Merci à tous, et tout particulièrement à Corto, Mokhtar, Davide, Senglar, Ynterr, pour s’être approprié le texte avec une empathie totale et avoir suivi le narrateur jusqu’au terme de sa quête. C’est une adhésion réconfortante ! Mokhtar, je retiens vos suggestions pour la présentation typographique.
Plumette, vous avez trouvé que la nouvelle ne s’enracinait pas assez dans le mystère. Hersen et Poldutor, vous avez jugé la première partie peu convaincante. Je me demande si ces critiques sans doute justifiées ne tiennent pas au fait que cette nouvelle n’épuise pas son thème, qui exigerait un développement plus circonstancié. En fait le récit, qui n’est pas récent, a donné par la suite naissance à un développement romanesque, paru sous le même titre, comme si j’avais senti moi-même que le sujet avait été très incomplètement traité.
Toc-Art, vous avez été totalement réfractaire à cette nouvelle. Vos arguments méritent tous d’être pris en considération. Pour ce qui est de l’écriture « convenue », je crois déjà avoir dit à propos d’autres textes que le choix d’un classicisme strict est pour moi un choix esthétique dont j’assume les conséquences ; l’écueil, c’est que ce classicisme fait pour certain écran à l’émotion. Vous dites que mon inspiration est répétitive ; c’est encore vrai. Depuis quarante ans que j’écris, je ne cesse de creuser jusqu’à l’os les mêmes thèmes obsessionnels. Cela aussi, je l’assume. Vous dites aussi que le thème (la fusion avec la nature vécue comme une expérience mystique, la sauvegarde de cette même nature, le choix du loup comme animal « passeur ») est convenu, lui aussi. Alors là, j’aimerais nuancer : ces thèmes sont peut-être convenus aujourd’hui (depuis assez peu de temps, en fait) mais il se trouve que j’ai à leur sujet une sorte de privilège d’antériorité 😉) Ils m’obsèdent en effet depuis l’origine, bien avant que l’écologie soit à la mode. J’ai achevé de rédiger mon premier roman en 1987, or il y était déjà question de loups et d’extinction des espèces. Ce livre n’a trouvé d’éditeur qu’en 2002, tant, dans les années 80, le sujet était peu « porteur ». Quant à ceux qui se réveillent quand tout le mal est fait et qui se croient tenus de dispenser un message à la mode, alors qu’ils ne sauraient sans doute pas distinguer un éléphant d’Asie d’un éléphant d’Afrique, ou même un loup d’un berger allemand, ils m’irritent tout autant que vous !
Stony, nous avons visiblement des conceptions totalement irréconciliables de la littérature. Je vous suggère de cesser de me lire, nous y gagnerons l’un et l’autre. Vous éviterez ainsi de gaspiller dans l’ennui de précieuses minutes, et vous m’éviterez, à moi, la lecture de critiques qui ne me font plus ni chaud ni froid, mais qui m’auraient démolie pour plusieurs semaines, voire pour plusieurs mois, lorsque j’avais trente ans.

Bonjour Sylvaine,

J'ai commenté votre nouvelle et lu les commentaires des autres, ensuite.
Je n'ai aucune autorité en la matière, piètre lectrice de nouvelles (sauf les œuvres complètes de Henry James) mais je dois dire que cette nouvelle a beaucoup gagné, à mes yeux, à être étoffée et publiée sous le format de court roman.
J'attends d'une nouvelle qu'elle me raconte une histoire, avec un style clair, qu'y soit mêlés suffisamment d'éléments pour susciter l'émotion.
Que les phrases se démarquent de la construction sur le modèle sujet- verbe-complément et n'en soient pas réduites à un maximum de 6 mots.
Je n'ai pas pris ce récit comme une énième contribution au "retour à la nature" ; dans le roman, la quête est la trace d'un loup réputé disparu et le côté psychologique du personnage est très bien exposé.

Merci de votre lecture et de votre appréciation, Eclaircie. Je suis heureuuse que vous ayez apprécié la nouvelle, et plus encore le roman. Les réactions de lecteurs sont si rares, en dehors d'Oniris ! On peut apprécier un texte sans être "spécialiste" du genre, et heureusement !

En fait, j'ai écrit le roman parce que j'avais le sentiment de ne pas avoir épuisé le sujet, et que celui-ci exigeait d'être approfondi.

Je reviens sur le sujet, déjà pour vous dire que votre impression était sûrement la bonne, le roman a beaucoup gagné d'intérêt par rapport à la nouvelle.

Et j'ai une question, peut-être indiscrète (?). (Je suis en train de lire, "La mosaïque des fous" que j'ai enfin déniché).
Pourquoi est-on inscrit à Oniris lorsque l'on est "auteur reconnu, publié", même si je sais bien que vos éditeurs n'ont pas vocation internationale, ayant même pour certains, disparus.
Et pourquoi choisir de partager des écrits anciens ? Les retravaillez-vous ?

Cordialement,
Éclaircie

Chère Eclaircie,

Si je participe à Oniris, c'est parce que, justement, je ne me sens pas assez "reconnue". Comme vous l'avez remarqué, j'ai publié chez de tout petits éditeurs, qui ne m'ont pas assuré une grande visibilité, j'ignore tout des réactions de ceux qui ont acheté mes livres, et les commentaires que je reçois ici me sont donc très précieux. C'est aussi pourquoi je propose des textes déjà anciens.J'ai besoin de savoir comment ils sont reçus. Bref, je me sens "en manque" chronique de lecteurs, et Oniris m'apporte donc beaucoup.

Bonjour, Wancyrs, et merci pour votre lecture. Je crois que vous avez bien saisi ce que j'ai essayé d'exprimer. Il est toujours réconfortant d'être compris !

Merci, Maria, pour votre lecture et pour votre appréciation. Je ne suis pas sûre que le roman apporte des raisons plus claires au renoncement final. Le narrateur a l'impression qu'il trahirait le loup, et qu'il se trahirait lui-même, en livrant au public cet instant magique qui les a unis.

Merci, cherbiacuespe, pour votre lecture et votre commentaire chaleureux.

Merci pour votre commentaire, Mirgaillou.

Le texte est lion d'être récent et le roman (court) est déjà écrit et publié aux éditions Assyelle. Vous pouvez l'