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Les financiers.
Expert Onirien
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Bonjour,

Merci pour vos commentaires sur « Les financiers ».

RÉSUMÉ : Se sentant offensé par l’attitude de ses clients, un serveur vient leur livrer un récit glaçant à la fin du repas. Il observe ces riches clients comme des opportunistes au sang-froid tout en se rappelant que la délocalisation de la dernière usine de la région.
Une grande partie des commentaires portent sur la déception de la fin du texte. Mon idée était de montrer que Trevor subit l’éternelle lutte des classes : il a effrayé les gros bonnets avec cette histoire (authentique ou pas) de « poupées » et se réjouit de leur avoir cloué le bec, mais sa situation reste la même : il continuera de servir des emmerdeurs, de subir la ponction de son pourboire et la fatigue des horaires nocturnes.

@Dugenou : merci de ton passage, content de voir que le texte t'a plu.

@ANIMAL : manque de clarté possible car l’objectif du serveur n’est pas de gonfler son pourboire (c’est secondaire) mais bien de se battre avec ses armes contre ce qu’il considère comme des requins. Pas de vengeance à proprement parlé concernant l’usine, je ne le précise pas mais dans ma tête, sa mère est partie à la retraite et n’a pas été licenciée (à clarifier dans le texte). Merci d’avoir soulevé ces points.

@maria : oui, quelques détails physiques seraient les bienvenus pour donner de « l’épaisseur » à ces personnages. Ce manque de détails est un peu voulu, c’est une façon pour moi de les représenter comme une masse, une classe sociale en soi ; ça risque d’alourdir le texte car ils sont assez nombreux autour de la tablée. À méditer. Merci.
@Donaldo75 : à priori, rien n’empêche de partager des dividendes avant une faillite pour les détenteurs d’actions, même si bien évidemment elles seront plus faibles. Pour la fin, tu rejoins plusieurs autres commentateurs, je vais m’atteler à bosser dessus. Si tu as un moment, je veux bien que tu me dises les incohérences que tu as relevées sur l’aspect éco (faut être sérieux avec l’argent ;). Merci à toi.

@IsaD : Une fin qui laisse sur sa faim, tout ça n’est pas très fin… Enfin ;) Merci pour votre passage et pour les encouragements.

@dream : alors Trevor et le tôlier du resto ne sont pas complices, j’ai l’impression que vous avez lu ce texte comme une comédie. Pourquoi pas ! Je laisse le lecteur libre de choisir entre expérience paranormale vraisemblable et comédie menée à but lucratif. Pour la fin, je crois comme vous que je vais m’arrêter aux miettes stagnant dans le fond de la tasse, car le reste n’a pas été bien compris par les lecteurs. Merci pour votre enthousiasme.

@Bellini : pour votre première remarque, on a une phrase dans un dialogue qui l’explique : « Kylemore ! C’est là-même où nous dormons ce soir, s’étonna l’un des analystes financiers. » Pour la seconde, je renvoie à ma réponse à Donaldo. Pour la troisième : « Je ne relate que des faits connus de tous ici, mais dont personne n’ose parler. D’ailleurs, auriez-vous seulement réservé dans l’abbaye de Kylemore si vous aviez eu connaissance de cette histoire ? Je ne le crois pas et comme vous le savez, il n’y a que le tourisme qui fasse vivre la région. Seuls quelques journaux locaux ont écrit sur ce fait divers, mais à vrai dire, il y a un tel mystère et de telles spéculations dans cette affaire que je peux comprendre le silence actuel. »
Pour les dialogues, j’en ai toujours fait beaucoup usage. Je suis d’accord que cela contrevient à l’esprit du roman… Mais, vu que j’écris des nouvelles. L’atmosphère doit continuer à vibrer, comme vous le dîtes très bien et je reconnais que ce n’est pas toujours mon point fort en écriture. Je préfère l’interaction des dialogues, tout en essayant d’éviter le côté « script ». Merci pour ces remarques.

@Corto : oui, si l’on veut rester en accord avec le genre, il faudrait une fin sans doute plus terrifiante. Je n’en ai pas eu envie, j’ai préféré laissé le bénéfice de la suggestion au lecteur avec tous les risques que cela comporte (quiproquos, malentendus, flou…). Je ne l’ai pas encore relu, donc je vais voir si un final plus « épique ».

@plumette : Hello ! Pas de complicité entre Trevor et le patron comme je l’ai dit plus haut et je laisse libre interprétation sur l’authenticité du massacre. Merci à toi d’avoir lu ce nouvel épisode et pour ta remarque sur le temps employé dans le dialogue.

Contribution du : 12/09/2020 15:29
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Re : Les financiers.
Visiteur 
Bonjour In-Flight,

Vous dites : pour votre première remarque, on a une phrase dans un dialogue qui l’explique : « Kylemore ! C’est là-même où nous dormons ce soir, s’étonna l’un des analystes financiers. »

Pardon, mais c’est bien Trevor qui parle de Kylemore en premier. Votre citation n’est que la réponse des financiers. Et si Trevor parle de Kylemore, c’est bien parce qu’il sait que les financiers y ont réservé des chambres… C’est sans doute un point de détail, mais je n’aime pas laisser passer les détails lorsqu’il s’agit d’une intrigue. Par contre, il ne devrait pas être compliqué de trouver une raison à cette information que possède Trevor ; mais il vaut mieux la donner.

Non, je n’aurais effectivement pas réservé à Kylemore si j’avais su que de tels évènements s’y étaient produits. Mais c’est bien le fait que ces évènements récents non résolus, puisque le but est d’effrayer les financiers, ne soient connus d’aucun d’entre-eux qui rend la situation un peu invraisemblable. Mais bon, ce n’est qu’un avis de lecteur.

Pour ce qui concerne les dividendes, vous êtes dans l’erreur. Non, le dividende n’enrichit pas l’actionnaire ! D’abord, qu’est-ce que c’est qu’un dividende ? Sans entrer dans des détails trop techniques, ce n’est qu’un transfert de capitaux. Lorsqu’une entreprise boursière, par exemple, verse 10% de dividende, la valeur de l’action baisse dans le même temps de 10%. Le dividende n’est qu’un revenu versé à l’actionnaire pour entretenir son train de vie sans qu’il soit obligé de vendre des actions :)) Que vous disposiez d’une action qui vaut 110€ ou de la même action de 100€+10€ de dividende perçu, c’est exactement la même chose pour votre patrimoine.

La notion de faillite que vous utilisez englobe deux situations différentes : le redressement et la liquidation. Une société en liquidation n’a pas le droit de verser des dividendes, puisque ceux-ci passent toujours après les créanciers. Si la société est en redressement, le problème est un peu différent. Si le plan de continuation lui permet de redevenir florissante et de payer ses créanciers, alors rien ne s’oppose à ce qu’elle verse des dividendes, si ses réserves distribuables le lui permettent. Je crois donc qu’il vaudrait mieux que vous ne parliez pas trop de ces dividendes distribués. Vous savez, les patrons requins ont d’autres méthodes moins naïves :))

Je vous renouvelle mes compliments pour la qualité de la narration.
Bellini

Contribution du : 12/09/2020 17:14
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Re : Les financiers.
Visiteur 
Bon, j'ai pas mal réfléchi depuis hier à ce que je vais formuler, pas assez peut être, en tout cas ça me travaille. Surtout que l'économie, c'est pas mon rayon...

Une entreprise, elle va tomber en faillite, ses dirigeants, ses actionnaires s'en rendent forcément compte, non ? Donc, s'il payent les dividendes avant de se déclarer en faillite, ça ne gène pas la crédibilité du texte, si ?

Excusez moi si je dis une connerie, j'y connais rien en fait.

Contribution du : 13/09/2020 03:18
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Re : Les financiers.
Visiteur 
Bonjour Dugenou Madoff,

Selon vous, de quelle tirelire proviennent les dividendes ? De celle des pertes de l’entreprise ou de celle des bénéfices ? Donc, les dividendes sont distribués après les résultats du bilan : pas de bénéfices, pas de dividendes. Bien sûr, le bilan peut avoir été bidonné, pratique qui semblerait vous séduire :) Il vaut mieux dans ces cas-là avoir négocié le confort de sa cellule en cas de faillite. Cela dit, je ne suis pas le dernier à écrire quelques invraisemblances dans mes textes.

Dites-moi, vous seriez pas l’escroc régional qui m’a soulagé d’un million au mois de janvier en me refourguant une vieille méthode pour écrire des poèmes classiques parfaits ?
Bellini

Contribution du : 13/09/2020 10:09
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Re : Les financiers.
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Hello,

Je pense que dans un texte de ce type, les aspects techniques - ici, il s'agit d'économie d'entreprise - sont souvent sujets à controverse si leur champ d'application n'est pas parfaitement maîtrisé par l'auteur dans la narration. On le voit en science-fiction où des commentateurs - pas forcément astrophysiciens - ont du mal à extrapoler et se raccrochent à leurs connaissances pour déclarer le texte incohérent.

Sur la question des dividendes et de la faillite, c'est assez simple; pourquoi distribuer des dividendes si l'entreprise perd de l'argent ce qui signifie qu'elle ne dégage pas de bénéfice ? Une fois ceci dit, il suffit d'élaborer autour d'autres moyens de dépouiller l'entreprise, sans pour autant rentrer dans les détails sachant que ces moyens sont nombreux et légaux.

In-flight, je ne vais pas citer un par un les éléments - peu nombreux mais significatifs - de scories techniques car comme je le dis dans mon commentaire la nouvelle se lit tout d'un trait et que ces détails ne sont pas le problème que je pointe. Et je pense que la discussion initiée par Bellini devrait répondre à ta question.

Enfin, je comprends mieux la fin une fois que tu l'as expliquée ici. Comme je le dis dans mon commentaire, je restais sur ma faim. Désormais, cette fin a du sens si le lecteur se place dans la perspective de l'auteur.

Ciao

Donaldo

Contribution du : 13/09/2020 10:14
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Re : Les financiers.
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@Dugenou: J'avais la même logique que vous: qu'est-ce qui empêche des actionnaires de toucher leur dividende avant de déclarer l'entreprise en faillite (redressement ou liquidation ;)
Mais Bellini semble dire quelque chose de cohérent, j'ai vérifié rapidement quelques unes de ses infos.
ça pourrait passer pour du détail car l'enjeu du texte est ailleurs, mais comme on le dit parfois "Le mensonge ne me gêne pas. Mais je déteste l'inexactitude." Un texte doit bénéficier de toutes les largesses offertes par la fiction, moyennant d'être précis et exact sur les faits.

@Bellini: merci pour vos infos sur l'aspect économiques. Kylemore est un site célèbre et l'on peut préjuger que Trevor sait où dort ce type de clients quand il y est confronté. D'autre part, il peut parfaitement raconter cette histoire horrifique sans savoir que ses clients vont y passer la nuit, juste pour le plaisir. Sans doute, faudrait-il ajouter une petite description de la réaction de Trevor quand il apprend que ses clients vont bel et bien dormir dans Kylemore.

@Donaldo:Oui, le corps du texte ne porte pas spécifiquement sur l'aspect financier. Comme je le disais, il est important d'être exact dans un texte, pourrais-tu me donner les détails techniques qui ne sont pas crédibles? Merci d'avance.

Contribution du : 13/09/2020 16:36
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Re : Les financiers.
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Je me risque à mettre mon grain de sel dans cette discussion financière un peu inattendue sur Oniris.

1°) Le dividende versé est une part du bénéfice qui est versé aux actionnaires en rémunération de leur apport en capital. Ce dividende, fiscalement « revenu de valeur mobilière », ne peut être versé qu’en cas de résultat bénéficiaire. Pas de bénéfice : pas de dividende. Et Donaldo a, me semble-t-il, raison de s’étonner dans son commentaire.

2°) Il convient de ne pas confondre une société déficitaire et une société en faillite.
Une société est déclarée en faillite si elle ne peut pas honorer ses échéances.
Elle peut être largement bénéficiaire, et avoir des actifs importants (stocks, immobilisations, créances…). Mais si ces actifs ne sont pas mobilisables à temps pour le règlement d’échéances à court terme, et si aucune banque n’accepte de prêter son concours, cette société est mise en faillite.

Une société en faillite peut très bien, une fois tous ses actifs réalisés, voir ses créanciers indemnisés et ses actionnaires récupérer leur mise. Sachant que dans une liquidation les « vautours » (l’État et les organismes sociaux qui se gavent de pénalités, et le très couteux liquidateur) entament souvent la part légitime des salariés et des créanciers de dernier rang.

On a vu souvent en France (où les banquiers sont souvent timorés) des boîtes, ayant un gros client qui ne paye pas à temps, se casser la figure. Ledit client (parfois l’État) payant in fine, le liquidateur peut ainsi honorer les dettes… de la défunte entreprise, morte en pleine santé.

3°) Une société au bord de la faillite, mais bénéficiaire, peut-elle distribuer des dividendes sur ses résultats antérieurs ? En théorie, oui. D'autant plus que la distribution est décidé par l'Assemblée générale composée...des actionnaires. Mais ceux-ci se tirerait une balle dans le pied en précipitant la faillite (perte de leur action).. Sachant que la faillite qui menace résulte d’un manque de trésorerie, et qu’on ne trouvera jamais le banquier (qui se renseigne toujours) qui prêtera pour cette opération.

4°) Pas d’accord avec Bellini qui écrit : « le dividende n’enrichit pas » mais aussi « le dividende n’est qu’un revenu… », ce qui me semble contradictoire.
La valeur boursière d’une action varie en fonction de maints critères économiques. Ainsi quand une société annonce des résultats positifs susceptibles d’être distribués, il va de soi que sur le marché les acquéreurs anticipent le gain et font mécaniquement monter le cours en se ruant sur le titre.
Le type qui possédait antérieurement l’action voit celle-ci monter de 10% (pour reprendre l’exemple), touche le dividende (avant on disait que l’action « détache un coupon), et conserve une action qui baisse mais retrouve la même valeur qu’avant distribution. Il y a donc bien « revenu », donc enrichissement, qui rémunère le placement et le risque de l’actionnaire. Enrichissement d’ailleurs imposable.

5°) Une société en « redressement judiciaire » doit présenter un plan de redressement qui doit être accepté par le Tribunal de commerce. On voit mal celui-ci accepter un plan prévoyant une distribution de dividendes.

Pardon pour le pensum. Je passais pour lire les poèmes. J'y retourne.

Contribution du : 13/09/2020 20:13
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Re : Les financiers.
Visiteur 
Mokhtar,
Je n’ai pas l’intention d’intervenir davantage sur le sujet des dividendes. Votre interpellation à mon égard au paragraphe 4, ainsi que vos développements sur les marchés financiers montrent quelques lacunes dans le domaine, ce qui sur un site de poésie est accessoire, j’en conviens.

Si j’avais pensé avoir à discuter sur cette évidence que le dividende est un revenu et qu’il n’enrichit pas l’actionnaire, jamais je n’aurais entrepris de renseigner l’auteur ni de me mêler de son texte. Tapez le mot dividende sur Google et vous obtiendrez déjà quelques bases solides. Tout est aussi simple et clair que ce que j’ai dit dans mes messages précédents. Je vous permets juste de croire que je sais de quoi je parle...
In-Flight utilisera les messages de chacun comme il l’entend.
Voilà, ce sera ma dernière participation à ce sympathique forum.
Bellini

Contribution du : 13/09/2020 22:39
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Re : Les financiers.
Expert Onirien
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Mon prunier en ce mois de Septembre a la même valeur qu'en Septembre dernier. Mais je me suis enrichi des confitures qui sont dans mon placard. Pas besoin de piocher Google pour comprendre cela.
Mais OK pour en rester là. Et mes excuses à In-Flight.

Contribution du : 14/09/2020 07:16
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Re : Les financiers.
Expert Onirien
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@Bellini: je prends en compte vos remarques pour rendre mon texte plus réaliste. D'ailleurs, plus le discours eco de Trevor sera vrai actuellement plus ça donnera du crédit à son histoire horrifique.

@ Mokhtar: ne vous excusez pas, cest très bien qu'il y ait du débat et cela prouve que la notion de dividende nest pas si claire.

Bon, comme je le disais, si vous voyez d'autres choses peu crédibles dans le texte, n'hésitez pas. À part cette histoire de dividende, ça semble crédible non?

Contribution du : 14/09/2020 12:51
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