Tout d'abord, mes félicitations aux élus : à Pieralun qui est l'une des plus élégantes plumes d'Oniris, à LenineBosquet pour son style bien à lui et à Thimul pour ses vingt-sept chats.

Je n'avais pas l'intention de participer à ce concours. J'ai commencé à lire les premiers poèmes proposés et je me suis dit qu'un peu d'humour pourrait détendre l'atmosphère. Deux jours avant la clôture des envois, j'ai entassé quelques plaisanteries, dont certaines empruntées à Alphonse Allais. Comme le résultat n'était pas terrible, j'y ai mis de la musique, pour essayer de faire passer...

Je conçois tout à fait que l'on soit gêné de vouloir faire sourire avec une telle tragédie (papipoete, Corto) et j'accepte cette critique à laquelle je m'attendais.

Mais le problème me semble plutôt ailleurs : ce texte est mal ficelé et manque de cohérence, notamment parce que le point de vue de l'énonciation change d'une strophe à l'autre, ce qu'ont bien vu Annick et PIZZICATO. Qui est celui qui parle ? Un soldat ? Un mercenaire ? Un pamphlétaire ironique ? C'est trop confus.

A Ithaque qui m'interroge sur la musique, je dirai que le temps m'a fait défaut pour trouver quelque chose de plus élaboré ; j'ai juste plaqué quelques accords assez convenus. Mais le contraste entre la douce simplicité de la mélodie et l'acerbité du propos ne me gêne pas. Je crois qu'il ne faut pas appuyer les effets.

On aura noté que la grande ombre de Brassens plane cent coudées au-dessus de cette chansonnette. Comment ne pas en effet penser à « La guerre de 14-18 » ?

Merci en tout cas à ceux que cette médiocre production a quand même fait sourire : Bidis, LenineBosquet, Donaldo 75, BlaseSaintLuc.

Amicalement,

archibald