Bonjour,
et un grand merci à ceux qui ont permis la publication de cette petite fable, à ceux qui l’ont lu, et aux oniriens qui ont pris le temps de la commenter en lecture anonyme ou après publication.

Tout d’abord, je dois dire que je n’ai pas la prétention d’avoir voulu faire œuvre de naturaliste mais bien sûr d’imagination poétique. A propos des remarques sur les erreurs biologiques et zoologiques disons que j’ai exercé le droit de licence poétique. Ce n’est qu’une fable et souvent les fabulistes ont prêté des caractères aux animaux sans trop se soucier de vraisemblance puisque par exemple, Esope et Lafontaine sont allés jusqu’à leur donner la parole.
Et un Renard mangeant du fromage ce n’est probablement pas très courant :)).

Ce texte m’a été inspiré par une observation alors que je me trouvais en vacances dans une maison forestière. Sur un muret deux lézard se combattaient : Un gris des murailles et un lézard de couleur verte dont je ne connais pas l’appellation mais qui n’était pas le gros lézard vert des prairies. Le gris pourtant plus petit mais peut être plus souple tenait dans sa « gueule » le vert juste derrière la tête et ne l’a relâché qu’une fois l’adversaire mort au bout d’un temps assez long.
J’ai pour principe* de ne pas intervenir dans ces cas là, même pas pour délivrer un papillon pris dans une toile d’araignée ou pour sauver un criquet pris par une mante religieuse. Il faut bien que la nature suive son cours.

J’ai pris bonne note de l’avis des commentateurs qui me disent que je pourrais supprimer le dernier vers. C’est une idée sur laquelle je vais réfléchir.

Par contre, je n’ai pas jugé utile d’insister sur la violence de ce combat comme un commentateur le suggère, le propos n’était pas d’être hyper réaliste et le gore ne m’a jamais tenté. :))

Sur le choix du libre pour une fable, je ne crois pas avoir innové. Les fabulistes du passé ont souvent utilisé la poésie de métrique irrégulière et même non rimée. Par contre, je suis d’accord pour dire que les majuscules en libre actuel ne devraient s’imposer qu’en début de phrase et non à chaque vers.

Exemple de fable en rythme libre rimée:
Le chat la belette et le petit lapin de Jean de Lafontaine.

Du palais d'un jeune Lapin
Dame Belette un beau matin
S'empara ; c'est une rusée.
Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée.
Elle porta chez lui ses pénates un jour
Qu'il était allé faire à l'Aurore sa cour,
Parmi le thym et la rosée.
…

Merci à vous et à bientôt sur vos textes.

*Je ferais une exception à ce code si je voyais par contre un chat au prise avec un chien (et inversement… :)) ).


Le texte ici:
http://www.oniris.be/poesie/robot-vert-et-gris-10599.html

bonjour Robot
merci pour tes explications, qui m'ouvrent les yeux sur la scène opposant ces deux compères.
j'avais compris qu'il s'agissait du " petit gris " et du " gros vert ", et mes remarques n'ont alors plus lieu d'être.
effectivement, il y a bien le " tout gris " et l'autre " aux reflets verts ", et je peux confirmer comme tu le dis, que lorsque l'un des deux lâche son étreinte, c'est que l'autre est mort...

Bonjour papipoète.
Je pense que tu as pu observer ça à la campagne. Une bagarre entre ces crocodiles miniatures.
Ce qui m'a le plus étonné c'est que ces bestioles qui ont tendance à fuir dans leurs trous dés qu'on approche ne semble plus s'inquiéter quand elles sont en pleine bagarre. Comme si la rage prenait le dessus sur la peur.

Merci Louis pour votre argumentaire détaillé en rapport de ma petite fable. Je l'ai lu avec intérêt car il rapelle des éléments que bien sûr je ne pouvais pas soulever dans un court texte comme celui-ci.