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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements pour Comment ? |
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Expert Onirien
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24/08/2018 12:05 De Près de ceux que j'aime
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Bonjour et merci à tous ,
Lecteurs de passage, oniriens, membres du comité éditorial qui donnent vie à nos textes au delà de nos tables de travail (et au mieux de notre cercle d’amis !) Un Merci tout particulier évidemment à ceux qui se sont penchés un peu plus sur ce poème pour dire leur ressenti . Oui un grand merci à vous Eli, Vincente, lucilius, Donaldo, Corto, Cristale, papipoete, Pouet, PIZZICATO,senglar, FrenchKiss, VictorO, Hananke, emilia, DianeSrd, BlaseSaintLuc. Vos commentaires sont très largement chaleureux tant sur le thème abordé que sur l’écriture. J’en suis ému et très reconnaissant. Le trouble, le mal être, la douleur, la révolte, la détresse même, que vous avez ressentis à la lecture de ce texte, je les ai vécus intensément à l’écriture... et l’un de mes buts est ainsi atteint dans ce partage. Bien sûr...il y a les méchants, les cruels, les pervers les odieux... et tous, vous, moi ...les dénonçons...et nous interrogeons sur cette propension à la violence et à la haine de notre « nature humaine » ... Mais l’autre question qui j’ai souhaité poser par ce texte me semble encore plus terrible . Je l’ai suggérée dans l’incipit ... ce texte s’adresse Aux oubliés de la haine... à ceux qui n’ont pas souffert n’ont rien subi, ceux qui ont vu, ont su, ceux qui voient, qui savent sans rien dire... nous, dans notre immense majorité . Quitte à irriter notre ami FrenchKiss mon texte aborde directement la politique (la conduite de la cité) et les religions ( la pratique religieuse) Les crimes que je décris dans ce texte ne sont pas des crimes individuels, ils nécessitent une organisation d’envergure, une adhésion politique ou religieuse à des dogmes qui condamnent avec aisance et cruauté. De tous temps les tortures systématiques, les camps de concentration, d’extermination, les déportations génocidaires, les bombardements aveugles de civils, écoles, hôpitaux ... les massacres inter-religieux ne prospèrent que parce que les « oubliés de la haine » regardent ... et dans leur immense majorité ne font rien. Avec chacun de « bonnes raisons »... mais ... ils, nous, n’avons rien fait... Seul me semble-t-Il Senglar s’est en partie alerté de cet aspect : “Mais derrière les dieux il y a les hommes, influents à la tête de leurs peuples, et il y a les idéologies, l'argent, les profits, une soif de domination. Et à mon avis ce sont eux les responsables de tout ça, pas les dieux. Contrairement (?) à votre thèse je pense que ce ne sont pas les dieux qui se cachent derrière les hommes mais les hommes qui se cachent derrière les dieux. C'est bien commode”. Mais... derrière les têtes ... il y a chacun d’entre nous... Les quatre vers finaux s’expliquent ainsi : S’adressant aux croyants ... comment pouvez vous nous parler d’amour ? en laissant faire vous blasphémer votre Dieu ! A tous en général ... comment parler d’espoir sans saluer les victimes et revisiter notre Histoire ... Encore merci pour le partage Bien à vous ... PS - Avec un salut particulier à nos chantres du classique sur Oniris Cristale, Hananke et FrenchKiss, qui ont fait un grand détour pour commenter très aimablement ce poème. - Pour les remarques de détails voici la réponse de Littré à Lucilius et FrenchKiss ... Blasphémer ... ...Exemples « Méchant, c'est bien à vous d'oser ainsi nommer Un Dieu que votre bouche enseigne à blasphémer”, Racine, Athal. III, 4. “Ils blasphèment le nom qu'ont invoqué leurs pères”, Racine, ib. I, 1. “Et si l'impie Aman à blasphémer le nom du Tout-Puissant Voulait forcer votre bouche timide”, Racine, Esther, II, 9. “Ils ne parlent de Dieu que lorsqu'ils le blasphèment”, Fléchier, Serm. I, 72. “Il [St-Paul] blasphémait Jésus-Christ, et il va le prêcher dans les synagogues”, Fléchier, I, p. 162. “Des hommes impies qui méprisent toute domination, blasphèment la majesté…”, Massillon, Carême, Vérité de la religion. “Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes”, Voltaire, Zaïre, II, 3. “J'ai quelquefois, aux jours de l'infortune, Blasphémé du soleil la lumière importune”, Lamartine, Médit. I, 24. Résonner ....Exemples... « Mes vers brûlants d'amour ne résonnent que plaintes”, Régnier, Élég. I. « Pour chanter les exploits des héros qu'il admire, ... Les cordes sous ses doigts ne résonnent qu'amour”, Racine L. Ép. à Valincour. « Il n'est pas dans mon cœur Une fibre qui n'ait résonné sa douleur”, Lamartine, Harm. II, 7
Contribution du : 15/02/2019 11:49
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Re : Remerciements pour Comment ? |
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Visiteur
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Bonjour Castelmore, et merci de votre retour.
J’ai bien compris que je n’étais pas concerné par vos remarques à propos de l’emploi de « blasphémer ». Pour ce qui me concerne, donc, à savoir l’emploi transitif de « résonner », oui vous avez raison de citer Régnier, Racine ou Lamartine. C’est ce qu’on appelle une licence grammaticale. Selon les traités de versification que j’ai l’habitude de consulter, il existe trois types de licences en poésie classique, dont tous les poètes ont usé et abusé par commodité, comme chausse-pied ou pour améliorer la sonorité d’une vers : 1 - Les licences d’orthographe. Une lettre gêne, on la supprime : « Les immortels eux-même en sont persécutés » (Malherbe) « Ô Versaille, ô bois, ô portiques » (Chénier) « Elvire où sommes-nous ? et qu’est-ce-que je voi ? Rodrigue en ma maison ! Rodrigue devant moi » (Corneille-gonflé le type !! ) « Alors, dans mon esprit, je vis autour de moi, Mes amis, non confus, mais tels que je les voi » (Ben alors Victor Hugo, t’as pas honte ?? ) etc… etc… 2 - Les licences de construction : - Il s’agit principalement de l’inversion, lorsque celle-ci n’est manifestement qu’une commodité. C’est la plus courante des licences. « Et de David éteint rallumer le flambeau » (Racine-Athalie) 3 – Les licences de grammaire : Ce sont principalement les ellipses et la licence sur la transitivité des verbes, comme dans votre poème, le verbe résonner. Vous voyez bien que si dans vos exemples on rend le verbe correctement intransitif, les vers se mettent à boiter. On a toujours tout autorisé aux poètes, selon leur réputation, mais aucun critique ne les a jamais félicités pour leurs licences. Vous êtes donc tout à fait dans votre bon droit, et merci de tenir le flambeau de nos plus illustres poètes. Il faut toutefois garder à l’esprit que ces licences, si elles sont tolérées, sont déconseillées. Vous dites aussi : « Quitte à irriter notre ami FrenchKiss, mon texte aborde directement la politique (la conduite de la cité) et les religions (la pratique religieuse) ». Je ne suis pas irrité. Quelle idée ? D’autant que votre texte en distribue à tout le monde. J’ai juste dit que l’intrusion de la politique et de la religion dans la poésie, personnellement me dérangeait, lorsque celles-ci étaient exprimées au premier degré comme dans : « sur les murs des écoles, des églises, des mosquées, vitrifiés par les bombes chues d'un ciel étoilé ou posées par l’esclave de versets assassins. » parce que je considère que la poésie doit dépasser ce que montre le doigt. Mais ce n’est que ma conception, nullement une vérité, et je l’ai exprimée. D’ailleurs, ma note traduit bien que j’ai compris votre démarche. Merci encore à vous. FrenchKiss
Contribution du : 15/02/2019 14:43
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Re : Remerciements pour Comment ? |
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Maître Onirien
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Moi sais pô, j'ai juste une licence IV...
Pouet, pour la Saint-Valentin offre six roses.
Contribution du : 15/02/2019 15:20
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Remerciements pour Comment ? |
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Expert Onirien
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24/08/2018 12:05 De Près de ceux que j'aime
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@ FrenchKiss
Merci pour toutes ces précisions Ah ces poètes ! Certains se croient tout permis ! Sur le vers de Malherbe , je m’interroge Avons nous connaissance de la version originale ? N’aurait-elle pu s’écrire Les immortels eux, même en sont persécutés ? Merci encore pour votre lecture et votre commentaire @pouet La licence IV ... à abandonner dès qu’un « five roses » vire au six roses ... la cirrhose est en vue.
Contribution du : 16/02/2019 10:59
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Re : Remerciements pour Comment ? |
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Maître Onirien
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24/01/2014 08:35 De A côté de la forêt de Saint Germain
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Eh, Pouet, tu as droit à l'ouverture le dimanche ?
Contribution du : 16/02/2019 12:17
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Nous sommes les acteurs Témoins d'un nouvel idéalisme Dans le théâtre extrémiste (Dirk Polak) |
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Re : Remerciements pour Comment ? |
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Visiteur
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Castelmore, vous dites : Sur le vers de Malherbe , je m’interroge Avons nous connaissance de la version originale ? N’aurait-elle pu s’écrire :
« Les immortels eux, même en sont persécutés ? » Chez nous, la loi littoral ne vous accordera jamais un permis pour une telle construction. C’est pourquoi les poètes sont interdits vingt kilomètres à la ronde. Malherbe s’est fait virer en 1599, après son poème en question. Si vous tenez ce vers à la main dans une buvette, je ne sais même pas si on vous laissera prendre des photos. FrenchKiss Protecteur du littoral
Contribution du : 16/02/2019 14:37
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