Merci au CE, aux commentateurs et aux lecteurs.
Évidemment j’ai de nombreux souvenirs de cette maisonnette, de quoi écrire des pages et des pages mais je voulais, dans ces quelques vers, résumer l’essentiel.
Je sui né dans cette maison, j'y ai vécu douze ans notamment durant les quatre ans de guerre et j’ai gardé en mémoire bien des faits marquants.
Les fréquentes pannes d’électricité et l’éclairage à la lampe à pétrole qui donnait une ambiance étrange, des jeux d’ombre, une odeur désagréable et provoquait des silences…
L’écoute de Radio-Londres avec mon père (démobilisé pour graves blessures de guerre), l’oreille collée au poste de radio pour entendre, malgré le brouillage, des paroles d’espoir et des messages mystérieux.
Les passages des « forteresses volantes » en vagues successives qui faisaient trembler les vitres et m’empêchaient de dormir.
La grosse cuisinière au bois sur laquelle ma mère faisait cuire les repas, des crêpes et des gaufres délicieuses. (J’ai récupéré le gaufrier qui formait des cœurs)
La table à la « toile cirée » que l’on changeait régulièrement, c’était chaque fois un plaisir de découvrir un nouveau dessin, une nouvelle couleur…
Mon lit avec son édredon énorme sous lequel je me cachais les nuits d’orage…
Le jardin et la cabane où j’allais chanter quand il pleuvait, les notes de la pluie sur les tôles servaient d’accompagnement…
Vincent