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Maître Onirien
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Bonsoir Oniriens et Oniriennes,
Merci à vous tous qui avez permis la publication de ce poème : sélecteurs, correcteurs, lecteurs, commentateurs, oui, un grand merci à vous tous et toutes. Il paraît que je réduis un peu trop les commentaires lors de mes réponses alors voilà, essayons ainsi en espérant ne pas trop envahir l’espace du forum: @Lebarde (E.L.) beaucoup + « L’attrait irrésistible du surfeur qui ne peut être que blond, bronzé et à la musculature d’athlète. Aucune minette sur la plage ne peut résister et la narratrice a déjà succombé, De l'horizon large de la mer et de ses vagues joueuses à cette petite petite goutte d’eau qui glisse délicatement ( mais bien curieusement quand même !!) d’une mèche mouillée jusqu’au « creux nacré de l’aine » où une langue gourmande vient la goûter. Le parcours est sans doute sensuel mais il faut beaucoup d’imagination et de poésie pour y croire. Bon lecteur je me laisse prendre à cette scène, surtout que la « fille », envoûtée par le discours, amoureuse et conquise, est à coup sûr jolie et agréable à regarder! Ce sonnet est original, sans faute apparente, charmant, fluide, délicieusement poétique, avec de belles rimes. Beau travail d’écriture digne d’une auteure de talent possédant une grande maîtrise de la poésie classique. Pourquoi bouderais-je mon plaisir. » Et vous avez eu assez d’imagination pour y croire (sourire) et puis vous avez raison la fille est assez jolie...alors je suis heureuse que vous n’ayez pas boudé votre plaisir. Qui oserait vous en priver ? Non mais ! Merci beaucoup Lebarde. @Socque (E.L.) bien + « J'imagine que la scène se situe dans un lieu privé et non directement sur la plage où elle créerait bien plus l'événement que les surfeurs ! J'ai apprécié en tout cas cette forme classique rigoureuse, assurée et moderne au service d'un instant hacheté coquin. Joli ! Bon, j'ai d'immenses doutes sur la survie de la goutte depuis les cheveux jusqu'à l'aine et plus car affinités, dans la mesure où une goutte qui roule sur un support, sauf s'il s'agit d'une feuille de lotus ou autre matériau hydrophobe, perd continûment de la matière... En plus à un moment, à mon avis, elle a toutes les chances de dévier sur le côté et se perdre. Mais OK, joker "licence poétique", ça le fait. De même, j'accepte au douzième vers la téléportation de la goutte du menton au nombril avec escalade d'icelui pour sortir du creux ; lectrice de bonne volonté je suis, pourvu qu'il y ait une esquisse de fellation en conclusion ! Mention pour le rythme fluide et les rimes solides, sans esbroufe. Ma lecture s'est déroulée sans accroc et je n'ai pas été écrasée par une surabondance d'adjectifs. Du classique maîtrisé et rieur, c'est appréciable. » Mais oui Socque, la scène se déroule sur une plage privée, forcément (sourire) quand à votre analyse du système de parcours d’une goutte d’eau je reconnais bien là, la scientifique intrinsèque (re-sourire)...mais relisez bien : la goutte, elle tourne autour du nombril, elle ne choit pas maladroitement dans le trou d’icelui...^-^ Vous êtes une bonne lectrice qui se prête bien au jeu du récit dont le final a du satisfaire l’espérance ))) Merci à vous socque. @Ange (E.L.) passionnément "Sonnet irrégulier dit quinzain qui maîtrise parfaitement son sujet. C'est à se demander à quoi bon commenter quand on a rien à dire ! J'entends rire les mouettes..." Les mouettes ! Ah oui, c’est pour ça qu’il y avait tout ce concert au-dessus ! Pas de soucis, elles ont fait les commentaire pour vous et en direct...(smiley qui sourit) Mille mercis Anje. @Dom1 (E.L.) beaucoup + « Sans artifices, une simple goutte d'eau s'en va jusqu'à l'objet du délice et transforme ce moment ( cette lecture ) qui pourrait être anodin, en un plaisir éternel des sens… Que c’est joliment dit ! Quelques mots et toute une poésie...j’adore ! » J’aime beaucoup votre regard poétique sur l’aventure de cette goutte d’eau. Un commentaire sensible qui me touche...moi aussi, j’adore. Merci beaucoup Dom. @Bipol passionnément + « des surfeurs apollons magnifiques je pense ils font rêver ces dames quelle est belle cette goutte coquine et si féminine elle donne la direction du voyage merci Cristale encore un magnifique texte » Oh j’entends le parolier dont les mots sont des images musicales absolument charmantes. Merci beaucoup beaucoup Bipol. @Sympa passionnément + « Quels beaux vers et quel moment agréable de suivre avec intérêt et curiosité, le parcours de cette petite goutte d'eau, au demeurant bien anodine, mais qui, chemin faisant, se perd à cet endroit propice au plaisir et dont la narratrice se délecte . Une magnifique poésie érotique (et ma foi coquine ) dont chaque vers est une pépite . » ...Une petite goutte bien décidée à poursuivre son chemin dans le regard d’une lectrice attentive. Le plaisir du partage est réciproque croyez-le bien. Un grand énorme merci Sympa. @Annick passionnément + « Gros plan sur une petite goutte qui voyage selon le dénivelé, un souffle, un rire... J'ai suivi son parcours avec des yeux d'enfant jusqu'à l'avant-dernier vers. Je me suis dit : "comme c'est juste et joliment écrit". Puis, le dernier vers m'a fait tout à coup changer de registre. je suis redevenue adulte. Quel réveil ! Ce n'est pas la goutte qui est coquine mais le regard que l'on porte sur elle au terme du périple. Un grand poème ! Bravo ! » Et oui, on ne peut pas garder des yeux d’enfant éternellement, les turpitudes de la vie nous emmènent vite dans ce monde d’adultes...ô rage ô desespoir...non je plaisante, les jeux des grands sont pas mal non plus, quant au regard porté sur cette goutte...je te laisse en apprécier la coquinerie ^^ Mille mercis Annick. @Vincente passionnément - "La scène en quelques mots subtils s'affiche au lecteur gagné par la langueur marine des vers qui suivent cette "petite goutte" oh combien délicieuse ! Le développé coulant de "l'opale de brume" tombée de la "mèche mouillée" profite d'une harmonieuse mélopée si classique qu'elle en oublie et son cadre et sa rigueur, car ici tout est doux et souple ; c'est très beau et offre une emprise affriolante au le spectateur conquis que je suis. Les trois derniers vers m'ont enchanté : "Trace un léger sillon au creux nacré de l'aine Où ma langue a suivi la perle souveraine… J'en ai goûté le sel, à fleur du mont viril." Cristale, je vous avoue que j'ai une préférence pour le vers libre, mais quand le classique réussit avec un tel bonheur à rendre transparente sa robe élégante, je reste coi et constate que décidément un habit en juste filigrane reste bien bien enivrant. » Vous me voyez ravie pour cette appréciation qui me touche beaucoup : qu’un grand amateur de vers libres apprécie mes vers classiques et plus que réconfortant d’autant plus que, oh oui, j’essaie de rendre invisible la trame si exigeante de la versification dite régulière. Merci beaucoup Vincente. @Pieralun beaucoup + « Alors là, chère Cristale, vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère. Je l’ai fait lire à mon épouse qui a dû tourner 3 fois sa langue dans la bouche avant de le susurrer correctement. Il est certain que vous ne m’incitez pas à l’abandonner seule sur une plage d’Hossegor. Le trouble qu’a provoqué chez elle l’attrait d’une simple goutte d’eau de mer, moi qui n’est jamais été surfeur, qui d’ailleurs n’en ai plus l’âge, ne me laisse comme seule et unique choix que de me changer en statue de sel. Trêve de batifolages, j’ai lu un texte très léger, plein d’allant, de mouvement, très bien écrit cela va sans dire. « Je n’y vais pas « avec le dos de la cuillère »....non non, j’utilise le creux de la cuillère, on est pas au régime...Bon, vu la conjoncture, j’invite votre épouse à venir me rejoindre quelques jours, nous irons sur les plages de Hossegor, il n’y a pas de couvre-feu ici, elle sera en bonne compagnie et je lui présenterai mes Merci beaucoup Pieralun. @Zeste passionnément "Emoi sensoriel...D’un léger sillon au creux nacré de l’aine, à fleur du mont viril, le goût du sel de la perle souveraine et toute la fraîcheur de l’âme dans une goutte d’eau du ciel … Charme et élégance du poète qui conjugue à merveille les plaisirs visuel et tactile...Pour le plus grand des plaisirs des lecteurs, j'en suis tout à fait persuadé!!! " Et plaisir pour l’auteure, coupable de cet écrit, plaisir de lire les mots pétris de poésies de votre commentaire. Le charme et l’élégance soulignent également cette appréciation qui me ravit. Un grand merci à vous Zeste. @Hananke bien "Un bon sonnet quinzain où tout est suggéré mais manque quelque peu de naturel par endroit : Si le premier quatrain est irréprochable (bien que le gentiment) le second me semble un peu artificiel avec son trémolo charmant d'une mèche mouillée ?? Tout comme la répétition du dernier vers de ce quatrain. Le premier tercet manque de fluidité, la faute, je pense, à toutes ses élisions que le classique impose, surtout ce pendue à la fossette pas très heureux pour une petite goutte. La fin est surréaliste. Un ensemble qui se laisse lire mais qui, pour moi, d'un point de vue strictement poétique, manque cruellement de naturel et de simplicité dans son écriture. " Je trouvais ce poème un peu trop simple et naturel quand je l’ai présenté, dans le sens qu’il se lit facilement. Je ne voudrais pas tomber dans le trop prosaïque...là, c’est limite. Le mot « pendue » m’a donné quelques soucis et puis je n’ai pas trouvé mieux alors je l’ai laissé. Mais je n’ai pas encore fait le vernissage de ce tableautin alors toutes les coups de pinceaux sont encore possibles. Merci Hananké. @Papipoète beaucoup « Pendant un bon moment, on pourrait croire à une scène entre maman et son fiston ( 11 vers bien innocents qui pourraient évoquer un surfeur sur l'eau et ses mains qui pourraient en venant sur les yeux, par derrière...et l'on entendrait " qui c'est ? " ) et puis irrésistiblement une goutte opale de brume, que l'héroïne suit de la langue jusqu'à... ) non, je ne peux plus continuer ; c'est un jeu de " grands "... NB un suspense sans horreur, sans mort au tournant, habilement mené jusqu'à ce dénouement...le dernier vers fait le " sel " de ce brillant poème, dont je ne crois pas qu'il faille vérifier la métrique ? » Grand enfant que vous êtes resté avec bonheur...j’apprécie que vous n’ayez pas fui ce jeu de « grands »...vous en ayez apprécié « le sel » (sourire) Merci beaucoup Papipoète. @Myo beaucoup - "Voilà le prince des temps modernes qui se dévoile au gré du voyage d'une goutte d'eau. Une scène qui s'apparente au fantasme et trouverait sa place dans un roman à l'eau de rose ... Mais je ne boude pas mon plaisir... Une fois de plus, la maîtrise de la forme me laisse admirative. Toujours un plaisir de vous lire ( dans tous les sens du terme )" Un roman à l’eau de rose, oui pourquoi ne pas faire rêver au prince des temps modernes...le fantasme est une spécificité très humaine et puis il n’y a que les rêves que nul ne peut nous prendre:)) Merci beaucoup Myo. @Pizzicato beaucoup + « Est-ce la " petite goutte " qui est coquine ou bien la narratrice ? Je crois qu'elles sont de connivence pour nous offrir une poésie d'une sensualité intense. " La voici sur le front, un souffle puéril La pousse vers les yeux, un rire la projette De la joue au menton, pendue à la fossette " très visuel. Dis, Cristale, tu te souviens ? moi j'étais un peu plus loin pour le même tableau avec une surfeuse...hihi. « Ah ! c’était donc toi ! Aussi je me disais que je reconnaissais la voix : je croyais que tu répétais ta prochaine chanson ...en vrai tu chantais, mais sur un autre registre (rire) Grand merci Pizzicato. @Mokhtar bien « Outil, persil, gentil, fusil…nombril ? Alors ce L, peut-on (doit-on) le prononcer ? La quasi-totalité des dictionnaires, dont celui de l’Académie française, admet les deux prononciations. Mais le référent Littré y est nettement opposé. Salopard ! Déjà qu’il me vérole la métrique avec ses diérèses, voilà-t-y pas qu’il cherche des noises à Mâme Cristale. Le respect se perd. Laissons cette histoire de nombril subalterne (comme dirait Adam) et revenons à l’essentiel du texte. N’ayant rien à fumer ou à boire sous la main, j’avoue avoir un peu de mal à me laisser transporter par l’odyssée de cette goutte d’eau au destin lubrique. Sans doute les brumes de l’automne ne sont-elles pas favorables à l’appréciation des ardeurs estivales sur les plages biarrotes. Ce qui fait que je me sens assez enclin à partager le pragmatisme de Socque ou les réquisitions de Me Hananke. J’avoue ne goûter que très mollement le trémolo. Les surfeurs super-bronzés ont-ils les aines nacrées ? la question est d’importance. Pas très fan donc de ce texte, malgré la technique et la maitrise qui sont au rendez-vous. J’attends le prochain. Pour lequel je promets d’être un peu moins atrabilaire. « Chez moi on dit « nombriL » et « fusi(l)" mais bon, j’ai contrôlé dans les dicos avant de poster mon poème, par acquis de conscience. Je n’ai pas écouté le père Littré (pour une fois)...il n’a pas toujours raison, ça le contrarie mais tant pis pour lui, il n’a qu’à se moderniser. Que diable ! Mais la prochaine fois que tu lis du Cristale, essaie d’avoir de quoi boire et manger à portée de main,que je n’ai pas à en subir les conséquences (rire!) Tu soutiens les confrère-sœurs, c’est bien...quoi que peu à mon avantage. Les aines des surfeurs blonds sont nacrées bien sûr parce que leur combinaison les protègent du soleil dans l’eau et leurs maillots de bains, sur la plage donc, peu de bronzage à l’intérieur...la peau claire ça fait ça : les parties cachées sont nacrées. Alors, donc, rendez-vous au prochain ? @Archibald bien + "L'instant prépuce... J'avais lu ce texte en EL et je pensais l'avoir commenté. Ben non. Dire que c'est joliment écrit ne ressortirait pas d'une analyse littéraire de haute volée eu égard à qui tient la plume. Je trouve ce texte amusant ce qui fait passer sans problème les incohérences narratives : la fellation au beau milieu des surfeurs, l'héroïque trajet de cette gouttelette... Et l'organe évoqué a davantage la forme d'un mât que celle d'un mont. J'ai pensé aux recueils de Verlaine : « Femmes » et « Hombres ». Là, ça dépote, c'est pas du film de charme sur M6 à 23 h 30. C'est de la vraie dégueulasserie dans un parfait classique : jubilatoire. Je ne saurais trop t'en conseiller la lecture." Rhôôô ! L’instant prépuce ! Mais ce n’est pas mon titre ! (smiley qui se tord de rire)...Non non, la scène ne se déroule pas au milieu des surfeurs mais sur une plage privée entourée d’herbes de la pampa garnies de jolis plumets blancs de 3 mètres de haut...ouf, l’honneur est sauf. Quant au mât, c’est toi qui en parle, moi je n’ai fait que tendre la perche au lecteur en m’arrêtant près du mont...enfin heu...du pubis. Oui, « Hombres » est dans ma bibliothèque, je pense qu’aucun des poèmes du recueil de Verlaine ne franchirait le seuil de la sélection. Mais la lecture publique est autorisée. @Cat beaucoup + "Une question, Cristale, as-tu souhaité nous faire déraper la langue avec ton titre, afin de nous couler directement dans le bain ? J'ai lu ''L'instant prépuce'' au lieu de ''L'instant propice''. Rôôôh... ça démarre fort ! Ceci dit, dès la première image de ''La valse des surfeurs à l'horizon... '' j'ai été moi aussi envoûtée. Étrange, non ? ^^ Comme le cocktail salé de la chanson de Serge, il se déguste tout d'abord avec les yeux. Et ce n'est qu'ensuite, au rythme d'une chaleur indolente d'été sur la plage, que le plaisir monte (ici, descend, le coquin) crescendo. Je te tire deux fois mon chapeau, Dame Cristale : Une, tu as osé le parti d'exacerber la sensualité et l'érotisme léger dans ce poème. Et dieu, que c'est plaisant ! Le deuxième chapeau, pour ta maîtrise notoire du Classique qui, moi, m'emballe à tous les coups. Elle est telle que, comme d'habitude, tu arrives à me faire oublier le ramdam souvent lourd de la métrique au cordeau pour m'emporter dans la légèreté d'une goutte taquine et gourmande. Le tableau ''sol y calor a la playa'' que je viens de visualiser est du plus bel effet. Merci pour ce beau savoir faire, et pour cette lecture à rappeler les soirs d'hiver au coin du feu. EDIT : je viens de lire le commentaire d'Archibald ! Et déjà un dérapage de langue en plus... ^^ M'en vais lire les autres maintenant, pour voir si nous sommes nombreux à déraper... (mais j'attends tes explications :)) " Ah ma chère Cat, toi aussi tu as eu le regard brouillé sur mon titre ? Archibald, vois l’influence que tu as sur ma lectrice ^-^...comment ça je te dois des explications ? Mais mon titre est des plus innocents, naïf...ah les coquins ! Que tu sois envoûtée par la valse des surfeurs ne m’étonne pas : ce sont les sireins (masculin de sirènes) de l’océan qui t’appelaient de leurs chants envoûtants. Oh ! merci pour cette chanson et la vidéo de Gainsbourg : j’adore ! @Bellini bien + "Tout le monde sait qu’il n’y a que 68 positions dans le Kama Sutra, puisqu’à la 69e on nettoie les outils. Ce poème m’a donné l’occasion de toutes les réviser sauf celle du missionnaire. En effet, j’ai perdu le goût de regarder ma partenaire pendant qu’elle me crie dessus. Par contre, je n’ai pas trouvé la position de l’Instant propice. On est bien d’accord que le surfeur est allongé sur le sable ? Sinon il n’aurait pas les deux mains SOUS la nuque… Tout ça soulève chez moi surtout des questions : 1. Sans quitter du regard le trémolo charmant d’une mèche. Sacrés surfeurs ! Là où moi je m’ébroue en sortant de l’eau comme un cheval de trait, eux dodelinent de la tête comme des anges à bouclettes. 2. Un souffle puéril pousse la goutte vers les yeux. De quel souffle puéril s’agit-il donc ? Je pencherais pour un vent fripon à la Brassens, encore que je voie bien l’héroïne surplomber le surfeur et d’une bise labiale parvenir à guider une goutte précise vers le mont viril où elle décide de lui faire subir les derniers outrages. Pourquoi puéril ?? Détournement de mineur ?? Fort probable quand on sait qu’un surfeur est majeur aux alentours de la trentaine. Ou alors faut-il aller chercher cette définition rare donnée par la médecine : Respiration puérile : respiration plus bruyante qu’à l’ordinaire… Cela peut se concevoir, moi-même j’en souffre quand je sors d’une vague de vingt mètres. 3. La goutte donc, pendue à la fossette, tombe en roulant jusqu’au nombril. Bon, je sais que les blonds réussissent tout mieux que les autres, mais moi, quand je suis couché sur le dos à regarder les nuages et qu’une goutte me tombe du menton, pourquoi elle va direct sur mon cou avant de choir piteusement sur le sable ? Sans doute parce que je ne suis que brun aux yeux noisette. 4. J’en ai goûté le sel à fleur du mont viril. Sachant qu’il est interdit de pratiquer la varappe dans les lieux publics encombrés de surfeurs ou de simples touristes, il me semble que la demoiselle va devoir faire évacuer la plage si elle veut éteindre le feu qu’elle vient d’allumer, sans qu’un PV soit lui aussi dressé. 5. Des mots jeunistes comme gentiment ou charmant font penser à une cougar, mais si elle continue de rester au pied du mont viril, j’ai peur que le surfeur se contente dorénavant d’une minette de son âge. Toutes ces performances cabriolantes d’une goutte d’eau ne doivent pas occulter la qualité du chemin parcouru. Les rimes en oute et en ette sont connues pour être parmi les plus polissonnes de la poésie coquine, quant à celles en il, toutes frappées d’inconséquences machistes, elles restituent à l’homme sa place de bourrin des sables, merci pour nous. Une prestation qui combine une grande expertise poétique et plagiste. Pas un seul grain de sable, ni sur la prosodie ni sur la raie des fesses. Je ne me souviens pas d’avoir obtenu mieux des kinés thaïlandaises sur les plages de Phuket. J’attends avec impatience la danse du ventre de votre Vénus anadyomène. La contrainte sera de ne pas évoquer les bouclettes du surfeur Rimbaud. » Whaou ! Quel commentaire ! J’en ai pour des heures à vous répondre... Succinctement : le surfeur s’est légèrement adossé sur un dossier de plage (vous voyez l’objet ?) donc il a la tête légèrement relevée et les mains derrière la nuque, la goutte glisse sur une mèche...bouclée...(oui, le surfeur a les cheveux mi-longs), quand il raconte ses péripéties, la mèche gigote selon les mouvements de la tête...elle chatouille son visage alors il souffle du coin des lèvres vers le haut...c’est un geste puéril non ? La goutte tombe (je ne retrace pas tout le chemin on y serait encore demain) sur la fossette du menton..(oui le surfeur à obligatoirement une fossette au menton) et zou ! elle chute sur le ventre et puis vous savez la suite...mais non, la protagoniste ne s’est pas arrêtée au « mont », le vers pénultième fait un arrêt sur image pour laisser grandir le suspens. Quant aux rimes, il me fallait habiller mes vers pour mieux les déshabiller, c’est gentil de les avoir remarquées. Voilà c’est tout. Merci beaucoup Bellini pour votre commentaire étayé. Ah non ! Ce n’est pas fini ! J’ai concocté ce midi un petit truc pour répondre à votre défi… : « J’attends avec impatience la danse du ventre de votre Vénus anadyomène. La contrainte sera de ne pas évoquer les bouclettes du surfeur Rimbaud. ». » Fallait pas me chercher. La danse du ventre de la Vénus Annah Dyomène (parodie de « Vénus anadyomène » de A.Rimbaud) Comme d’un écrin vert en corail, un visage De femme à cheveux blonds joliment décoiffés D’une vague d’écume émerge, douce et sage, Avec des dessous blancs assez bien dégrafés : Puis le cou souple et fin, les graciles épaules Qui tremblent ; le dos long qui s’arque vers le ciel ; Puis les rondeurs des seins semblent prendre le miel ; Et la chair sous la peau paraît mimer les pôles ; La croupe est un peu rose, et le tout sent la fleur Magique heureusement ; on remarque ô bonheur Des spécificités qu’il faut voir avant noce... Les reins portent ces mots gravés : Arthur Rimbaud - Et tout ce corps ondule et tend à ce beau gosse Un joli doigt d’honneur à se mettre au poulbot. Cristale Voici un lien concernant le poème de Arthur Rimbaud source de mon inspiration : https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/arthur_rimbaud/venus_anadyomene @Emilia beaucoup "L'instant propice ou l'art de conter avec grâce une scène coquine d'ambiance estivale où les corps presque nus se frôlent, laissant la partenaire fantasmer le trajet érotique d'une innocente goutte d'eau qui finira dégustée "en perle souveraine" pour un plaisir complice... « Et oui, dommage que l'été ne dure pas toute l'année :)) Une bien jolie façon de dessiner mon poème avec des mots si gracieux qu’un peintre pourrait en faire une douce aquarelle. Merci beaucoup Emilia. Et encore merci à vous tous et toutes de votre présence et du temps que vous avez consacré à lire et commenter cet instant propice. Avec toute ma reconnaissance, Cristale
Contribution du : 15/10/2020 23:37
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Visiteur
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Bonjour Cristale,
Oui bien sûr, quel idiot ! Je n’ai pas envisagé le surfeur assis sur un dossier de plage. Je suppose que ce n’est pas le sien, plutôt celui de la cougar ; j’ai du mal en effet à visualiser cet accessoire de paresseux dans le coffre de sa Surf-Car. Là tout devient plus convenable, plus socialement convivial, plus gentiment fantasmé. Je confirme néanmoins que le dossier de plage ne figure pas non plus dans la liste des positions du Kama Sutra. Je confirme aussi que votre excellente parodie de la Vénus anadyomène de Rimbaud a été écrite en un temps record, puisque j’ai eu le plaisir de la découvrir par MP sitôt le défi lancé dans mon commentaire. J’irai même jusqu’à dire que je préfère plusieurs de vos vers à ceux de l’original. Moi qui n’écris pourtant que des poèmes pornos, j’avoue ne pas être indifférent à ce dos long qui s’arque vers le ciel et encore moins aux rondeurs des seins qui semblent prendre le miel. Quant à la chair sous la peau qui paraît mimer les pôles, l’image est saisissante d’attirance magnétique. C’est pas le moment de verser de la limaille de fer dans son maillot de bain. Enfin, j’espère ne pas vous vexer en vous disant que j’aimerais vous lire plus souvent dans ce registre moins châtié. Il n’est pas si fréquent sur le site de voir une femme lâcher la bride à sa poésie. Cette danse du ventre de votre Vénus Annah Dyomène est à encadrer dans la capitainerie de tous les ports de France. Sincères félicitations pour ce couvre-feu érotique qui avait débuté de bon matin avec l’instant propice. Bellini
Contribution du : 16/10/2020 09:15
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Organiris Animodérateur
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Cristale, je tiens à vous décrire les crédibles postures de votre surfeur, et de son amie. J'ai vu la dame allongée sur un large drap de bain, d'où précédemment le garçon, à côté d'elle se tenait avant d'aller surfer. De retour de son rodéo "vagal", il s'en revint s'allonger de nouveau auprès de sa blonde, sur le drap de bain (je n'ai pas vu de siège de plage !...). Et là, étendu sur le dos, légèrement tourné vers elle, un peu relevé en appui sur ses coudes, dans une position très habituelle pour les plagistes regardant la mer, il raconta à sa compagne ses frasques surfeuses. La goutte, personnage central du récit, celle que la narratrice d'un regard attendri apprécia, suivra alors son bonhomme de chemin sur le corps musclé et fila coquine jusqu'à ce qui serait origine mais de fait lui offrit destination. Je vous assure qu'elle a pu empreinter le sillon envisagé, il m'est apparu…
Quant au mont viril que d'aucuns ont remis en cause, je le sais bossant le string d'un surfeur, et laissant l'aine dépourvue de protection textile. Nul besoin d'érection à ce stade pour le ravir d'une hypothétique fellation ; à moins que… ? Je voulais aussi vous dire que la "fraicheur" amoureuse du regard, non celle de l'amour envers le garçon, mais bien celle qui est portée à la goutte taquine, m'a séduit par son ingénuité goûteuse, elle m'a fait franchir le grade qui reste exceptionnel chez moi d'une évaluation par un "passionnément".
Contribution du : 16/10/2020 11:33
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Expert Onirien
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Bonjour Cristale et merci pour le retour.
Je me permets de faire état de la remarque de Vincente qui précise que l'aine est dégagée par le string, donc offerte au bronzage. Mais si tu préfères le blanc dans le poulet, je suggère que tu ne consommes que du surfeur en combinaison. Tu n'auras qu'à l'éplucher pour déguster.
Contribution du : 16/10/2020 12:38
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Maître Onirien
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Mais non voyons Mokhtar ^-^ l'aine c'est un creux, comme l'aisselle, qui ne bronze pas, ou si peu... un surfeur en combinaison qui me chanterait ...bon j'envoie, au point où j'en suis :
https://www.youtube.com/watch?v=jaE6xiXbXBU À + tard Bellini et Vincente sur smartphone c'est moins pratique pour de plus amples réponses.
Contribution du : 16/10/2020 12:56
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Maître Onirien
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@Bellini
Merci pour ce retour haut en couleur. Forcément, les limtes d'un sonnet quinzain, bien qu'en alexandrins, ne peut pas contenir tous les détails des éléments matériels et physiques relatifs à l'histoire. Tout ne tenait pas, même en utilisant le burin qu'évoquait notre confrère Archibald dans son succulent "Art de la rime". Sincèrement, je ne pensais pas qu'un si petit poème poserait tant de questions existencielles quant à la position d'un beau gosse sur la plage et la direction d'une goutte d'eau de mer tombée de ses cheveux...comme quoi l'écriture est source d'analyses très sérieuses et pour le lecteur, et pour l'auteur, quand il ont cette chance de pouvoir échanger avec élégance et bonne humeur. Vous écrivez : Citation : "Enfin, j’espère ne pas vous vexer en vous disant que j’aimerais vous lire plus souvent dans ce registre moins châtié. Il n’est pas si fréquent sur le site de voir une femme lâcher la bride à sa poésie. Cette danse du ventre de votre Vénus Annah Dyomène est à encadrer dans la capitainerie de tous les ports de France. Non je ne suis pas vexée, mais plutôt contente de lire votre appréciation, par contre, je ne suis pas certaine que les lecteurs oniriens apprécient ce genre de poésie débridée signée de ma plume. Faut-il faire un sondage ? Merci encore pour votre sympathique approche. https://www.youtube.com/watch?v=GaYp9iRQb3U
Contribution du : 16/10/2020 18:23
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Maître Onirien
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Vincente, votre imagination nous offre un très joli tableau !
Si vous êtes peintre, je vous le commande sans hésiter...je fais mienne de vos images avec mon poème en filigrane. Citation :
Ce "à moins que" oh la la ! Le chauffage devient superflu soudainement...votre lecture et vos images passionnées me ravissent. Merci Vincente d'avoir laissé libre-cours à votre appréciation. Pour vous ce petit cadeau : https://www.youtube.com/watch?v=IOLXuW6ISpY Remarquez que le surfeur a les cheveux bouclés...avis aux lecteurs...
Contribution du : 16/10/2020 19:07
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Organiris Animodérateur
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Cristale, merci du charmant "petit cadeau" ! un beau surfeur aux longs cheveux bouclés, une jolie jeune femme (votre narratrice) chanteuse, et la mer et la plage délicieuses…
C'est très à propos tout ça, vous avez le sens de la répartie. Et je suis bien content que mon "très joli tableau" vous ait plu.
Contribution du : 16/10/2020 22:28
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Visiteur
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Cristale #6 : « Non je ne suis pas vexée, mais plutôt contente de lire votre appréciation, par contre, je ne suis pas certaine que les lecteurs oniriens apprécient ce genre de poésie débridée signée de ma plume. »
De ce que j’en ai lu, vos publications oniriennes sont souvent composées d’un lyrisme élégiaque où quelques graines de sensualité coquine ont été mêlées au terreau fertile de votre poésie. Vous savez, Cristale, je n’ai pas besoin que votre poésie débridée soit exposée en place publique où les lecteurs effarés sont toujours plus bruyants que la foule admirative. Il me suffit à moi de vous lire en cachette dans ce registre différent. Ça me fait penser à ma vraie découverte de Rimbaud, qui n’entre pourtant pas dans mon panthéon poétique, bien loin du Dormeur du val, de longues années après le romantisme de Hugo ou de Lamartine, voire même après Les Fleurs du mal de Baudelaire. Aujourd’hui je me plonge régulièrement dans ses Cahiers de Douai, de Vénus anadyomène aux Effarés, de A la musique à Ophélie, et je comprends qu’il ait eu beaucoup de mal à s’imposer dans les salons parisiens. Alors que dire de son album zutique et de l’Idole, son fameux sonnet du Trou du cul, partagé avec Verlaine (le sonnet, bien sûr) ? Tout ça pour vous dire, chère Cristale, que la poésie progresse moins bien dans les heures creuses des tranchées que dans la boue des combats. Et s’il nous faut livrer certains de nos combats personnels par MP, alors c’est avec le plus grand plaisir que je vous y retrouverai, à l’occasion d’autres échanges :) Il n’y a pas heureusement que le laisser-passer du comité éditorial pour approfondir le talent de certains oniriens. Bellini
Contribution du : 17/10/2020 13:12
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Re : L'instant propice aux remerciements est arrivé. |
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Expert Onirien
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Hello,
ça va, moi je reste une lectrice admirative! tant que ça ne tombe pas dans le porno dégueulasse terre à terre. Si ça reste poétique, transcendé, voire cosmique et fantastique, pour moi il n'y a aucun problème. On est des littéraires, et on fait de l'art! Pour moi, Cristale a de la classe, du talent et de la subtilité,et je ne pense pas que ça puisse tomber dans le vulgaire salace. C'est une vraie poète! une dame! Par contre, quand vous postez ce genre de textes, vous pouvez peut-être mettre entre crochets la mention "Explicite", histoire d'annoncer la couleur et que l'on ne tombe pas des nues. Ce style n'est pas ma came, mais je ne demande qu'à être convertie. Alors, au plaisir de vous lire et de vous critiquer en toute courtoisie! Edit: Le surfer blond et bouclé on the beach, ça n'est pas trop mon fantasme...ni les histoires de prostituées et de coups d'un soir à la Houellebecq...
Contribution du : 18/10/2020 02:11
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