La publication de ce sonnet (qui se voulait un petit clin d’œil au thème de l’ardeur du « Printemps des poètes ») m’a réservé une agréable surprise puisque, après une première version refusée, j’ai tenté une seconde version en essayant de prendre en compte dans la mesure du possible les commentaires reçus de l’Espace Lecture ( trop dense, rimes lourdes, langage chantourné qui ôte toute légèreté à l’érotisme…) pour présenter ce sonnet pour avis au niveau de la forme, étant donné que le fond présentait peu d’originalité... Je souhaiterais d’ailleurs à cette occasion remercier les commentateurs anonymes qui ont pris la peine de donner leurs impressions et plus particulièrement les deux qui ont signé, Papipoète et BeL13ver, dont les avis positifs m’ont encouragée (« je rêve en vous lisant…/ ce texte délicat et charmant… ») à le reprendre…
Donc, tous mes remerciements à tous les protagonistes qui ont contribué à cette sélection, ( E.L., C.E., ainsi que les correcteurs qui ont eu la bienveillance de corriger l’énormité oubliée, signalée par Papipoète : le pluriel de « courtisent » ( honte à moi ! j’essaie d’y être généralement attentive, mais là, je devais être particulièrement distraite ou perturbée…)
J’adresse un grand merci :
- à DAVID, pour avoir pris la peine de passer en Espace Lecture (« c’est joli, mais…), avec le souci de confronter mon petit sonnet qui prône la douceur (en opposition au vôtre qui exalte plutôt la puissance et la violence d’une éruption volcanique) à la logique scientifique et temporelle qui semble, en effet, me faire défaut puisque cette critique m’avait déjà été signalée dans la 1re version par un commentateur anonyme (« Je ne trouve pas de cohérence dans la progression de la scène… ») Pour moi, je ne vois pas d’incohérence dans le fait de frôler dans un premier temps, avant de se poser, puis butiner à l’image du papillon et de la gradation évoquée ; d’autre part, la poésie ne se définit-elle pas comme étant irrationnelle, d’autant plus lorsqu’il s’agit du sentiment amoureux qui intensifie les sens ? Je pense que le regard précède toujours l’action à travers le concept de cristallisation défini par Stendhal et que ce que l’on a pu lire dans le regard de l’autre reste ancré en soi quand un même élan passionné réunit deux amoureux. Dans la seconde strophe, l’image de l’être aimé est fixée dans le cœur sans qu’il soit besoin d’ouvrir les yeux pour le regarder ( le regard se fait caresse d’amour à travers ses lèvres…), ce que permet la synesthésie poétique proposée par Baudelaire dans ses « Correspondances » et qui peut créer une fusion des sens que l’on retrouve dans l’expression « dévorer des yeux »…, ainsi qu’a pu l’écrire, entre autres le poète Xavier Forneret dans son poème à « Elle » : « …Et quand au fond du cœur elle s’en va cherchant, ses baisers sont des yeux, sa bouche est leur voyant. » Pour les deux synonymes, je n’avais pas fait attention qu’ils figuraient sur la même liste et pour moi, « délicatesse » déterminait la manière, alors que « mignardise » continuait la métaphore filée de la gourmandise (comparant la bouche à un petit gâteau à savourer) Voilà, j’espère avoir répondu à vos préoccupations, ce n’est que mon point de vue et je peux comprendre qu’il ne soit pas partagé…
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- Un grand merci à vous doublement PAPIPOETE pour votre lecture passionnée qui me touche beaucoup (« tout est joli, charmant, dans ce délicieux sonnet… »), vous qui avez été sensible à ce « baiser savouré à deux quand le bonheur d’aimer se lie à celui d’être aimé »… avec respect et consentement…
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- à HANANKE qui avez été sensible aussi à la tendresse partagée dans ce baiser ; concernant « l’aiguillon », j’ai utilisé le sens littéraire et figuré d’incitation à l’action… ; votre compliment me va droit au cœur car, que puis-je espérer de plus que cette appréciation : « un ensemble très finement ciselé »… ? ( manquant un peu de temps pour commenter et me sentant toujours un peu « coupable » dans ce cas, je profite ici de l’occasion de vous dire que j’ai lu et apprécié votre dernière parution qui traite du thème de l’espérance après la mort avec la métempsycose respectant toute forme de vie pour permettre de réenchanter le monde… un sujet fort qui porte à discussion selon le cheminement de chacun…)
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- à vous également ROBOT, qui avez été sensible à la fraîcheur de ce duo en appréciant certaines expressions que vous citez, avec une préférence pour les tercets …
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- à vous PIZZICATO, pour la fidélité de votre passage qui me touche toujours beaucoup et ce « bien joli moment de douceur » à partager, avec une préférence pour le premier quatrain…
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- à MARIE-ANGE, je suis ravie cette fois-ci que vous soyez sensible à la délicatesse ressentie et vos mots ont su parfaitement retranscrire mon intention…
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- à TROUPI, avec ce beau compliment assez bouleversant… ; ce petit sonnet empreint de légèreté aurait-il donc le pouvoir de rappeler et d’inciter désormais à embrasser avec délicatesse et respect, en retrouvant le charme d’une première fois ? J’en serais vraiment ravie ! Et comment s’étonner de votre réceptivité, vous qui êtes à l’écoute de l’arbre qui chante la vie quand il fleurit, devient passeur de témoin entre les générations…, le tout pour une approche sensible et respectueuse de la nature à encourager…)
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- à QUERIBUS pour l’appréciation d’une belle réussite, malgré un petit côté retro et quelques images à la limite de la préciosité… ; le classique aujourd’hui peut apparaître démodé, mais faut-il se fier à la mode en ce qui concerne la poésie ? La poésie ne demeure-t-elle pas poésie quelle que soit sa forme et les modernes d’hier ne sont-ils pas devenus les classiques d’aujourd’hui ? Pourquoi faudrait-il s’en priver si l’on trouve encore du plaisir à les lire et les écouter ? Le maître mot aujourd’hui semble être « déranger », la poésie qui ne dérange rien, ne provoque pas le lecteur n’aurait-elle définitivement plus droit à l’existence ? Le mot « précieux » semble agir pour certains comme un répulsif selon le curseur individuel que l’on placera pour ses deux connotations ( favorable : phrase tissée avec élégance et langage raffiné, défavorable : manque de simplicité et excès de délicatesse…)
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- à vous JFMOODS, j’ai craint un instant que ce petit sonnet rétro puisse être dédaigné … et suis donc ravie et fière de votre passage avec cette appréciation : « fluidité et douceur de la composition »… ; réussir à composer quelque chose de ressenti comme « joli » suffit déjà à mon bonheur (ouf ! heureusement qu’il s’agit de prose pour ce vilain hiatus…), en songeant à cette belle citation d’Yves Bonnefoy : « Car rêver, c’est beauté qui cherche à être / Et beauté, c’est aimer, c’est vérité…qui vous prendra dans ses bras… »
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- à vous aussi LOUIS, pouvais-je espérer votre passage sur ce petit sonnet léger… ? une lecture qui, dans un premier temps semblait dépasser mes intentions premières, mais, précisément, n’est-il pas naturel de la part d’un expert de la connaissance du langage et de la signification des mots d’en faire cette analyse interprétative approfondie qui préfigure l’étape suivante de la scène du baiser en exploitant, en lien avec l’exergue évoquant cette fusion alchimique de deux âmes, cette eurythmie entre le cœur, le corps et l’esprit qui permet de sceller une rencontre et une union et qui accorde au lecteur la possibilité d’inférer une projection potentielle et sa plus –value de sens entre l’explicite et l’implicite…
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Avec toute ma reconnaissance à ceux qui m’ont fait l’honneur et le plaisir de me faire-part de leurs ressentis, m’encourageant ainsi à ne pas renoncer…, ainsi qu’aux lecteurs en espérant ne pas avoir été trop longue... ; peut-être à une autre fois…
Bien cordialement, émilia

Merci pour ce sujet, et pour l'avis sur mon dernier poème. Je ne savais pas que le votre était un second envoi, bravo pour la détermination !

Merci à Tychillios pour son passage et appréciation qui sont une agréable surprise...