Merci a tous mes commentateurs, et désolé pour ce manque d'intelligibilité. Je pense que j'aurais au moins du développer l'incipit en faveur d'une meilleure compréhension de ce texte. Intéressé depuis quelques décennies par tout ce qui touche aux Traditions, à la spiritualité, j'oublie parfois que chacun a sa propre lecture du monde qui n'est pas nécessairement la mienne. Heureusement pour moi, quelques commentateurs sont tout de même sur une longueur d'onde très proche...
Alors, voilà ma petite explication de texte :
« Il fallut oublier l'unicité des choses » :
Croquer la pomme de la connaissance du bien et du mal, c'est perdre la perception absolument synthétique du monde, laquelle perception se situe au delà des notions de bien et de mal. Dans l'absolu, il n'existe ni bonnes, ni mauvaises choses ; c'est notre mental qui opère des distinctions et qui classifie des choses ou des événements selon sa propre structure.
Les Traditions se rejoignent, qu'elles soient d'Afrique, de Chine, d'Europe ou d'ailleurs. Dans l'hindouisme, on dit que le monde, c'est le mental ; lorsque nous sommes en sommeil profond et que plus aucune pensée ne subsiste, le monde diversifié n'existe plus. Nous étions la vague qui se pensait différente des autres vagues, mais en dormant profondément, nous sommes l'eau, donc l'océan.
« Chaque homme est une vague, mais vague se perd,
Ton onde est éphémère, elle appartient à l'eau. »
Le sage authentique est éveillé, mais son état de veille est comparable à celui du sommeil profond, il est pleinement ancré dans la conscience d'être l'océan.
Quelque part, vous êtes le fruit de vos pensées. Aussi, lorsque vous ne pouvez plus situer les événements que vous vivez dans la totalité du monde, vous ne pouvez plus vous situer vous-même dans cette totalité. Vous êtes « chassé du jardin d’Éden », puisque dès lors, vous n'êtes plus vous-mêmes une totalité autonome (« l'homme est un petit monde, et le monde est un grand homme »). En revanche, lorsque vous n'opérez plus aucune distinction entre le bien et le mal, ni entre ce qui est vous et ce qui n'est pas vous, vous êtes le monde ; c'est ainsi qu'au commencement (avant la chute), Adam était seul et nommé « l'androgyne primordial ».
Comprenez donc que mélanger Rome, le jardin d’Éden, les sages hindous et les chinois n'a que peu d'importance dans ce contexte.
A partir du moment où le mental opère des distinctions (« Il fallut oublier l'unicité des choses »), ces distinctions ne peuvent qu'engendrer à leur tour les notions de bon et de mauvais. Viennent alors la vertu, la morale, la justice...
« Et faire des poèmes pour sauver les roses » : La rose, c'est l'âme, bien sûr. La poésie me semble, par essence, aller vers cette unicité perdue, car elle se veut globalement universaliste et supra rationnelle.
Bon, j'espère avoir été clair, enfin j'espère...

Ce qui est clair pour moi c'est que ceci est très théorique et, il me semble, basé ou synthétisé d'après des données répandues dans de nombreux ouvrages à disposition dans les rayons "Spiritualité" ou "Esotérisme" des librairies. Je n'ai pas perçu, dans le poème, une assimilation personnelle de ces connaissances particulières. Seulement peut-être une approche raisonnée de la découverte d'un "univers" absent d'une éducation se référençant au jardin d'Eden ... la pomme ... Adam ... Rome ... Blanche (Neige je suppose à cause du miroir) ..., avec l'enthousiasme d'une conscience naissante et le désir de le partager au travers de ce poème.

Bonjour Marite, merci pour votre réaction. J'avais écrit ce poème lorsque j'avais 25 ans, et j'en ai maintenant 62... C'est le premier que j'avais envoyé à un concours de poésie (concours des amis de Georges Brassens, je crois, ou quelque chose comme ça), et j'avais obtenu le "deuxième prix Géraldine". Alors à l'époque, je n'étais pas peu fier !
J'ai donc voulu le proposer sur Oniris pour voir ce qu'il susciterait.
Vous avez raison, il exprime une conscience naissante suite à des lectures diverses dans le rayon ésotérisme - spiritualité. Assimiler profondément ces connaissance est une longue démarche personnelle. Les éléments théoriques sont uniquement là pour nous montrer une direction, et encore...
Bien à vous,
Ramana.

Votre réponse Ramana me rassure sur mes perceptions car je marche, moi aussi, depuis de très nombreuses années, sur ce même chemin et ce que vous dites est vrai : " Les éléments théoriques sont uniquement là pour nous montrer une direction, et encore... "
Bien cordialement.
Marité