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Un sillage sur Terre : Merci et explications
Maître Onirien
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MES EXPLICATIONS

Bonjour,

Comment expliquer ce récit poétique Un sillon sur Terre ?
Vos commentaires me montrent que vos lectures tantôt s'approchent de mon intention d'auteur, tantôt semblent s'en éloigner tout en cheminant un moment ensemble.

Comme l'a très justement noté Davide, l'histoire est la même que celle évoquée dans le poème Sieste au landau .
L'histoire est celle d'un souvenir précoce, du temps du landau.
Et le souvenir aurait été corroboré par ce qu'en a retenu l'histoire familiale.

Donc j'étais un bébé disons de 8 mois endormi dans son landau à l'abri sous un arbre,
quand ...

... j'ai été réveillée (le soleil dans les feuilles ?) et me suis absorbée dans la contemplation des feuilles au-dessus de moi, dont l'agitation provoquait de telles sensations de chatouilles effleurant mon corps, que je les rejoignai tout à coup dans un fantôme de corps tout léger.

ou bien, quand...

... je me suis mise à rêver sur la contemplation des feuilles au-dessus de moi, dont l'agitation, etc.

Cela reviendrait au même suivant certaines théories et/ou observations réalisées : mon corps se serait dédoublé, soit sous l'effet du rêve, soit d'une méditation profonde.
Dans mon double, j'aurais voyagé selon ce qui est conté dans le poème Sieste au landau et ce récit Un sillon sur Terre... à savoir jusqu'à la frontière d'une mort certaine, qui aurait entraîné la mort subite du nourrisson.
Mais une voix intérieure autant qu'extérieure à moi m'aurait signifié que l'heure n'était pas encore venue, et je serais retournée dans mon landau brusquement, me réveillant et attirant ma mère pour me consoler.

Partant de là, j'ai imaginé que, durant mon "voyage dédoublé", juste avant mon retour au landau, j'aurais vu défiler devant mes yeux toute la vie qui a précédé ma naissance, à savoir les décisions et choix qui ont défini les contours de mon existence à venir, et qui se seraient produits durant ma gestation.
De la même manière que tous ceux qui ont approché la mort témoignent avoir revisité toute leur existence avant le grand passage.
D'où le choix supposé de mon âme à revenir sur Terre, par où tout commence, puis de naître femme pour ré éprouver les sensations de l'accouchement, de l'orgasme féminin, etc.

Je ne sais pas bien si tout ce tricotage de mon imagination ressort de manière claire et cohérente dans ces explications... car le propos, au-delà de conter une aventure précoce peut-être extraordinaire, était avant tout d'exprimer quelque chose comme :
"Même les anges peuvent préférer revenir à une existence humaine pleine de sensations miraculeuses"...

Contribution du : 13/12/2020 09:38
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Re : Un sillage sur Terre : Merci et explications
Maître Onirien
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MES REMERCIEMENTS

... Ce que je sais, c'est que je vous remercie vivement tous, grands lecteurs, sélectionneurs, commentateurs, pour le temps et l'attention que vous avez consacrés à mon récit.
Parmi vos critiques globales, je reconnais que ce gras pour les haïkus ne convient guère, l'italique aurait mieux convenu.
Je poursuis les explications au gré des réponses personnelles à vos commentaires.

@Eclaircie
Citation :
Je n'ai pas appris ce qu'est le Haïbun, dans le détail. Je me contente de l'exergue, simple comme explication.
Ce récit se lit d'une traite, mais en revenant en arrière pour trouver les liens entre le haïku et la prose qui le suit.

Eh bien vous me faites un grand plaisir, car, en effet, la construction d'un haïbun suit des règles bien précises, et ma présentation en est simpliste.
En l'occurrence, les haïkus sont insérés entre les paragraphes du récit, non pour l'illustrer, mais pour ménager une pause méditative au lecteur : c'est un peu ce que vous avez fait en revenant en arrière pour vous imprégner du texte.
Sinon, je vous très reconnaissante d'avoir noté ce que vous avez préféré, et même ce que vous avez moins aimé : je vais regarder de plus près la ponctuation, ainsi que ces constructions que je choisis et qui engendrent la répétition de "à".
Merci pour votre passage !

@Provencao
Je suis bien aise que mon poème vous "invite à l'introspection et à l'écoute", puisque en effet mon intention est de décrire des phénomènes "intérieurs" (le rêve, le dialogue intérieur, la pensée, la perception).
En revanche, je comprends moins ce passage de vos observations qui, pour moi, reste très abstrait dans ce que je peux en comprendre : pourriez-vous expliciter svp ?
Citation :
...qui pose le beau comme crée par l'esprit et l'univers et la pensée.
J'aime bien cet esprit presque absolu, ouvert et infini. Avec cette âme qui ne saurait exister en soi, elle semble même ne pas parvenir à sa vérité plus qu'objective que par la force de la pensée qui en construit sa réalité.


@Davide
Pardon pour la foison d'images : je n'en ai pas eu conscience et n'ai donc pas maîtrisé... si je retravaille le texte, je serais attentive à "diluer" davantage les images.
Grand merci pour "regard spiritualisé qui revisite le sacre d'une naissance et l'inscrit dans une perspective élargie", car telle était mon intention et ainsi, je vois combien mon message est reçu.
Votre commentaire me montre que vous avez "capté" 5/5 la teneur de mon propos, et d'ailleurs, il vous revient le mérite d'avoir fait le lien avec cet autre poème "Sieste au landau", qui date pourtant !
Merci aussi pour vos compliments sur les haïkus, qui, apparemment chez vous ont atteint leur but d'ouverture méditative.

@myndie
Citation :
On la croirait descriptive, elle ne l’est pas ; elle va bien au-delà.
J’ai senti la délectation de la poétesse qui joue avec les mots et les arrange au point que leur musique, leur rythme, leur sens nous entraînent dans le sillage vert de ses émotions et surtout de sa méditation.

Merci pour cette observation. Oui, je me suis en effet régalée à capter le mot juste qui transmettrait mes ressentis-souvenirs. Mais pourtant, je me suis appliquée à décrire aussi précisément que possible ces sensations, inséparables pour moi d'un état méditatif...
... comme quoi, la méditation se passe aussi bien (si ce n'est avant tout) dans le corps que dans l'esprit !
Je vous suis reconnaissante d'avoir relevé vos passages préférés, qui sont autant d'appuis pour moi dans l'optique d'une amélioration.
Ce qui m'intrigue dans votre commentaire est :
Citation :
Mais en vérité, je n’ai pas envie de savoir quel cheminement a pris cette graine de poésie, à quelles sources souterraines, à quels soleils elle s’est nourrie

... car personnellement, j'ai du mal à ressentir l'émotion d'une poésie si je ne la "comprends" pas un minimum, donc je reste admirative de votre capacité à capter l'émotion à la lecture.

@papipoete
Vous avez fort bien su m'exprimer votre désarroi devant l'incompréhension de ma poésie... tout en douceur et avec de belles images, je vous en remercie !
J'espère que mes explications plus hauts vous aurons un peu éclairé... mais j'ai reconnu moi-même que l'idée est tortueuse.
Merci pour votre sincérité et pour avoir laissé, malgré tout, une trace de votre lecture.

@Vincente
Votre analyse est des plus intéressantes, notamment quant à votre observation de deux sensibilités présentes dans l'écriture, l'une que vous avez qualifiée de "féminine", l'autre plus "masculine"... il y a là de quoi méditer pour moi, voire travailler pour mieux harmoniser les deux.
Cependant, quelque chose me dit que votre interprétation se situe loin de mon intention :
Citation :
J'aime beaucoup beaucoup l'intention. (...) l'originel lieu d'une rencontre, d'une passion et d'un accouchement s'épanchent dans la prose allégorique de ce récit poétique

... eh bien, non, en l'occurrence vous êtes loin de mon "thème" car je ne traite ni de la rencontre, ni d'une passion ; et si j'aborde largement l'accouchement, c'est seulement au titre des "sensations féminines déployées" qu'il est raconté.
Un autre passage à clarifier auprès de vous : le 1er haïku et le récit qui suit. Ils sont liés en effet, dans mon intention.
Le lien est la perception du minuscule et son miracle à la fois éphémère et éternel (la rainette, la peau de l'enfant, le doux soleil, l'accouchement, etc.).
C'est pourquoi je me suis "apesantie" sur une liste, dans le 1er paragraphe, de ces petits et grands événements de l'existence humaine.
Quant à votre observation finale (opposition entre "harmonie" et "prosaïsme" dans mon écriture), je reconnais volontiers que mon imagerie est souvent tirée du franc-parler méditerranéen, qui me fait souvent, en effet, me prendre les pieds dans le tapis, comme vous l'avez souligné.
En vous remerciant pour votre long et précis commentaire.

@dream
J'observe que vous vous êtes comporté comme myndie dans votre lecture, à savoir sans chercher le sens du poème mais en vous imprégnant des émotions suscitées en vous.
Comme je vous en remercie ! Vous avez capté en tous cas mon propos, que je viens d'expliciter auprès de Vincente : se souvenir des petits et grands miracles de l'existence, ce qui suppose en effet d'enclencher une posture intérieure contemplative, non loin de la méditation.
Citation :
en se laissant porter par la voix des anges.
merci pour cela !

@framato
Je vous suis reconnaissante d'avoir relevé les passages qui vous ont ému, et suis ravie que le texte vous ait séduit autant par le fond que par sa forme de haïbun.
J'affectionne particulièrement cette forme de prose poétique, qui ne me contraint pas de la même manière que la nouvelle (personnages, chute, narration,...), s'échappe un peu de la poésie en libérant la narration, valorise les récits de voyages y compris intérieurs, ainsi que la poésie du haïku.
Sinon, je conviens que l'italique aurait été largement meilleur que le gras pour les haïkus, justement.
Merci de votre passage !

Contribution du : 13/12/2020 09:39
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Re : Un sillage sur Terre : Merci et explications
Expert Onirien
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Citation :
Je ne sais pas bien si tout ce tricotage de mon imagination ressort de manière claire et cohérente dans ces explications... car le propos, au-delà de conter une aventure précoce peut-être extraordinaire, était avant tout d'exprimer quelque chose comme :
"Même les anges peuvent préférer revenir à une existence humaine pleine de sensations miraculeuses"...

J'évoquais en commentaire un foisonnement d'images - quelque peu contre-productif ! -, parce que le fil narratif de ce poème est somme toute assez ténu, relatant une "anecdote" peu banale (vous le confirmez), ou du moins, que nous n'avons pas l'habitude d'entendre / de lire tous les jours. Ce n'est pas un poème facile d'accès !


Une expérience de mort imminente, donc ? C'est marrant comme Sieste au landau m'est tout de suite revenu en mémoire ; il m'a fallu toutefois vérifier que vous en étiez bien l'auteure, car je n'en étais pas 100% certain ! Bien bien, merci beaucoup pour toutes ces explications complémentaires. Quoi qu'il en soit, votre poème m'aura séduit !


Beau dimanche !

Contribution du : 13/12/2020 10:34
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Re : Un sillage sur Terre : Merci et explications
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Bonjour MissNode,

Oui maintenant que vous nous donnez la clé, ce que l'on voit à l'intérieur de ce récit apparaît ; je le trouve d'ailleurs passionnant dans l'idée.

Je constate que ce qui me manquait (ce que je n'ai pu saisir, à cause de moi ou/et à cause des clés peut-être trop diverses ou secrètes), m'a poussé à sur-interpréter votre propos qui pourtant était déjà d'une richesse tout-à-fait imposante. Le parcours narratif, hors ses poses en haïku, se présente en fait, paradoxalement à mon sens, beaucoup plus "descriptif" que ce je voulais imaginer… je m'aperçois ainsi que l'insolite situation du narrateur, dont cette "mort subite" écartée chez le nourrisson et l'expérience de vie subliminale avec ce dédoublement fille-bébé/femme-mythique, était tout de même très fondu dans les images du récit, à la limite, porté dans une confondante confusion… C'est aussi ce qui fait à la fois la puissance de l'évocation, cette ambivalence des sens qui avance sur la ligne de crête de la clarté de la perception et de l'expression. Le choix du récit poétique est donc bien approprié pour ce texte.

Cependant, la question reste de savoir si l'auteure a le souhait de confier à sa narration la capacité de "textualiser" les événements requis (on est dans un récit !), ou s'il préfère remettre au lecteur un trousseau de clés, dont certaines avec des fonctions de "passe" peuvent lui ouvrir plusieurs accès, certains menant là ou il le souhaite, d'autres à la façon d'un labyrinthe se joue de lui, ou encore d'autres lui ouvrent des champs selon ses préférences, ou ses capacités… ? J'ai l'impression qu'ici, l'expérience d'écriture est avant tout une expression intime, personnelle (intimiste entre l'auteur et son narrateur dual) et que le lecteur y est invité, mais comme par défaut, ou subliminalement. Ce qui d'ailleurs me semble tout-à-fait louable si tel est bien le cas. Ce que je veux dire, c'est qu'au cas où le désir serait une invitation plus entière, alors, quelques incises, en exergue, ou au fil du récit seraient les bienvenues.

Contribution du : 13/12/2020 11:35
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Re : Un sillage sur Terre : Merci et explications
Maître Onirien
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De quelque part entre ciel et terre
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Bonjour MissNOde
Ne vous laissez pas prendre à mes envolées ésotériques!
Ce que je voulais dire en fait c'est que je n'ai pas eu du tout envie de décortiquer votre texte, d'en analyser les ressorts poétiques; à l'intellectuel, j'ai préféré le sensuel.
Votre poème est de ceux qui me font un choc immédiat. C'est comme un coup de foudre si vous voulez et ce n'est pas toujours le cas. Et moi, c'est sans doute la manière de recevoir la poésie (comme l'art en général) que je préfère. ça n'a rien à voir avec la compréhension, cela tient plutôt de l'immédiateté.
D'ailleurs vaste débat que celui de la compréhension. Qu'y a t-il de plus important en fin de compte? Savoir exactement ce que le poète a voulu exprimer ou découvrir les mille lectures que nos sens nous réservent?
Je ne sais pas si je suis très claire dans mes explications, hum
Bon, en fin de compte, ne retenez que ceci : j'aime "passionnément" votre "sillage sur terre".

myndie

Contribution du : 13/12/2020 15:57
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Un sillage sur Terre : Merci et explications
Maître Onirien
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De Cévennes
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@Arsinor : j'ai recherché votre haïbun/concours parmi vos textes, sans succès (dommage, j'étais curieuse). Merci de votre passage et de votre observation sur l'équilibre de ce texte... et tant pis pour votre manque d'intérêt pour le thème, qui n'est pas vraiment "la femme-Terre" comme vous pourriez le constater dans mes explications.
Mais, comme le souligne @Vincente, le fil conducteur de mon propos n'est certes pas évident, plusieurs pistes de lecture étant possible.
à bientôt !

Contribution du : 24/01/2021 07:45
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