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1 Utilisateur(s) anonymes
Auprès de ma blonde... |
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Visiteur
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Je crois qu’il est d’usage de remercier tous ceux qui permettent la publication des textes. Donc, merci à vous tous pour votre attention et votre travail.
Mon crédo poétique c’est souvent le trousse-chemise, autant qu’il semble permis ici. Je me suis fait modérer en forum pour avoir écrit « C’est vrai, quoi, ils font chier les riches » ; je suppose donc que si j’écris « chatte », je vais me faire massacrer, surtout si elle est tigrée à pompons. Parfois la plume ne s’envole pas aussi haut que le jonc. Dans cette Elégie à une blonde, il s’agissait bien sûr d’opposer l’âme du poète à ses pensées plus secrètes et plus triviales :) Mais d’abord, je veux remercier tous les commentateurs d’avoir donné de leur temps. Je n’ai pas à justifier mon texte et encore moins à le corriger. Ne m’en veuillez donc pas de l’esprit de mes réponses. Tout ça est bon enfant. Gemini : « Dans le premier quatrain j’ai trouvé cette entrée au « Grand parc » bien abrupte. Il surgit de nulle part…» Oui, un décor vite planté, pour un baiser aussi vite donné. J’aurais bien aimé être payé comme Balzac, à la ligne, qui contrairement à ce qu’on pourrait penser était éjaculateur précoce. « Les voix éteintes que j’ai du mal à appréhender » : Rassurez-vous, rien de lamartinien là-dedans, vous devriez juste fréquenter deux secondes les canards pour comprendre. Eki : « Pourquoi à une blonde ? » demandez-vous. Vous voulez refaire ma vie ? Discuteriez-vous mes goûts et mon passé ? « Une brune vous aurait-elle incité à moins d’audace dans la proposition ? » : Désolé, je ne suis pas disponible. :) « Je t’ai parlé de nous (c’était de vous et de votre désir)… la blonde était hors jeu, enfin hors paire… » : Merci de cette élégante conclusion, qui m’autorise à vous répondre que vous avez bien suivi, puisque effectivement, je n’ai pas eu le temps de la déballer. Myndie : Oui merci, coquille, « fut » est au passé simple et donc… pas d’accent circonflexe. Je me souviens maintenant, c’était après quelques huîtres au blanc de poireau arrosées de quatre ou cinq Meursault Perrières, mais je n’aime laisser aucune trace de désinvolture. Merci donc à vous et au correcteur d’avoir relevé cette faute et de l’avoir corrigée avant parution. Je suppose que la comparaison avec Georges Fourest est flatteuse. Je ne peux malheureusement pas encore l’apprécier à sa juste valeur, n’ayant jamais rien lu de lui. Je m’y précipite. Merci aussi pour l’appréciation. J’ai eu la curiosité d’aller lire quelques-uns de vos poèmes et il m’apparaît donc évident que rien n’a pu vous échapper dans le mien. Pizzicato : « tes seins tremblaient si fort sous les saules frangés ». Diantre ! Ce sont carrément les transes. » : Merci pour le compliment :) Corto : « Je crois que Brassens aurait aimé mettre ce texte en musique » : Je serais difficile si je ne me contentais pas de ce commentaire. « La dernière phrase manque un peu de finesse mais a au moins le mérite de la clarté » : Ben oui, c’était même le but, opposer l’âme du poète à ses pensées les plus triviales. J’avais même écrit dans un premier temps : « Putain, c’est quand qu’on baise ! », avant de me raviser sur le perron de l’église où je m’apprêtais à entrer. Raoul : « C’est inventif, précis, narquois, sous ses airs de j’menfoutisme. » : C’est ce que modestement j’essaie de créer dans mes textes. Une rigueur classique, même si ici l’assonance assumée perdues/nues l’en écarte un peu, ne remettant toutefois pas en cause l’harmonie classique du texte, et un esprit blagueur ou frondeur pour garder mes distances avec l’emphase trop courante de cette catégorie. Heureux aussi de constater que Théophile Gauthier (l’homme quand même à qui Baudelaire a dédié ses Fleurs du mal) serait sans doute ressorti le cul plus déplumé que le mien d’une confrontation avec certains lecteurs oniriens. Un auteur classique apprécie toujours dans un commentaire un mot ou deux de sa prosodie, qui est tout de même la base de son travail. Merci d’être un de ceux qui en ont parlé. Papipoète : « Non, les 11 vers précédents sont si raffinés, quel gâchis ». Merci pour tout, mais je vais retenir la première partie de votre phrase. Ouf, le vite ardent vous a échappé ! Vous savez, Papipoète, je souffre aussi parfois quand je lis les niaiseries de certains textes raffinés. Le raffinement dans la vie, oui, mais dans la littérature ou la poésie, ça ne m’intéresse pas vraiment, et j’ai choisi pour signature : « Ecrire ravage la bienséance. C’est la condition de l’authenticité ». A ce degré d’indisposition, un Vraiment pas m’aurait mieux convenu, c’est l’appréciation de vous que je vais garder en tête. Surtout n’hésitez pas une prochaine fois si vous daignez traîner encore dans mes parages. Cristale : Vous me semblez être l’olympienne du classique de ce site, je suis donc particulièrement touché par votre commentaire. Concernant les rimes perdues/nues et doux/nous, seule la première n’est pas classique, pour moi. (Marimay et Sorgel disent le contraire). Doux/nous est reconnue par les traités de versification et par le Sorgel, référence d’Oniris. Voilà sa position : « - Les diphtongues qui ont, en elles-mêmes, un son plein (ai, ei, oi, au, eau, eu, ou, ui, ieu) ainsi que les voyelles nasales an, am, en, em, in, im, ain, ein, aim, ien, on, om, ion, un, oin, um) riment parfaitement même sans être précédées du même appui (la consonne). Ex : faisceau et roseau, enjeu et cheveu, envoi et convoi, genou et caillou ». D’autre part le X étant équivalent au S à la fin du mot de la rime, doux/nous est donc une rime parfaitement classique. Cependant, je suis comme vous très réservé sur cet usage, et personnellement je m’interdis cette facilité lorsque j’écris en classique. Sur bien d’autres points d’ailleurs, mon canevas personnel va plus loin que le traité Sorgel, mais c’est de la gourmandise. C’est vrai aussi que j’aime les rimes légères et que je n’hésite pas à me déclasser moi-même. Il existe déjà la rime millionnaire (dite aussi dissyllabique, elle doit s’étendre sur deux syllabes sonores - quatre sons identiques dont les deux voyelles finales). Dans le Traité sur la rime que je prépare :), j’ai inventé la rime milliardaire (dite aussi trissyllabique, elle doit s’étendre sur trois syllabes sonores - quatre consonnes audibles et les trois voyelles ou diphtongues finales). Je cite comme exemple de rimes milliardaires, celles-ci, créées pour l’occasion : Elle avait Le regard pénétrant, Pauline, Assise au bar du trampoline Elle portait son masque à raz Ses paupières de mascaras. Alors vous voyez que la rime riche ne m’impressionne pas et que je me sens bien dans mes assonances du moyen-âge. Vous me trouverez donc plus souvent en contemporain :) Pour le reste vous m’avez mis à nu, et ce fut bien agréable :) - « Je suis blonde mais je vous excuse » : Non, surtout ne m’excusez pas, c’est un souvenir personnel et pas une blague sur les blondes :) - « Pardon, c’est quand qu’on… lira un autre texte de vous ? » : Ecoutez, je ferai probablement une deuxième tentative, peut-être la dernière si je constate m’être trompé de site. Mais je garderai à coup sûr le plaisir de continuer à lire vos œuvres. Merci encore à tous. Kiss du matin
Contribution du : 17/12/2018 10:58
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
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cher poète,
je ne suis pas " chochotte ", et bien sûr j'ai compris l'idée de votre spectaculaire conclusion ! Mais vous pûtes la formuler de façon plus poétique ? ( il doit bien y avoir un hémistiche à 6 pieds qui le dirait plus galamment ? ) Mais soyez assuré que je vous lirai encore et encore, avec grand plaisir !
Contribution du : 17/12/2018 11:10
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
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Citation :
Vous ne vous êtes pas trompé de site, Oniris est le meilleur. Je reconnais que cette histoire de rimes pauvres ou suffisantes, de diphtongue, de monosyllabique etc peut devenir un vrai casse-tête. Je dois reconnaître aussi que je préfère la rime avec une consonne d'appui. C'est une histoire de goût voyez-vous, un baba au rhum sans rhum n'a pas la même saveur :) Concernant l'équivalence "x/s" il n'y a pas de problème. Le tableau de Sorgel est très clair. Personnellement je n'utiliserais pas "doux/nous" à la rime d'un poème présenté en classique, en contemporain peut-être. J'ai hâte de lire votre "Traité sur la rime" afin de travailler sur la rime milliardaire que vous évoquez. Bravo pour votre exemple En attendant ce plaisir j'espère pouvoir compter sur votre présence ici le plus longtemps possible, (ailleurs il n'y a rien d'aussi bien), ma prochaine publication ainsi que celles d'autres auteur(e)s vous inspireront-t-elles quelques observations instructives, vos connaissances et votre intérêt pour la versification peuvent être profitables à chacun. Merci à vous Cristale
Contribution du : 17/12/2018 11:57
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Visiteur
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@Papipoète : « Mais vous pûtes…. » : Pour quelqu'un de raffiné je vous prierai de rester poli avec mes anciennes copines.
@Cristale : « J'ai hâte de lire votre "Traité sur la rime" afin de travailler sur la rime milliardaire que vous évoquez. Bravo pour votre exemple » Merci à vous. C’est avec grand plaisir que j’y inclurai un quatrain milliardaire de vous… Sinon, merci aussi pour votre accueil, j’espère que nous aurons l’occasion d’échanger quelques idées sur le sujet. Kiss pré-sieste
Contribution du : 17/12/2018 13:49
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
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Bravo FrenchKiss! Votre poème a rejoint ses petits frères dans la catégorie classique.
Vous avez eu raison d'aborder le vaste et passionnant sujet concernant l'accord des rimes. Quand à un quatrain en rimes milliardaires, je vais prendre un ticket, s'il est gagnant je le partagerai bien volontiers. Bonne french-sieste Cristale apprentie milliardaire
Contribution du : 17/12/2018 14:56
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Bonsoir Frenchkiss,
J’ai eu la curiosité d’aller lire quelques-uns de vos poèmes et il m’apparaît donc évident que rien n’a pu vous échapper dans le mien. et là vous me faites un peu peur : j'espère que vous ne me résumez pas aux quelques poèmes lestes que j'ai commis... Le fait est que j'aime la provocation et que rien ne m'amuse plus que de bousculer la bien pensance . Votre poème m'a emballée parce qu'il est de cette espèce-là. Mais je ne suis pas qu'une dévergondée poétique et je suis sûre que vous non plus, quoi que votre côté hâbleur puisse laisser penser. A vous lire, je sens la qualité d'écriture dont vous êtes capable. Notre Cristale, que j'admire infiniment pour ses connaissances prosodiques et son talent, ne s'y est pas trompée non plus. Et elle l'exprime beaucoup mieux que je ne saurais le faire. Alors, moi aussi, j'attends impatiemment votre prochain poème. Ne lâchez pas l'affaire Oniris surtout! myndie
Contribution du : 17/12/2018 19:07
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Visiteur
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Bonsoir Myndie,
Noyé dans les plumes de vos oreillers poétiques (j’ai compté 50 plumes pour 30 poèmes publiés !!) il a bien fallu que je jette une pièce en l’air pour en choisir deux. Pourquoi suis-je tombé sur Fragments d’intime et sur Rêvé pour toi ? Seule la scoumoune qui me poursuit est responsable. Je vous promets de fouiller davantage vos rivages plus apaisés :) Je ne doute pas que votre plume sache être moins légère dès que le vent tombe. Pour le reste, et comme Cristale, vous êtes beaucoup trop généreuse avec moi. En tout cas votre message d’amitié me touche. Kiss du soir
Contribution du : 17/12/2018 20:59
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Bonjour Cristale,
J’ai vu que vous étiez revenue sur le commentaire de mon texte pour y corriger une faute d’accord ??? J’hallucine ! Laissez-moi vous baiser les doigts de pied un à un ! Je vous propose que nous tenions fermement un rond-point pour demander ce respect-là aussi. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point votre attitude me rassure, de savoir qu’il subsiste en ce monde une île où on pourra toujours se réfugier (disons un petit archipel pour ne froisser personne). Vos poèmes sont olympiens mais la considération que vous portez à vous-même et aux autres est simplement jupitérienne, même si en ce moment j’aurais pu choisir un autre qualificatif :) Kiss au café
Contribution du : 18/12/2018 10:41
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
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29/01/2013 15:18 Groupe :
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cher FrenchKiss
Ah le " rêvé pour toi " de Myndie ! Regardez quel fut le premier commentateur, et du commentaire la teneur ! Vous verrez que je ne suis pas celui, que mes mots offusqués " auprès de votre blonde ", purent revêtir d'un habit de bure ...
Contribution du : 18/12/2018 10:58
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Re : Auprès de ma blonde... |
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Maître Onirien
Inscrit:
02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Bonjour FrenchKiss
Un rond-point pour archipel, quelques palmiers pour parasols ou parapluies, un saule pleureur pour s'abriter des lacrymos, une dizaine de petits traités de prosodie pour les longues soirées auprès du barbecue (bois de barricade) en dégustant des vers, suffisants car nous ne sommes ni riches, ni pauvres et...mais de grâce ne touchez pas mes pieds je suis chatouilleuse (dixit Alexandre Hum) Cristale dans le vent
Contribution du : 18/12/2018 11:44
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