Quelques lignes pour vous remercier, correcteurs, lecteurs et commentateurs pour avoir donné une seconde jeunesse à ces deux textes vintage, dont la conception respective, embryonnaire pour l'un et inachevée pour l'autre, date de près de dix ans.

Ma difficulté et ma frustration de ne pouvoir venir à bout d'un récit en cours m'ont amené à me pencher sur d'anciens textes, histoire de ne pas crier de rage tout seul dans le jardin et d'affoler les voisins.

Tom et Lizzie viennent de mon amour pour les nouvelles de Tennessee Williams et les portraits qu'il brossait de personnages empêchés, murés à l'intérieur d'eux-mêmes et incapables d'accepter les codes sociaux du monde où ils vivaient. Mais à l'époque, je n'avais pas réussi à trouver une fin qui me satisfasse. Et puis, là, hop, je l'ai bouclée en moins d'une heure et en relisant le tout, j'ai pensé au concours. D'habitude, je suis toujours à l'ouest, mais là, sans faire d'effort, j'avais déjà les dialogues, le duo et l'analepse. Et j'avais Tommy qui racontait une histoire avant de s'interrompre. A l'origine, il s'interrompait au milieu de la première phrase, mais je me suis dit que je n'avais qu'à développer pour insérer la scène d'action (le duel) et l'événement inattendu (le tremblement de terre). C'était peut-être un peu détourner la contrainte mais rien ne l'interdisait et j'ai trouvé ça marrant. Je pense à la réflexion que ça n'a pas servi le texte mais c'était amusant de participer, je ne le regrette pas.

Pour Lizbeth, après avoir envoyé mon texte concours, j'avais envie de profiter de cette opportunité rare de pouvoir poster deux textes en même temps. Et comme je n'avançais toujours pas sur mon texte actuel, j'ai développé ce texte très court à l'origine que j'avais présenté dans un défi bien des années plus tôt, en une heure, je crois, ou peut-être deux. La scène de départ est vraie, j'étais un des deux témoins attablés à la terrasse du café qui regardaient en ricanant bêtement cette pauvre femme s'affairer avec ses gros sacs en plastique déchiré dans sa voiture avant qu'elle n'en sorte accoutrée bizarrement et ne se mette à faire les cent pas devant nous. J'étais convaincu l'avoir vue s'habiller dans la voiture, mais mon amie présente à ce moment-là n'en est plus sûre. Ma mémoire a peut-être enregistré comme un souvenir ce qui n'était qu'une extrapolation scénaristique, honnêtement je ne saurais le dire mais j'avais déjà posté le texte en réalisme quand elle m'a fait part de ses doutes. J'ai été étonné, mais ravi, du (relatif) succès de ce texte.

Merci encore à toutes et à tous !