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Sonnet de la fin du monde - Discussion |
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Expert Onirien
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27/10/2017 02:33 Groupe :
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Chers tous,
Merci pour vos commentaires, c'est un bonheur de publier sur ce site aux membres passionnés, actifs et, surtout, honnêtes. Trompé par le mot "millions" qui lui demande une diérèse, j'en ai mis une à "milliers", pour un effet plutôt malheureux que j'ai corrigé. Pour ceux que ça intéresserait, j'ai écrit une version finale et parfaitement "classique" de ce sonnet, qui introduit aussi quelques variations dans les rimes, pour éviter un trop grand nombre de rimes exclusivement nominales. Je peux vous l'envoyer par MP si vous le souhaitez. @ Mokthar, @ papipoete : vos messages m'ont fait sourire. Encore un Dieu qui se lasse de sa propre Création et nous fait payer le prix cher ! Mais en réalité, c'est tout le contraire que j'ai voulu évoquer : l'idée d'un Dieu renonçant à être Tout par amour, pour permettre à quelque chose d'autre que lui d'exister. Ce quelque chose est voué à finir car, n'étant pas Dieu, il est par essence imparfait et mortel. J'ai tenté, avec plus ou moins de succès, de suggérer un Dieu passif et retiré tout en étant pur amour. Cela ne le rend pas faible pour autant ; un Dieu qui pourrait maintenir aussi longtemps l'univers en s'en retirant me semble bien plus puissant qu'un Architecte devant le recréer ou le modifier à chaque instant pour le faire tenir debout. Dans ma théologie, Dieu n'est pas une personne, même s'il s'est peut-être (qui sait?) fait chair une fois dans l'Histoire pour communiquer avec sa créature (mais évidemment il fallait que ça finisse par la crucifixion et le cri d'angoisse du fils, image d'un Dieu immobile contemplant sa propre absence, mais n'aimant pas moins le monde pour autant). Pas une personne donc, mais le terreau de l'Etre, le silence primordial sur lequel se fond entendre les notes de la symphonie cosmique. @ Hananke : par l'image du feu couvant sous les hivers, j'ai voulu suggérer deux choses essentiellement : le fait que le froid et la dureté du monde exigent des hommes qu'ils se réchauffent et s'entraident (j'avais tout simplement en tête un feu de cheminée réunissant hôtes et étrangers), et l'idée, un peu plus mystique, que tout est dans tout, que l'été est déjà présent dans l'hiver, en secret. Un peu comme Dieu, présent en secret dans ce monde imparfait, se dévoilant parfois à travers les actes humains d'amour vrai et de sacrifice de soi. @ inconnu1 : merci pour la référence, je viens de lire le poème de Marot, très beau. @ PIZZICATO : sur l'idée d'un Dieu qui ne peut créer qu'en s'effaçant / se retirant / s'annihilant / se cachant, je vous conseille la lecture de La Pesanteur et la Grâce, de Simone Weil (qui s'inspire de saint Augustin et de la kabale juive). @ Damy : je suis très touché que ce poème vous ait autant plu ! Vous m'aidez même paradoxalement à mieux le comprendre.
Contribution du : 31/01/2018 14:13
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