Merci au CE et aux lecteurs commentateurs pour ces appréciations positives voir très positives, j’ai même eu des plumes...
Je suis surtout satisfait que vous ayez saisi la sincérité du propos, j’ai laissé parler le cœur...

Pour en revenir à Elle...elle était arrivé d’une île sœur, à 20 ans et avec son jeune mari...ils n’avaient rien, ont travaillé dur comme journaliers chez des propriétaires terriens....

Un jour, je l’ai vu dodeliner avec un regard vers l’ailleurs, cela m’avait fait mal...

Des années avant cela, elle montait vers la plaine avec deux lourds bidons d’eau pour les cochons, poussait un cri pour éloigner les oies du passage, la sauce faite avec les tomates du jardin mijotait depuis des heures, la pièce principale sentait bon le basilic frais, la charcuterie accrochée au plafond, les fromages de chèvres dans la jarre...tout était rustique dans sa maison, tout était essentiel, les tablées, sous le saule pleureur, atteignaient parfois une trentaine de personnes, la maison était toujours ouverte, vivante, le café coulait à flot, c’était une institution, le café avec mina...elle montait aux arbres prendre des figues, des cerises...elle a eu neuf enfants....

Elle est loin
C’est terrible...