Je veux remercier les lecteurs et commentateurs qui se sont penchés sur mon texte libre « Réminiscence » et ont bien voulu me livrer leurs impressions. A ce propos je souhaite apporter quelques précisions. Tout d'abord, comme beaucoup l'ont remarqué il s'agit d'un petit sonnet néo en octosyllabes dont j'ai souhaité modifier la forme initiale pour éventuellement lui donner une dimension supplémentaire. Ce poème étant ancien, je l'ai proposé uniquement dans le but de recueillir le sentiment des experts oniriens en la matière et juger du bien fondé de la démarche.
Je transcris ici le texte initial bien que sachant qu'il peut être modéré comme publication détournée.

REMINISCENCE

Je cherche en vain dans le grimoire,
Fatras des gestes endormis,
De mon oublieuse mémoire
L'écho chantant des jours amis.

Des jours, des nuits aux tons de moire,
De ton cœur au désir soumis
Qui nous inventait une histoire
d'amour qu'on croyait à demi.

En vain ! Faut-il que ton visage,
Comme éclipsé par le nuage
du temps qui érode mes sens,

Ne soit plus que reflets perdus
D'un astre dont la fulgurance
Transperce mes jours suspendus...

J'ai été comblé par l'analyse toujours aussi fine de Jfmoods qui m'a aidé à comprendre l'intérêt du libre (enfin presque), forme qui ne m'avais jamais attiré en poésie.
Merci donc à Provencao, Mokhtar, Marite qui en a restitué la forme originale, Marie Ange et LénineBosquet qui semblent regretter la modification, Papipoète, Léni toujours aussi amical, Pouet que je remercie de son approbation, Pizzicato, Damy dont le commentaire m'a touché ainsi que celui de MioModus.
Jmeri m'a fait l'honneur d'un commentaire par lequel il fustigeait un manque d'originalité. En ce qui me concerne ce n'est nullement une vertu cardinale à pratiquer obstinément, J'ai écrit ce que j'ai ressenti, comme quelques millions d'être humains avant moi, que j'éprouvais le besoin d'exprimer.
Par ailleurs la recherche obstinée de l'originalité, a, selon moi, produit, chez des artistes plus ou moins sincères, des catastrophes esthétiques dans tous les domaines artistiques ( Cyrano dans un hôpital psychiatrique, carré blanc sur fond blanc...etc) qui me paraissent relever plus de l'escroquerie intellectuelle que de la création artistique. Ceci dit sans aucune animosité bien au contraire.
Merci donc à tous.
Souffrant à mon grand regret, d'un cruel manque d'envie de lire et d'écrire, je vais donc continuer, après cette expérimentation, à me tenir à l'écart d'Oniris, jusqu'à ce que peut-être l'envie surgisse à nouveau peut être.
Bien amicalement.
C.

Citation :

Bonjour Curwwod

Comme je vous comprends. J'ai été dans le même cas que vous il y a quelques temps. Plus envie de lire, ni de commenter. Et franchement ça fait du bien de prendre de temps en temps un peu de distance. Et puis justement rien de mieux pour trouver l'inspiration (ou pas) .

PS: Je préfère largement cette version initiale de votre poème, il n'y a pas photo. Question émotion cette version m'atteint plus.

Un grand merci à vous Brume. C'est de votre part un encouragement précieux dans cette situation plutôt décourageante.
Bien amicalement à vous.
C.