Ce poème est, je l'avoue, bien difficile à saisir tout de suite, et peut facilement déconcerter les lecteurs à la première lecture. J'avoue aussi que certaines métaphores étaient parfois obscures et sans réel lien avec le propos du texte, ce qui a pu rebuter le public.
Mais le propos du poème est, en réalité, relativement simple : j'ai voulu dresser le portrait de quelqu'un qui fut jadis un grand poète et un écrivain reconnu, mais que les aléas et les tourments de la vie ont transformé en un homme amer, triste et lugubre. Dans les derniers tercets, j'ai évoqué la mort de cet homme des suites de son chagrin, mort causée par la mélancolie d'une vie devenue fade et inintéressante pour lui, puisqu'il ne peut plus écrire comme avant...

La correspondance homme/poète/ange me paraissait attrayante, comme celle dressée avec l'albatros dans le poème de Baudelaire. La plume de l'ange est aussi celle du poète, que l'on abreuve tour à tour de l'encre de la joie, de l'amertume, ou en l'occurrence de la mélancolie... L'envol vers les hautes sphères de l'imagination, là où on ne peut plus être limité ou rejoint par quoi que ce soit...

J'admets que le choix de la première personne a peut-être desservi mon texte, et engendré une sorte de confusion narrative...

Déjà près d'un an que j'ai écrit ça...