Je veux d’abord remercier tous ceux qui ont œuvré pour la parution de ce texte. Je suis vraiment contente que Sacha ait pu sortir de l’ombre et ait touché certains d’entre vous.
Ce personnage est en effet (clin d’œil à Vendularge !) né d’un petit portrait. J’ai vu Sacha un matin dans le métro, avec sa tenue criarde et son sac plastique, un sourire légèrement extatique sur les lèvres. Quelques mots griffonnés sur un carnet associé plus tard à une consigne d’écriture (imaginer un crescendo) ont fait naître Sacha et sa « petite » vie.
A la lecture de vos commentaires, je pense avoir atteint un premier objectif qui était de donner vie à ce personnage singulier mais je constate que je n’ai pas réussi mon crescendo puisque plusieurs d’entre vous ont été dérouté par la dernière partie qu’ils n’ont pas vu venir. Je voulais faire passer le fait que ce personnage fragile, contraint d’évoluer dans un monde qui lui semble hostile, du fait de sa marginalité, bascule (hallucinations et bouffée délirante) dans un épisode psychotique à la faveur d’incidents successifs.
Je pensais que la journée difficile décrite dans la deuxième partie, avec sa série d’incidents, précédant juste l’absence de Lucie qui est son point d’ancrage dans la réalité, pouvait expliquer la nuit cauchemardesque et le basculement.
J’ai donc à travailler l’évolution de Sacha et à semer d’autres indices de sa fragilité psychique.
Très attentive au retour des commentateurs, je tiens à remercier chacun.

SQUEEN : tu es la première à relever la brutalité de la « bascule » et le manque d’indices. Cela semble avoir gâché le texte pour toi et je le regrette mais ton observation est pertinente.

Perle-Hingaud : Merci de relever que « le regard porté sur Sacha est tendre, avec des détails qui donnent vie au personnage. »
Vous me faites un plaisir immense en évoquant une vague parenté avec MH Lafon dont l’écriture au scalpel et l’attachement aux cabossés de la vie me parlent très fort !
Pour vous aussi, cette fin abrupte, sans transition, est un défaut puisque cela vous a fait sortir de l’histoire.

Vanessa : j’ai adoré votre interprétation de la fin ! Même si vous l’avez compris maintenant, Sacha sort vraiment de la réalité ( mais il n’est pas fou !) Au départ, j’avais imaginé que Sacha entendait un message annonçant une invasion d’extra-terrestres et là je pense que le lecteur aurait compris que c’était une bascule dans la folie. Mais avec cette histoire de protection avec les plaques du four servant d’armure, il m’a semblé plus cohérent d’évoquer une catastrophe nucléaire. Certes, Sacha a une hallucination auditive, mais il trouve des solutions bien concrètes et pas idiotes ! et surtout, il ne perd pas de vue que le plus important pour lui c’est d’aller au boulot

Toc art : Merci d’avoir souligné la réussite de ce portrait et d’avoir gardé une impression globalement positive malgré le manque de cohérence de cette ultime partie que vous nommez « folie douce » (j’aime bien !)

Veldar : je me sens un peu plus comprise dans mes intentions ( à propos de la fin) avec votre commentaire :« c'est simplement l'histoire d'une vie sacrifiée qui dérape au moment d'un envol possible. Pauvre petit bonhomme. C'est vraiment la faute à pas de chance »
Merci

Vendularge : bonne mémoire et perspicacité ! Vous avez relevé le « petit portrait » qui entame la nouvelle et vous ne semblez pas vraiment étonnée de la bascule de Sacha, même sans annonce flagrante. Merci d’avoir cette fois-ci encore adhéré à mes intentions d’auteur.

Hersen : tu n’as pas trop su sur quel pied danser avec ce personnage et sa folie douce. Mais je t’ai senti intriguée et touchée tout de même. Merci ! Au fond, tu analyses plutôt avec justesse ce que j’ai voulu faire, mais il y a un petit hic avec ce basculement, décidemment !
Pour les rêves, je ne les ai pas vu comme l’expression d’une folie : ce sont simplement des cauchemars bien angoissants pour cet esprit très fragilisé et pour moi, ces cauchemars participent au basculement.

Don : Pas de problème pour toi non plus dans cet effondrement de Sacha! ouf ! Merci de ton appréciation et de ta sympathie pour mon personnage.

Robot : « peut-être est-ce cette obsession qui l'amène à ce délire, comme une carapace de protection figurée par les tôles du four. La peur irraisonnée, l'angoisse au quotidien l'auront donc fait disjoncter »
J’aime bien votre interprétation. D’une certaine façon vous validez mon choix tout en soulignant que la fin aurait pu être un peu plus amenée. Une position médiane entre ceux qui ont été déroutés et ceux pour qui c’est passé comme une lettre à la poste.
Merci au poète, d’être venu me commenter !

Pepito : alors ce coup-là, tu n’as vraiment pas accroché ! Comme tu le dis, une autre fois sûrement. En tous cas, Merci pour ta fidélité.
Au fait, Sacha existe, je l’ai rencontré !

JFmoods : En vous lisant, j’apprends toujours quelque chose sur ce que j’ai écrit ! Quelle impression agréable et satisfaisante.
Vous donnez encore plus de chair à Sacha, oui j’ai de l’empathie et de la compassion pour lui et je suis heureuse que cela puisse se transmettre au lecteur, grâce la notation de certains détails que vous relevez avec pertinence.
Merci !

Distel ?

Oui, je sais... ;=)

Bonjour Gilles
Merci de votre lecture et je suis contente d'avoir pu vous émouvoir avec Sacha.
Je prends note de votre expérience à propos de l'accueil dans les établissements scolaires.

Bonjour Jean-Claude, Papipoète et Matcauth
Je trouve avec grand plaisir vos commentaires à mon retour des vallées piémontaises, loin des connexions habituelles.
Merci de votre passage et de votre intérêt pour cet homme qui peine à s'adapter à notre monde.

Plumette

Bonjour Bellavea
Merci de votre passage et de votre commentaire que j'ai lu avec plaisir. Votre empathie pour Sacha continue de le faire vire au delà de mes propres mots et de mon imagination.

Bonjour Bidis

D'abord, bien contente de vous revoir! je vous trouvait rare sur le site ces temps derniers . alors merci beaucoup pour ce passage et votre commentaire.

Les lecteurs sont vraiment divisés en ce qui concerne la chute !Vous êtes dans le camp des sceptiques, je comprends mais je persiste dans mon envie de faire décrocher Sacha de la réalité.

Par contre, je note qu'en tant qu'auteur je n'ai pas trouvé la manière de "rendre" vraiment crédible ce basculement.

merci aussi à propos de la chanson et du sigle. C' est toujours intéressant d'avoir des avis précis sur tel ou tel détail du texte qui n'a pas fonctionné pour tel ou tel lecteur.

Bonjour Thierry.X

Le premier passage d'un nouvel onirien sur un de mes textes me fait plaisir, car c'est un nouveau lecteur, surtout quand l'appréciation est favorable.
je suis sensible à votre compliment sur l'écriture, quant à ce que j'ai voulu faire avec la fin, vous pouvez trouver l'explication sur ce fil.

Encore Merci

Bonjour Maguju

Merci de votre passage et de votre commentaire.

Pour la fin, vous êtes de l'avis de la plupart des lecteurs qui n'ont pas perçu l'état limite de ce garçon que j'ai voulu faire basculer dans un délire à force de se heurter à la difficulté du monde.

Plumette

Bonjour jlm30

Merci beaucoup d'être passé me lire.
Pour la première phrase sans verbe, oui, c'est voulu. J'ai gardé tel quel un petit portrait , pris sur le vif dans le métro : cf cette rubrique dans la cour de récré

Vous êtes déçu par la chute. Un de plus, la chute est souvent mon point faible.
Si je retravaille ce texte, ce sera sur cette fin qui a dérouté pas mal de lecteurs.
Mais j'ai envie de garder le côté état limite de Sacha et son basculement dans un épisode délirant.

Plumette