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Remerciements suite à mon poème Je dormais |
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Organiris Animodérateur
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12/05/2016 20:15 De Vendée (85)
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Tout d'abord, j'adresse mes remerciements plein de reconnaissance au comité éditorial et à tous ceux qui offrent leur talent pour faire bien fonctionner Oniris.
*** À l'origine de ce poème, un étonnement récurrent. Je reste subjugué, le terme est à peine trop fort, par la magique distorsion des sens dans le geste amoureux, geste qui, par exemple, a pu prendre corps au moment particulier évoqué dans ce texte. Ce qui me fascine, c'est la parallèle évolution des emprises physique et émotionnelle, où se conjuguent le mariage du sensuel et de l'intellectuel dans l'acte d'amour. La conscience sensible d'être emporté dans l'impériosité du plaisir, et son pendant inversé, la conscience de ne plus être maître de sa conscience. À l'orée de l'éveil, quelques instants offrent également cette dichotomie où l'on se voit dans le basculement nous dissociant : moitié éthéré, moitié percevant. Ce moment charnière m'a offert une clé pour entrouvrir le désir à la quête de ce "retour aux sources". Le poème est né de cette intention de parcourir l'état de semi-conscience qui se révèle un état paranormal capable de produire, si ce n'est une hyper-conscience, du moins le paradoxe d'un état d'acuité augmentée. Il a fallu, d'ailleurs sans intention prescriptrice, sans préméditation, qu'un jour une advenue me fonde dans cette réalité quasi effective, pour que je puise l'envisager. Ne restait plus qu'à l'écrire. Dans la réflexion pour reconstruire une "cohérence" narrative, je me suis aperçu que deux pans fondateurs survenaient de concert. Un besoin instinctif, quasi animal, cette soif impérieuse et une "identification" toute cérébrale, spécifiquement humaine, donnant une "distanciation" par rapport à celle-ci, et aux actes qui en découlent. Découlement vers la source (retour à la source) – Instinct associé/confronté à la conscience (maîtrise ou lâcher de sa part animal) – Le primaire et le "supérieur" conjugués. Autant de lieux s'intégrant dans l'écriture. Un réveil dans la proximité des corps amoureux… et puis le reste, vous l'avez lu avec vos sensations personnelles, je ne vous les chamboulerai pas. Mais en plus des mes chaleureux remerciements pour avoir pris le temps de me commenter, je réponds ci-après à chacun sur quelques remarques particulières. @Alfin – (bien↓) "Poème pornographique" ??? Pornographie et érotisme seraient-ils devenus synonymes ? Non, puisque dans votre troisième paragraphe vous les différenciez. Alors je me suis bien interrogé sur ce qui vous a fait l'évoquer ? Je n'ai pas eu l'impression d'avoir fait ici assaut d'obscénité qui pourtant est ce qui caractérise ce type de représentation, ni selon le CNRTL d'écrire " des choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées". Quant à "dessiller les yeux", je comprends que la notion soit plus "sourcilleuse" si je puis dire, mais les cils au réveil sont parfois, souvent un peu collés par les humeurs nocturnes et les yeux ne s'ouvrent alors que partiellement, donc "s’entrebâillent". Je ne comprends pas non plus quand vous dites :"trop explicite tout en assumant pas". Je pense assumer le double sens invoqué de cette quête sensuelle dans laquelle vous avez même réussi à voir une certaine "pornographie", rien ne serait donc caché… Vous dites que "cela dépend des pratiques de chacun", je vous rejoins sur ce point et vous remercie, Alfin, de votre avis, ainsi que de votre évaluation aimable. @Hananke – (beaucoup) "Un texte où l'incipit est le grand éclaireur", je préciserais, en résonance avec le "doigt éclaireur" du poème ; vous avez apprécié cet aiguillage du lecteur qui… en peu de mots consent à orienter son lecteur. Oui ça me semble important, comme une invitation à entrer par la bonne porte. Votre "dommage" quant à la "cerise" qui s'affadit en "myrtille bien sèche" et "l'eau de vie qui s'altère", me fait penser que le plaisir physique de ces rencontres est aussi très fantasmatique, et là, c'est l'esprit qui s'anime, et celui-ci ne subit pas forcément "l'usure" du temps. D'ailleurs, je vous invite à parcourir mon retour à Lebarde, où j'adresse un regard à l'âge mûr. Je vous remercie Hananke dans le même "beaucoup"que celui de votre appréciation. @hersen – (beaucoup↑) "Très joli, très subtil… mi-figue, mi-cerise" : comme cela conforte mon intention ! Le "respect" pour cette "quête" dans ton ressenti, c'est un vrai plaisir d'avoir pu te toucher ainsi. Merci beaucoup hersen. @papipoete – (beaucoup↑) " C'est délicieusement érotique, comme murmuré pour ne pas effrayer le " petit minou " qui dort... "… que vous dire d'autre qu'apprécier votre regard "savoureux" savourant… Merci beaucoup papipoete. @leni – (beaucoup↑) "Monde poétique inhabituel". J'aime bien les mondes parallèles et réalistes, ceux dont un changement de regard transfigurent et redessinent "l'habituel". Tu auras lu, dans l'avant-propos de ces remerciements, la raison de cette volonté d'écriture. Quand je dis "d'écriture", je veux parler en premier lieu de la recherche de l'amont de l'intention, et puis de sa mise en forme dans le poème. Pour un "fumet" plutôt que un "parfum", j'ai trois raisons qui m'ont poussé à ce choix. La première est la notion animalière, plus instinctive, plus accrocheuse qu'un parfum ou qu'une fragrance qui sentent "bons" et se laisse faire, et apprécier, car le fumet vous attrape… La deuxième, est son côté qui interroge, en tant que mots et ici en tant qu'origine, on est dans une quête, et il y a de l'incertitude. Le troisième est pour sa sonorité qui rebondit depuis le "humé" qui précède dans le vers. Merci beaucoup leni d'avoir su découvrir "la violette…" @Cristale – (beaucoup↑) " Dire sans dire, écrire sans décrire, faire du bruit en silence et voilà un joli texte sensuellement érotique. " : si vous avez pu le lire en le ressentant comme cela, c'est que mes ondes vous ont atteinte, j'en suis ravi, comme séduit (ces deux mots ont une origine proche je crois). Si certains font de la prose sans le savoir, vous m'informez que je joue avec parcimonie sur les cordes et le timbre classique. Je m'en réjouis. Pourquoi d'ailleurs le libre ne profiterait pas un peu des qualités du classique ? D'autant que ce dernier n'hésite pas dans le fond à ravir la largesse d'esprit de ce premier. Ah ! Vous avez remarqué cet enchaînement titre qui précède la temporalité narrative du poème. Je voulais insinuer l'origine du cheminement, le titre donc ne parle pas de ce qui va se dérouler dans le texte, son rôle normalement dédié, mais déclare l'état second qui instillera le propos. Merci beaucoup Cristale de votre regard dissident bien que classique, plein de bons sens et de dérivés inspirés. @emju – (un peu) "Du déjà lu"… Mais vous dites ne pas être sensible à ce genre de poésie. Aveu de sincérité soulignant une résistance à ne pas se laisser enter dans la lecture, à s'y investir afin d'en espérer des "retours sur investissements". Je comprends tout à fait que l'on puisse être "insensible" à certains types d'expression poétique (je n'aime pas par exemple celle argotique, ou celle vindicative, ou part trop militante, ou prosélyte, etc…) ; dans le champ de l'érotisme, la "participation" du lecteur va au-delà de l'habituel, on entre dans l'intime avec la pudeur ou la sensualité dont chacun a une expression singulière. Pour un homme, la femme, que je n'imagine à conquérir mais à épouser, au sens noble (et sans connotation administrative), celui qui vient s'accorder en s'accolant à ses formes, demeure une quête, dont son amour serait un Graal. J'imagine, sans le penser absolu, que ce poème s'adresse en premier lieu aux hommes ou aux femmes qui aiment physiquement les femmes. Si bien que je regrette qu'il n'ait pas su vous charmer, et me désole qu'il ait pu vous laisser un "goût amer". Je n'ai pas de moyen, à notre distance, de vous l'atténuer à part ces quelques mots, doublement désolé donc. Merci beaucoup emju de votre sincérité, et d'avoir malgré tout choisi de me donner votre ressenti. @Lebarde – (beaucoup) Qui a dit que l'érotisme qui s'était installé dans ce poème était "destiné" à un lectorat de "petits vieux" ? De gens mûres, ou ayant passé le cap des emportements fous, ah oui sûrement… car il faut pouvoir faire émerger de l'endormissement, voire du sommeil, l'éveil des sens dans ce monde coquin et magique aux sensations parallèles, assez extatiques. Votre commentaire me donne à penser, je vous en remercie donc grandement, que mon poème peut se lire aussi en allégorie de la vie amoureuse. Quand les années ankylosent la passion première, et que la "quête" devient un retour à la source de l'amour premier. Je me réjouis de pouvoir le lire aussi comme cela. Ô lecteur comme tu peux nous inspirer parfois ! :)… Merci beaucoup Lebarde. @STEPHANIE90 – (beaucoup) "Joyeuses diableries"… C'est amusant parce que mon nom de famille est Joyeux, et j'aime bien cultiver un côté diablotin (ou même plus si affinités), je sais ça ne se voit pas trop comme ça mais… :) Pour le titre, voyez mon intention quelques lignes plus haut dans mon retour à Cristale. Pour "fumet", alors là, ce sera vers celui de Leni que je vous oriente, puisque vous avez "humé" la même petite gêne. Vous dites " merci pour cette lecture qui s'effeuille sans "trop" de délicatesse". Votre "trop" entre ses guillemets semble sous-entendre que l'évocation avoue son côté coquin au-delà du sensuel, sans fausse pudeur malgré tout, c'est bien cela ? Merci-beaucoup Stéphanie. @Davide – (beaucoup) Titre "prélude", c'était pour moi important de situer le poème au regard de l'état qui l'a "autorisé". Je t'invite à lire mon retour à Cristale qui a relevé également mon intention particulière quant à celui-ci. J'emploie ici "autorisé" dans la perspective des récurrences "en écho" que tu soulignes avec les terminaisons successives en "osé". Je t'avouerais les avoir utilisées pour leurs homophonies sans avoir aperçu le sens suggestif ; il s'agit donc là d'un "acte manqué" d'écriture déclaré en "acte réussi" par le regard dédoublant du lecteur, magie de la rencontre de deux angles de perception personnelle. Tu parles de "progression rigoureuse"… en vue d'une invitation à "son lecteur à y superposer ses propres émotions, ses propres ressentis. Une belle osmose ! ". Merci de me le formuler comme cela, je m'y reconnais tout à fait. Les "yeux d'enfant" de la première lecture sont bien ceux qui accueillent l'historiette au premier degré. Tu as débusqué ma volonté de mettre en avant la lecture doublement duale du poème, celle du conte qui évoque une métaphore d'un acte d'amour, et celle plus subtile de ce que j'ai appelé dans l'introduction ci-dessus : « Le primaire et le "supérieur" conjugués.» Alors pour ce petit "pinaillage" concernant la conjugaison de "Me vint le besoin". C'est un choix délibéré qui m'a poussé à l'imparfait plutôt qu'au passé simple. Je reconnais avoir d'abord écrit au passé simple, mais… le rythme du vers boitait, je lui ai donc trouvé ce pied supplémentaire que m'offrait l'imparfait, et je me suis aperçu qu'ainsi, l'on pouvait comprendre et même appuyer sur le fait que le "besoin" venait de loin, il en était plus profond, bien plus impérieux que sorti de quelque envie instantanée. Eh oui, en libre aussi, l'on peut être sensible aux pieds, pour rejoindre ma remarque à Cristale sur les ponts entre libre et classique, plus présent qu'on ne l'imaginerait. Merci beaucoup Davide.
Contribution du : 23/01/2020 10:54
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Re : Remerciements suite à mon poème Je dormais |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour sauvage,
Merci de votre passage sur ce poème qui se sentait déjà un brin enfoui sous les nouveautés oniriennes. @sauvage – (un peu) Je reconnais avoir été un peu taquin avec mon lecteur, mais ma démarche visait essentiellement à l'installer dans le même insolite, cette avance improbable, où je m'étais moi-même, narrateur, "perdu" quelques instants. L'on peut comprendre que quelques choses pressenties comme anicroches puissent écarter de cette "plongée" dans l'insolite. Je le regrette soyez-en sûr. Donc voici ce que je peux vous apporter comme contextualisations justifiant mes choix (mais je ne prétends pas qu'ils soient indiscutables…). - Pour le choix de conjugaison du début au passé composé, il entend exprimer une sorte de langueur à l'émergence du sommeil, un état qui s'étale de façon brumeuse et molle. Ensuite le passé simple s'accorde au basculement vers une progressivité qui s'affirme et devient le temps de la quête en question. - Les locutions, que j'évite le plus généralement, sont ici un marqueur d'une formulation contée. - Pour le "et voici qu'il lapa", le sujet est en premier le doigt, c'est bien lui qui "lape" puisqu'il "est" la langue (qui forme doigt sourcier). - ""...promesse" coupe complètement le récit.". Oui, mais il est pour moi plus l'indicateur d'un basculement que d'une coupure ; en effet, à partir de lui, la recherche pour satisfaire ce besoin premier, boire, devient un désir, l'espérance d'un plaisir. - Le côté organique, réalistement cru, naturaliste, a ouvert les sens vers ce sens "animal", intriguant à dessein… - Pour la question de la "cerise", soyons bien d'accord, il ne s'agit que de croquer celle enrobée de chocolat. Le rapprochement auquel invite l'image est celui du jaillissement délicieux qui en résulte, mais bien sûr pas la morsure de "l'objet" métaphorique, par contre je ne renierais un petit "croquer la cerise" du plaisir comme un lointain "croquer la pomme", d'une résurgence biblique... Merci beaucoup sauvage d'avoir pris le parti, malgré ces points discordant, de noter votre ressenti argumenté.
Contribution du : 25/02/2020 12:54
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