Merci à tous ceux qui ont pris la peine de se promener "À l’heure à peine rose" en y laissant, ou pas, une trace de leur passage.

Eclaircie : Merci de votre lecture en EL , des avis qui comptent beaucoup pour moi.

« J'ai apprécié le premier quatrain, même si j'ai dû lire et relire pour comprendre quoi ou qui imposait le trouble. Pas sûre d'avoir la bonne réponse, l'heure, la lune ? »
Dans ma vision des choses, c’est la lune qui impose le trouble.

Papipoete : Merci pour votre fidélité à mes écrits et votre appréciation « passionnée ». J’espère que vous n’y perdez pas votre objectivité 😉
« Un poème que je destinerais à notre Terre, qui n'en peut plus et lentement agonise... »
Un point de vue intéressant et qui reste convainquant à la lecture, merci du partage.

Vincente : Alors que certains commentaires nous déstabilisent et nous font douter de nos capacités à transmettre ce qui fait vivre notre plume, d’autres tel que le vôtre ont un pouvoir bien rassurant. Merci de m’avoir si bien lue entre les lignes.
« une affliction certaine face aux stigmates de l'âge qui la privent des exaltations amoureuses »
Petite précision … je ne suis quand même pas si vieille que ça
"D'avoir tari mes eaux, je n'ose plus aimer" : d'avoir peut-être trop aimé, le doute de pouvoir vivre encore de grand amour se serait imposé.
Là, par contre, vous avez fait mouche …. Mais les états d’âme sont comme nos amours, fluctuants .…


Weencreft : Vous avez bien cerné le 1er quatrain, mais vous n’êtes pas le seul à avoir eu un doute. Ce qui semble souvent évident pour l’auteur ne l’est pas toujours pour le lecteur.

« Je sors de ce sonnet classique avec une impression irrésolue. Des très beaux passages qui ne font pas oublier quelques scories, comme des tâches diffuses sur une belle nappe en dentelle. C'est dommage, j trouve qu'en polissant un peu plus cette déjà belle pierre, j'aurais été béat devant votre joyau. »
Un commentaire encourageant car l’important est de trouver la pierre… promis, je ne me lasserai pas de continuer à la polir.


Davide : merci de votre visite
"En de laiteux barreaux" : j'imagine que l'on puisse se trouver "derrière" des barreaux. La préposition "en" n'est-elle pas fautive ?
La lune apparait peu à peu ( vu qu’il reste un peu de lumière rose du soleil couchant) elle se grise et ses rayons apparaissent comme des barreaux … La formule ne me choque pas … mais l’auteur est rarement choqué de ce qu’il écrit

Tout à fait d’accord avec vos autres remarques, la ponctuation ( aaah..la ponctuation…), « sans avenir, sans grain »

"Ce poème a paraît-il semblé obscur à la plupart des commentateurs... Pour ma part, j'y ai ressenti la peur trébuchante de ne plus aimer, de ne plus pouvoir aimer, de ne plus savoir comment aimer, s'aimer soi-même, aimer son couple, aimer les autres, aimer la vie... Un poème sans doute personnel, mais qui trouve un écho criant dans la crise sociale/écologique que nous traversons actuellement. »

C’est décidé, je cours le risque de me faire arracher toutes les plumes par quelques lecteurs moins sensibles à mon style pour un seul commentaire comme celui-ci.
Merci de m’avoir si bien comprise.


Lulu : « Les images sont dans l'ensemble du sonnet très belles. L'horizon paraît s'éloigner en douceur, mais il n'est que "trouble" et beau dans l'espoir porté. Les derniers mots, quant à eux, "je n'ose plus aimer" ont aussi une belle résonance. La négation semble comme fragile et porte ainsi, à mon sens, une forme d'espoir. »
Merci pour votre sensibilité … Oui, je pense que vous avez raison, il doit y avoir une forme d’espoir à oser cet aveux là …


Bonsoir Cristale , merci de votre lecture, commentaire et encouragement.
Vous dites ne pas avoir bien compris le fond de ce poème, j’en suis désolée. Ce que l’on écrit nous semble toujours tellement clair. Je vous propose de relire le commentaire de Davide, il est plus explicite que je ne pourrais l’être.


Angieblue : J’explique plus haut ma vision «poétique » de ce crépuscule et de cette lune apparaissant peu à peu qui vous a échappée.
« du triste le poison » Ici triste est devenu substantif , et le poison est produit par « ce triste », c’est la déprime, la lassitude, le côté négatif des choses qui isolent et empêchent d’avancer.

Merci d’avoir pris le temps de me commenter même si tout n’était pas clair à vos yeux.
À vous lire bientôt



Bellini …. Bon je remonte mes manches.
Mais vous étiez prévenu, vous souvenez-vous ?
Je vous avais mis en garde par rapport à ces poèmes qui me tiennent à cœur et qui ne sont pas forcément adaptés au moule des "vrais classiques."

« d’avoir tari mes eaux, je n’ose plus aimer »
Désolée de vous décevoir, je ne parle pas ici d’une « femme fontaine » asséchée par les tourments de l’âge. ( Rassurez-vous, je n’ai pas de problème à ce sujet-là )
En tant que poète, vous auriez pu faire un petit effort.
Les eaux, la source de la vie, de celle qui coule en nous et nous permet d’être, de donner, d’avancer. Les eaux aussi des larmes, du désespoir, de trop de souffrance.
Lorsqu’on a tout donné et qu’on ne trouve plus de source où alimenter son cœur, on s’assèche.
( Il y a peu, un de mes amis m’a fait un des plus beau compliment qu’on m’ait jamais fait en me disant « tu es ma source »)
Cela vous semble-t-il plus clair ? Mais je comprends que la lecture biaisée ( attention, ne zappez pas une lettre) de ce vers ait perturbé votre perception de l’ensemble.

Pour la lune, je me répète. La lune apparait peu à peu ( vu qu’il reste un peu de lumière rose du soleil couchant) elle se grise et ses rayons apparaissent comme des barreaux. C’est bien la lune qui impose le trouble. Ma ponctuation est sans doute fautive.

Celui de l’illusoire… il s’agit bien de l’esprit chagrin qui nous fait voir l’amour comme illusoire et éphémère ( avec le temps va tout s’en va )
Quel qu’il soit, votre avis est toujours le bienvenu. Merci.


Anje : Un grand merci pour toutes vos remarques tout à fait pertinentes. Des conseils précieux auxquels il me faut être attentive.
Ravie de votre visite.


Merci Pouet : Vous avez parfaitement compris le sens de mon propos et mon intention poétique.



Je savais que cette poésie plus intimiste ne serait pas accueillie par tous positivement, il s’agit d’un état d’âme tout personnel qui n’embrasse pas de grande cause.
Cet état de fait m’amène a une question, peut-être déjà abordée sur ce site en d’autres lieux. La poésie permet-elle d’écrire ce qui nous tient à cœur ou se doit-elle d’avoir un regard plus observateur ?
Personnellement, mon inspiration est souvent très intime mais j’essaye aussi ( ce qui est pour moi plus compliqué ) de travailler différemment, sur des thèmes de société ou autres en pensant dans ce cas, plus aux lecteurs.

Merci à tous
Myo

Bonjour Myo,

D'autres seront sans doute plus complets que moi mais la question m'interpelle. La poésie permet-elle d'écrire ce qui nous tient à cœur ? Je lis émotion (ce qui tient à coeur) et réponds : bien sûr ! C'est de savoir traduire ses émotions qui fait souvent des vers beaux, d'éclatants tableaux. La difficulté réside dans la complexité de traduire l'émotion. Alors je dirais que la vraie question est comment écrire une émotion pour qu'elle sue, qu'elle traverse l'oeil du lecteur ? N'y parvenant pas moi-même, ou si rarement, c'est une question que je me pose aussi. J'essaie de prendre un peu de hauteur, de recul par rapport à ces émotions mais, en même temps, je m'éloigne de ma sensibilité, j'ai du mal à dénicher les mots comme mon grand-père qui les avait coincés au fond de la gorge après un coup de grisou sentimental. Certains qui y réussissent parfaitement répondront peut-être...

Merci Myo de votre retour.

bonsoir Myo
c'est un petit peu chagrinant, de songer que je puisse perdre mon objectivité... surtout que je vous ai commentée en seconde position de lecture, ( après un avis mitigé de Eclaircie )
je suis bien convaincu que certains commentaires s'écrivent... après la lecture d'autres commentaires !
si je vous ai bien notée, c'est parce que j'ai beaucoup aimé, et même trouvé deux interprétations à " l'heure à peine rose ", qui m'allaient bien ; même celle de notre Terre me semblait imaginable.
non non chère poétesse, je vous ai commenté en toute objectivité, ce qui n'enlève rien au fait, que j'aime beaucoup cette infirmière qui fait du bien aux corps, mais aussi à l'esprit...

Merci Anje, sans doute l'expression des émotions en poésie n'est pas toujours la plus aisée.

Bonne soirée




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Papipoete ... je vous taquine, n'en soyez pas chagriné.
Un grand merci du partage de votre ressenti.


À bientôt

Myo

Citation :
Je pense que la poésie ne DOIT rien ! Il me paraît essentiel de rester fidèle à soi-même, à ce que l'on ressent, à ce qui nous inspire. Rien de pire, selon moi, que de se forcer à écrire "en fonction de" !

Les poèmes "personnels", comme vous les appelez, ne sont ni plus ni moins intéressants que les autres. Ce qui plaît, dans un poème, c'est bien davantage l'adresse de la plume, l'originalité des images (métaphores, figures de rhétorique...), le regard poète, l'expressivité, l'authenticité, la justesse de l'évocation, que sais-je encore ? Mais chaque lecteur a son vécu, ses préférences et ses attentes...

L'heure à peine rose est un poème qui m'a ému, et ce, dès ma première lecture, car j'y ai tout de suite perçu le "trouble", cette difficulté à aimer. Qui plus est, j'ai ressenti tout du long une grande douceur expressive (dans le déroulement du poème, le choix des mots, les échos de sonorités, les rimes...) qui a porté minutieusement l'émotion jusqu'à la déliquescence finale, un dénuement presque palpable... et vraiment touchant.

Merci Davide,

Votre réponse me conforte dans ma façon d'aborder la poésie,
Le reste est question de style et de sensibilité.
Nous avons chacun notre perception des mots, des images, des émotions. Certains ont besoin de voyager dans le surréalisme, d'autres ont besoin de comprendre chaque mot, d'autres encore se laissent porter par leur ressenti.

Il y a tant à découvrir dans les particularités de chaque style et c'est ce partage qui compte.

Bonne soirée