Bonjour à tous,

Voilà un voyage qui m’a toujours paru singulier,
dans ce véhicule qui nous transporte tous sans exception des milliers de fois :
la nuit...


L’heure de départ est toujours la même ...
Quand l’or plonge dans l’ébène...

Alors
L’univers se dévoile !

Le vrai, l’UNIQUE,

Oui, ce que le jour nous vivons comme notre univers, dont nous redoutons la puissance ( la mer, le vent, les montagnes , bref l’immensité des forces terrestres) n’est que poussière face à ce que la nuit
nous découvre du COSMOS auquel nous sommes intimement et totalement liés...
Depuis sa naissance l’homme en a fait le territoire des dieux, non sans raison, avouons le !

Ainsi la première destination du voyage nocturne, pour ceux qui le veulent bien, est la porte des étoiles, ouverte sur la réflexion scientifique et/ou métaphysique.
La place de l’Homme, son destin sont ainsi bien inscrits dans une matière incommensurable, à découvrir néanmoins, et/ou dans la volonté divine...


Mais Morphée nous préserve !

Il y a l’Homme ... et les hommes.

Morphée, comme le rappelle Mokhtar, est le dieu qui prend forme humaine pour nous parler...
il est aussi et surtout le dieu des rêves prophétiques , aidant les hommes à déjouer les sorts jetés par les autres divinités...

L’Homme a son destin,
mais chaque homme son histoire, ses rêves,
sa liberté !
Ainsi la nuit nous conduit-elle aussi dans un voyage en nous mêmes qui nous aide à éclairer nos cartes et choisir notre route...
Le narrateur a choisi celle de l’amour.

Double singularité ainsi de l’espèce humaine qui, sur cette terre, est la seule à connaître (imparfaitement certes)
le plan, les murs et le règlement de sa prison,
et qui rêve, se rêve et vit une liberté, qui de jour en jour en agrandit le territoire !

Voilà donc le propos qui a guidé l’écriture de ce texte ... de la puissance de l’univers à la liberté de ce petit singe nu ...
... oui, ce n’est qu’un rêve !! :)

Dans la construction deux textes s’imbriquent.
Comme le note Vincente les vers en italique annoncent ou ferment le propos des tercets voisins,
mais ils forment -comme le note parfaitement Robot- un poème en contrechamp, qui apparaît en sélectionnant ces seuls vers ...

le jour fait place au soir
l’univers se dévoile
son bestiaire confus
entre sur l’avant-scène
il nous tient dans ses mains
pour une nuit magique
chassant les brumes de l’hiver
tels mille soleils arrachant tous leurs voiles…

pour dire au delà de toute réflexion, de toute raison, de toute métaphysique,
ma joie, mon ravissement, mon transport ému,
à la vue d’un ciel étoilé qui est d’une poésie infinie ... non ?
et dire aussi la simple réalité, qui n’a rien à voir avec l’astrologie : notre sort est inscrit dans la « matérialité » du cosmos ...

Les commentateurs ont tous noté à quelques nuances près les différents aspects de ce poème,
que je détaille pour les quelques nouveaux lecteurs qui passeront par ici et éclairer quelques questions posées .

Je remercie le Comité éditorial qui a permis sa diffusion, les lecteurs passés et à venir
et très chaudement mes commentateurs pour leurs remarques comme pour leurs appréciations généreuses...


vous

Gabrielle ( bien)
qui soulignez «  une invitation à se pencher sur l’essentiel »
Oui c’est bien cela !


Robot (beaucoup +)
« De belles images expressives pour parler de ces passagers de la nuit qui ont intrigué l'humanité depuis la nuit des temps et qui, malgré la science, possèdent encore cet attrait mystérieux de l'imaginaire. »
Merci pour ce partage et votre très belle appréciation .


Papipoete (beaucoup)
«  ces délicats tercets que ponctue un monostiche, coulent comme une gouache tendre, sur la voie lactée, et nous embarquons, passagers de Morphée pour un bien agréable voyage ! »
Merci pour avoir souligné la poésie de ce texte ...et votre belle appréciation.
( message personnel: Mme Castelmore a bien rougi pour la saint Valentin... :)
interrogative néanmoins : c’est moi ????
Oui répondit le poète...)


Donaldo (beaucoup)
« Je ne sais pas pourquoi ni comment – mystère de la lecture, du cerveau et probablement plus de la poésie – mais je suis rentré dans ce poème comme dans un rêve éclairé dont le sens m’échappe après-coup ...
... (je )te félicite de m’avoir emmené dans cette voûte céleste et notre humanité. »

N’est-ce pas aussi un des charmes les plus subtils d’un poème que de garder un flou sur son sens ... merci de l’avoir savouré :)
... et pour ton aimable appréciation.


Vincente (beaucoup)
« Élaboration soignée, regards imbriqués, attentive tentative d'une attentionnelle proposition qui dévoile un cosmos en ciel de lit d'un amour irradié.
Il y a tout cela dans ce poème, entre autres...
...deux mondes qu'ils évoquent, l'amour et le cosmos. Je vois ainsi une mise en perspective de l'infiniment touchant, le proche, si puissant qu'il justifie notre vie, et l'immense lointain, si diffus qu'il réaffirme notre minuscule finitude... »

Votre esprit acéré découvre toujours non seulement les plus infimes nuances mais aussi les mots les plus justes pour les relater ! Merci.

Sur l’utilisation des majuscules :
Les tercets débutent par une majuscule.
Les vers isolés
- ne débutent pas par une majuscule ... car ils complètent les tercets et, en ce sens, en font donc partie.
- sont en italique pour mettre en évidence leur « possible »
indépendance par rapport à ces mêmes tercets,
appartenance à un autre champ ...

Merci aussi pour votre belle appréciation.


hersen (beaucoup +)
« Je me penche toujours avec une attention particulière sur les textes traitant du ciel et de ses lumières.
J'aime beaucoup la forme, les italiques qui nous livrent le corps même du poème, sa raison d'être, entrecoupée de réflexions/descriptions de ce monde dont nous ne pouvons faire mieux que de l'admirer.
Ce poème nous replace là où nous sommes : un monde que l'on comprend encore si peu... »

Je crois que vous aviez déjà été sensible à mon voyage dans le grand erg où je citais

« La nuit s’ouvre le vide

le cœur noir du cosmos engloutit mon regard.
Les feux des hommes bleus éclairent les étoiles
l’ombre du petit prince
réchauffent le thé vert.

Et mon âme résonne »

Je suis ravi de ce nouveau partage avec vous !
et de la très belle appréciation qu’il vous a inspirée ..


Provencao (passionnément)
« Véritable coup de coeur pour moi, où j'ai beaucoup aimé lire cette synergie des mille soleils avec des souffles différents, ... qui donne avec beaucoup d'éclat ce titre : Passagers de la nuit. »

Un souffle vital qui nous entoure nous nourrit et nous habite! Un très grand merci pour votre passion à partager ce voyage à la fois si lointain et si intérieurement ressenti.


dream ( passionnément +)
« Des images sublimes qui invitent à la rêverie, mais qui, face à cet infiniment GRAND, nous font sentir -et nous rappellent- la pETITESSE de notre condition humaine.
Je ne citerai aucun vers, sinon l'ensemble de ce poème que je trouve é-blou-i-ssant. »

Je suis sincèrement très gêné d’autant de louanges ...
mais, bien sûr aussi, ravi ...
ravi du plaisir et des émotions que ce poème a pu faire naître dans votre cœur ... (qui parle déjà dans votre pseudo )...

Au très grand plaisir de partager à nouveau avec vous. Merci.


Queribus ( pas d’appréciation)
« Un texte qui mêle habilement de très belles images poétiques (et elles sont nombreuses) avec la philosophie, les tercets suivis d'un vers en italique ...On aimerait avoir très souvent des textes de ce niveau là ... »

Les images de l’univers, comme celles que crée en nous l’amour humain sont des vecteurs poétiques puissants,
Il est donc naturel d’en retrouver l’empreinte dans les textes qui les évoquent.

En toute hypothèse, un grand merci pour l’avoir noté ... :)


Mokhtar (beaucoup)
dont l’absence sur le site inquiétait, j’en suis certain, bon nombre d’Oniriens!
Bon retour !!!

« Le soin des rimes, et la cohérence d’un « sous-poème » sensé qui peut s’extraire de l’ensemble. Le résultat dénote une grande habileté , même si l’imbrication bute parfois sur des problèmes de pluriel...
Ce que j’aime bien dans ce poème, c’est la survenance de l’humain dans l’univers cosmique. À chacun d’étalonner son échelle de valeurs. L’allusion à Morphée parle. Il n’est pas que le dormeur, c’est aussi le plus humain des dieux, celui qui a pris une apparence d’homme.
Une question me taraude :
- « ses forces sont immenses, conduirait nos destins, nos vies nos espérances » : allusion à l’astrologie, mais…
- « Toi dont la présence saluée des étoiles irradie… », hommage à la mère, mais…majuscule à Toi.
N’y aurait-il pas là une discrète invitation à une double lecture ? »

Comme tu l’as déjà lu dans l’exposé de mes intentions, il ne s’agit pas ici d’astrologie, mais de la réalité du « poids » de « l’univers » dans l’évolution de l’humanité et son histoire à la fois scientifique spirituelle et métaphysique,
initiées ( selon le poète :) ) par ce regard posé sur le ciel pendant ce voyage nocturne.
Bien sûr l’allusion à l’astrologie est directe, mais la vision réelle est dans le poème en contrechamp qui exprime la position de l’auteur... et c’est un truisme banal : l’univers nous tient entre ses mains...

A propos de Toi...
tu notes fort justement
« ...(dans) la survenance de l’humain dans l’univers cosmique. À chacun d’étalonner son échelle de valeurs... »

Celle du narrateur est l’amour humain autour des images traditionnelles associées : nos enfants ( notre descendance) et Toi : ma compagne .

Voilà... le reste n’est que poésie...
Merci pour ta compagnie lors de ce voyage ...
et d’en avoir dit ton plaisir.



Je renouvelle à chacun mes remerciements sincères pour ses remarques et l’amabilité de son appréciation.

Castelmore

Merci Castelmore, pour ces éclairages et réponses.
J'aime bien conserver une part de mystère dans ce que je lis et en cela ta poésie me ravit. Continue comme ça.



A bientôt,

Donaldo

@Donaldo
Mystère... le monde est plein de mystères... je ne vais pas manquer de sujets ...
pour la poésie ce sera autre chose !
A plus
:))