Je remercie chacun de vous d'avoir accepté ce petit texte lui permettant d'exprimer, plus ou moins habilement, juste une idée ; la violence de l'absence.
Un texte dont les images peuvent être hermétiques pour certains. Cela passe ou ça casse, je le comprends bien. Je vais tenter de l'éclairer :

La première strophe évoque l'automne, la dalle de la tombe, la couleur de la saison, de la mort, du chagrin. Rouge comme la blessure.

La deuxième strophe évoque l'image d'un coucher de soleil, toujours en automne, avec ses traînées de rouges. La beauté du monde continue sa ronde, peu importe les chagrins des hommes. Elle soupire insouciante quelques couleurs féériques. Un volcan silencieux semble incendier le ciel.
J'ai pris la liberté d'utiliser le mot "vacarme" en verbe, pour donner plus de force. Ce paysage est silencieux, l'absence aussi, malgré le bombardement d'émotion intense que l'un et l'autre transportent. Les mots sont inutiles, impuissants, l'essentiel se passe ailleurs, dans le cœur de chacun.

La troisième strophe un peu éparpillée, pour dire l'impuissance de crier sa colère, l'immensité et l'éternité de la peine. Il faudrait être un Dieu, un héro fantastique ou un démon, pour pouvoir cogner les nuages, incendier le vent, tapager le silence. Et nous ne sommes que des hommes ballotés par le destin, ou le hasard innocent.

La quatrième strophe : La pierre est froide, comme la dalle, comme la mort. Les lierres l'enserrent encore. Rien ne cède, rien ne ressuscite, quelle que soit la violence du cri intérieur, du vide, de l'absence. On ne rattrape pas le temps, ni la vie qui s’échappe.


Je joins une image de ce "volcan-ciel", pour le rendre plus bavard.

Françoise.

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Merci Françoise,

L'explication de texte est intéressante; elle ne change pas mon impression de lecture mais dévoile un peu le mystère de ce poème très réussi (et je suis mesuré aujourd'hui) et à la belle forme libre.

Don

Merci Don.
En général, je n'aime pas donner trop d'explications sur un poème. Je préfère le laisser libre de voguer où il veut selon la vision de chaque lecteur. Tant pis s'il fait naufrage ;)

Corto : Dans votre commentaire vous voudriez proposer mon poème comme exercice pour en faire un "vrai poème". Vous êtes généreux.
Qu'est-ce un vrai poème ? Ai-je écrit un "faux poème". Si vous connaissez la recette pour réaliser ce drôle de poème, je préfère vous en laisser les ingrédients et continuer à goûter à l'originalité qui surprend et réveille les papilles.
Bien à vous.

Françoise.