de l’envoyer malgré tout en pâtures. Peut-être aussi, comme une volonté inconsciente de clore le bec à cette plume qui parfois m’empoisonne… Merci aux lecteurs de passage, et à vous, commentateurs, qui avez pris le temps de déposer vos ressentis. @ Myndie : l’avantage d’être amies, c’est que sous les mots de l’une, l’autre devine toute la trame de l’air qui se respire en dessous. Le risque de la déception est donc encore plus grand de ne pas être comprise. Mais là encore, c’est un sans faute que la partition de l’amitié a délivré. Je suis vraiment heureuse que ce soit la dernière strophe ta préférée. Je crois que mon poème n’aurait dû s’écrire que dans cet espace. Tout le reste n’est qu’un supplément d’âme qui n’avait pas besoin de s’étaler, comme je vais de ce pas l’expliquer à Marité… @ Marité : comme je comprends ton ressenti ! Le même m’étreint le cœur depuis que j’ai appuyé sur le clic de l’envoi à Oniris. Car je lisais, relisais mon poème, et si l’émotion était sincère, je savais au fond de moi qu’il y avait pléthore de mots pour que ressorte l’essentiel de ce qui me tenait à cœur. J’ai écris ce poème lors d’une période particulièrement suffocante, où cela craquait de partout et où je n’ai été capable que de remplir à outrance le vide. Un trop plein de tout qui forcément a rejailli en lourdeur sur l’écriture. Je ne suis donc pas surprise de ta réaction. @Papipoète : Bonjour, Pierrot :)) Je suis particulièrement sensible à cette dernière strophe qui vous laisse rêveur. Donc heureuse que ce soit celle qui vous touche. Vous n’avez nullement besoin de ma plume pour nous enchanter avec vos mots. Mais c’est touchant de l’entendre dire à votre manière. Très. @ Fabio : j’ai pris sciemment le risque de déplaire avec mon incipit en anglais. Je me considère enfant de la Terre, et à ce titre, il y a beaucoup de langues qui me parlent aussi fort que notre beau français. Ces autres idiomes poussent les images encore plus loin, et m’ouvrent des espaces illimités dont j’ai parfois besoin pour respirer à mon aise. Lorsque j’écris, je ne pense qu’à m’enchanter toute seule. Un vrai et pur plaisir d’égoïste. Le lecteur potentiel participera ou pas, et me renverra ses propres sons si cela lui chante. Ici, pour vous, des couacs, dont soyez assuré j’ai pris toute la mesure. Comme je l’explique par ailleurs. Reste un brin de mélodie et quelques jolis vers… Merci de votre passage sous mes mots. @ Grange : je suis entièrement de ton avis. Mes explications précédentes te diront que j’ai essayé d’extirper les fils essentiels pour la trame du poème que je voulais vraiment écrire, sans y réussir toutefois. Après, il y a le manque de simplicité, dis-tu. Et là, je saurais rarement te satisfaire, car c’est ainsi que me viennent les mots, le plus simplement du monde. @ Brume : Le « bâti doux » me tient à cœur aussi. Merci pour la sonorité « chou » ! Comme tu as dû le lire plus haut, j’ai conscience que la forme employée ici n’est pas ma tasse de thé habituelle. Pour toutes les raisons expliquées. Tu me le dis avec ta douceur coutumière, et ton tact me touche beaucoup. Cat
Contribution du : 15/09/2017 10:11
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Bonjour Cat,
Heureux de lire ici ces explications, ça éclaire bien des choses ! S'il te prenait l'envie de retravailler ce thème ce serait une bonne idée je pense Merci encore !
Contribution du : 15/09/2017 10:56
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Maître Onirien
Inscrit:
15/11/2008 09:48 Groupe :
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Hello Cat ! Je suis heureuse que tu n'aies pas été blessée par mon commentaire. Je comprends maintenant mieux ce que tu souhaitais exprimer. Peut-être aussi est-ce parce que j'ai vécu très longtemps dans un environnement où les silences étaient souvent plus expressifs que les mots que j'ai ainsi réagi.
Contribution du : 15/09/2017 14:00
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Vécue entre deux accès d’une fièvre qui me tient clouée au lit depuis quarante huit heures, la parution de « Poids plume » tient du délire. :))
Hier matin, avant de céder à un nouvel accès de fièvre, je me flagelle en tentant de vous expliquer, à vous, mes premiers commentateurs, mitigés sur ce texte, mon insatisfaction personnelle. D’ailleurs, Grange, comme il s’agit de mon thème de prédilection, nul doute que j’écrirais encore sur le sujet. Cependant je ne pense pas le faire à partir de ce texte. L’approche que j’ai tentée ici est définitivement close pour moi. Les variantes sont multiples et dépendent essentiellement du moment présent (présent, à lire comme cadeau :)). Merci pour ton point de vue. Marité, pour me vexer il aurait fallu que je pense que ce soit ton intention de le faire. :)) Merci d’avoir précisé ce qui t’as fait réagir ainsi. Parler vaudra toujours plus qu'un seul silence mal interprété. Maintenant que je viens de prendre connaissance des derniers passages, de vos derniers ressentis. J’avoue que cela me réconforte, me fait un bien fou. J’ai beau crier que le bébé est raté, que j’aurais dû le jeter avec l’eau du bain … il demeure néanmoins mon bébé, créé avec tout l’amour dont je suis capable, aussi maladroit soit-il. C’est pourquoi, du fond du cœur, je vous remercie : Alexan, cela fait du bien de te retrouver, du bien d’être comprise dans cette subtilité que parfois je frôle au point de chavirer. Du bien, parce que la prochaine fois qu’elle me gagnera, c’est en désirant t’envoûter encore que ma plume s’armera de la volonté nécessaire pour faire parler jusqu’à l’infini les mots. Na ! :)) Robot, la frénésie suscitée par les mots avant de jaillir, sans doute. Mais en ondes profondes qu’il me plaît de chevaucher jusqu’aux abîmes, avant d’amadouer tendrement la violence qui exulte dans ce corps à corps sauvage. Vous le dites bien. Marie-Ange, pour l’anglais de l’incipit, je me suis déjà expliquée plus haut. Mais je peux comprendre qu’il vous heurte. Après, vous dites des choses très fortes. Vous parlez de présence, de franchise et de liberté. Ces deux dernières, notamment, qui sont mon épine dorsale et le but autour duquel je bâtis mon idéal. Comment ne pas y être sensible lorsque en parlant de leur existence vous les rendez tellement réelles. Wan, je crois que c’est la première fois que je vous accueille sous mes mots. Ravie de vous avoir rassasié ! :)) Vous avez parfaitement décrypté le processus de l’écriture lorsqu’il m’atteint dans toute sa splendeur. Je vous fais un aveu : le mystère qui entoure les mots et le besoin impérieux d’écrire, me fascine. C’est mon thème favori. A défaut de comprendre pourquoi, je dépiaute sans relâche l’état si particulier qui précède la mise en orbite. Cat
Contribution du : 16/09/2017 04:07
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Louis. Une fois de plus vous m’émerveillez. En fouillant aussi brillamment au plus profond des sens, vous me donnez bien plus que je ne le subodorais, que je ne l'espérais. Une généalogie.
Ainsi, vous avez mis en exergue tout le piquant qui domine. Je n’en avais pas conscience. Pas conscience non plus du texte parlant de cet autre texte enfoui, qui lui, n’a pas droit à la parole, aux mots dits. Vous avez vu le « verbe dressé », comme je l’ai écrit : debout, prêt à réagir et surtout pas jugulé ou maîtrisé, puisque c’est lui qui domine. J’apprécie particulièrement lorsque vous décryptez avec maestria le « désir pur » qui anime l’urgence : « L’appel se fait objet de désir, mais « désir pur » face à « la page vierge ». Désir d’écrire : pur désir. En effet, l’urgence n’est pas dans un « dire », dans un contenu qui voudrait se dire sans plus attendre, mais dans l’acte pur d’écrire, avant même de savoir quels mots seront écrits. » Ensuite vient le type de plume. Là aussi, votre pertinence frôle la perfection, dans le vol au bois vert et l’envol léger qui s’ensuit, jusqu’aux caresses, but ultime de l’écriture, comme baume, parce qu’il le faut. Si je n’avais le cerveau tellement embrouillé en ce moment, je pourrais vous répondre du tac au tac, à chacune de vos lignes parfaites de bout en bout. J’aurais eu un immense plaisir à le faire, tant j'aimerai continuer l’analyse de votre analyse. Seulement, voilà, vos mots me touchent, sans doute aucun, mais j’ai peur que les miens, aujourd’hui, ne pointent pas pile là où il faut. :)) Une conclusion cependant s’impose clairement : de se savoir si bien lue, regonfle impérieusement l’envie de reprendre la plume, même si je me trouve au plus bas de l'abîme. Pour cela, pour tout le reste... Merci infiniment, Louis. Cat
Contribution du : 19/09/2017 09:05
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Merci Lylah, pour votre passage et votre regard sur mes mots.
Vous êtes la seule personne à avoir relevé le côté « érotique ». Vous me donnez ainsi l’occasion de parachever mes explications sur la genèse de ce texte. Car je me suis appliquée, avec une certaine sensualité non dénuée de plaisir, il faut bien l’avouer, à cultiver un chouïa d’érotisme, surtout dans la première et deuxième strophes. Sans en oser trop - et je le regrette - j’ai aimé créer ce parallèle entre l’urgence de l’écriture et de l’acte d’amour pur, lorsqu’ils font bouillir le sang jusqu’à faire éclater les chaînes et transgresser les interdits. Merci encore pour votre commentaire. Cat
Contribution du : 28/09/2017 09:07
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Re : L'histoire d'un "poids plume" et de son plomb |
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Bonjour Goelette,
Il faut pardonner ses maladresses à ma poésie. Elle n’est qu’une poésie d’instinctive à fleur de peau qui n’a jamais appris la rime qui va au pas, n'a jamais planché sur les assonances assourdissantes qui heurtent ou chantent, ne sait rien des participes passés de mode, des us et des coutumes, rien sur le savoir faire du bon mot à la bonne manière… Ma poésie périt, phrases posées au gré d’un vocabulaire qui éclate mon cœur et divague dans ma tête, comme des promesses affolantes et affriolantes qui attisent le feu. Avec elle, à l’aide de ma plume mouillée au bleu de l’encrier, je tente d’étancher une soif qui n’a de cesse de s’abreuver à un sang vieux comme le monde. Je n’ai pour guide que mes frissons, et un désir fou auquel je résiste rarement. :)) Merci d’avoir manifesté ton passage sous mon « Poids plume ». Il me tarde de découvrir ton univers. A bientôt, je l’espère…
Contribution du : 29/10/2017 16:00
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