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explication pour l'2tranger
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Voyant que ce texte pourrait être sujet à polémiques, ce qui n'est pas le but, je préfère prévenir.

Il faut le situer dans un contexte historique. Il m'est venu après avoir vu un reportage très intéressant sur France 5 ou Arte fin octobre début novembre 2020 sur les vagues d'immigration en France entre 1870 et 1970. le thème était traité de manière historique et pas du tout social. Il mettait en avant des événements que je ne connaissais pas bien comme la ghettoïsation des immigrés italiens avec des photographies de bidonvilles assez insalubres mais aussi le massacre des italiens à Aigues Mortes en 1893. C'est là aussi que j'ai appris que c'est à ces immigrés italiens que nous devions l'accordéon de nos musettes et la baguette.

Le reportage interrogeait des fils d'immigrés comme Djorkaev, Patrick Fiori… qui n'avaient aucune rancœur sur l'accueil de leur père ou grand père. Comme je le disais, cela fait écho à l'histoire du grand père et de la mère de ma femme, républicains espagnols, parqués à Argeles en 1940 comme potentiels dangereux pour l'ordre public ou la défense nationale". Le contexte était compliqué et là encore, ils se sont vite intégrés malgré l'occupation.

Donc ce poème se veut un hommage à ces immigrés du début du 20eme siècle et doit être recadré dans son contexte historique. Il est vrai que l'emploi du présent est sans doute source d'ambiguités.

Je le voulais aussi comme une source d'espoir mettant en avant que, globalement, l'immigration a été plutôt réussie car, même si les parents ont pu vivre des moments difficiles, nous avons pu les intégrer et leurs enfants font partie de notre élite et enrichissent notre société (portent nos étendards dans les manifestations sportives ou lors des conflits armés comme ces bataillons d'italiens qui se sont portés volontaires lors de la première guerre mondiale). La société française a gardé ses valeurs mais s'est enrichie des différences. Je dis jusqu'à maintenant car il est clair que l'intégration de la dernière génération ne s'est pas faite aussi bien. De la faute à qui, je pense que, comme tout problème complexe, trouver des fautifs n'est pas simple.

Nous allons avoir un problème crucial à gérer avec l'exode climatique lors des prochaines décennies et je n'ai pas la solution pour intégrer les nouveaux venus tout en conservant notre mode de vie. Je voulais seulement souligner qu'une intégration réussie est possible car c'est notre histoire et qu'il ne faut sans doute pas diaboliser cette intégration.

merci à vous

Contribution du : 15/02/2021 09:53
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Re : explication pour l'2tranger
Visiteur 
Modéré : Propos irrespectueux envers l'auteur du sujet et envers les immigrés.

Contribution du : 15/02/2021 11:38

Edité par Vincente le 15/2/2021 14:19:29
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Re : explication pour l'2tranger
Maître Onirien
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inconnu1 a écrit :
Je dis jusqu'à maintenant car il est clair que l'intégration de la dernière génération ne s'est pas faite aussi bien. De la faute à qui, je pense que, comme tout problème complexe, trouver des fautifs n'est pas simple.



Bonjour inconnu1,

Merci pour votre texte et pour vos explications. Je ne la cites pas mais j'aime beaucoup votre vision positive sur la fin de votre intervention.

Par rapport au passage que je cites, j'aimerai vous rappeler ce que vous dites vous même, l'intégration n'est pas si facile car l'étranger est rarement bien vu de prime abord (c'est l'instinct grégaire que nous partageons avec nos amis moutons...), vous parlez vous même du massacre des italiens à Aigues Mortes et bien d'autres ont dû subir encore enfants les injures faciles et les noms d'oiseaux (ou de pates pour les italiens...) de la part "d'imbéciles heureux qui sont nés quelque part"... ou de ceux qui provenant d'une vague d'immigration plus anciennes, oublient qu'ils étaient eux même dans la même situation il y a quelques temps à peine... c'est comme ça, la connerie humaine et la jalousie n'ont pas de frontières.

Vous citez Zidane dans votre exergue et je trouve ça bien, mais je trouve dommage que dans votre fil vous fassiez un distinguo entre les "différentes générations" d'immigrés. Je comprends ce que vous dites mais je ne suis pas d'accord. Les imigrés d'aujourd'hui réussissent autant que les autres (en tous cas pas moins), mais ca se voit moins, peut être parce qu'en plus de leurs complaintes, ils ont et gardent la couleur différente sur leurs peaux que leurs prédécesseurs n'avaient pas.

Ceci dit, merci encore pour votre texte qui est une ode à l'immigration positive malgré tout.

Contribution du : 15/02/2021 14:56
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...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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Re : explication pour l'2tranger
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Bonjour,

Je suis d’accord. Pas besoin d’envenimer les choses. Un débat peut suffire. Même si le sujet peut être passionnel, et qu’on ne se sait pas où il pourrait mener.

Je dois vous dire que j’ai publié ce commentaire en brut de décoffrage, puis, me rendant compte de sa (ma) virulence, j’ai cherché à adoucir le propos. Comme vous, je ne suis pas en quête de polémiques. Hélas, le texte m’a échappé. Il a disparu de mon espace lecture et je n’ai pas pu atténuer comme je l’entendais.
Seulement dans la forme, car dans le fond je pense toujours que ce texte ressemble à une vengeance par procuration.

Personnellement, j’ai vécu dans une cité, à Toulon, où se croisaient pieds-noirs, Juifs marocains, Espagnols, Libanais et les deuxièmes générations de Polonais Italiens et Portugais. On jouait en foot ensemble, leurs pères travaillaient à l’arsenal, et il ne me viendrait pas à l’idée de dire que les Français ont mal accueilli les étrangers (si tant est qu’un pied-noir le fût). C’est mon histoire. Pas un reportage. On juge avec le peu qu’on a.

J’avais tiqué dès le départ sur la majuscule de votre Étranger. Lui donniez-vous un statut divin ou universel, et donc intemporel ? L’exergue qui cite des noms connus m’a paru déplacé. J’ai du mal à croire que les pères de Noah, Platini, Kopa… auraient écrit ce genre de discours, à charge, sur le pays qui les a accueillis.
J’ai eu l’occasion de rencontrer le père de Zidane et, sans le connaître réellement (mais sa tête de bonne pâte parle pour lui), je doute fort qu’il ait seulement pensé un jour en vouloir à la France avec le même degré de ressentiment que je l’ai senti dans votre texte.
Vous avez cité des noms, il faut assumer. Tous les parents des noms de votre exergue pensaient-ils ainsi ? Il y en aura peut-être pour le croire. Pas moi.

De plus, en situant vos références en 1890 et 1940 (périodes de douceur de vivre bien connues), pourquoi avoir généralisé avec les exemples actuels ? La France aurait-elle stagné, voire régressé, dans sa compassion ? C’est le genre de procès dans lequel j’aurais hésité à me lancer. J’ai moins de certitudes que vous ne semblez en avoir.

Personnellement encore, je fais attention à ces sujets qui devraient rallier le consensus en flattant le bon cœur du lecteur. On trouve des martyrs partout, même chez les gilets jaunes qui ont du mal à SURVIVRE en France… Les pauvres (ayons une larme pour eux).
Ça peut toujours émouvoir, selon la réalité de la situation, ses propres informations, sa mauvaise foi, le degré auquel on lit le sujet, et la zone de confort dans laquelle on baigne.

Voilà. Comme j’ai dit, ce n’est pas le thème qui m’a gêné, mais son expression. Je suis persuadé qu’il y avait un meilleur angle d’attaque pour traiter le sujet.

Dans mon commentaire corrigé, je m’excusais de n’avoir traité que le fond, en me disant que je n’avais pas pensé une seconde que ce texte eut pu être écrit par un Étranger (de première génération).
Autant par la forme que par le fond.

Cordialement.
Il n’y a rien de personnel, j’ai commenté en aveugle, et je n’ai fait que dire mon ressenti qui ne représente certainement pas la vérité. Un point de vue seulement.

Contribution du : 15/02/2021 15:13
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Re : explication pour l'2tranger
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Merci à Vous d'avoir permis de lancer un débat apaisé et je vois que dans le fond nous sommes tous d'accord. Je le répète, c'est vraiment ce reportage sur l'histoire de l'immigration qui m'a fait réagir. j'ai effectivement cité ceux qui ont beaucoup donné pour l'image de notre nation et dont les parents ont subi l'immigration d'avant 1960.

la première strophe sur le mauvais accueil faisait référence à la première partie du reportage qui parlait de l'immigration des italiens d'après 1970 qui étaient employés dans l'est (la sidérurgie) ou dans le nord (les mines). Clairement, c'est ancien, mais dans ce qu'on voyait dans le reportage, leurs conditions n'étaient pas enviables que ce soit leurs conditions de travail, leur conditions de vie… et l'accueil de la population locale (c'est à ce moment là que les noms de rital ou de macaroni ont été inventés) n'était pas des plus amicale. Mais je ne juge absolument pas cela et cela se voit dans toutes les sociétés (les USA ont eu leur problème avec les immigrés irlandais…). Dans le reportage, on voit aussi, comme vous le dites, des italiens qui veulent absolument s'intégrer et qui, la première guerre déclarée, se porte volontaires pour défendre le drapeau qui les a accueilli. C'est l'atmosphère que j'ai essayé de faire revivre avec une certaine méfiance de la population locale, des industriels qui ont "exploité" une certaine misère humaine et qui a exacerbé l'animosité des populations locales sans travail…


la deuxième partie montrait ces immigrés et surtout leur fils qui effectivement, se remémorait certains moments difficiles, comme on parle de ses souvenirs de guerre, mais sans animosité. Et on faisait un focus sur la réussite sociale de la deuxième génération et des parents qui se disaient que s'ils avaient passés certains moments désagréables, cela valait le coup et je me suis aussi senti fier d'avoir permis cette intégration et de ce que la deuxième génération a pu m'apporter (le côté bleu blanc beur).

Je suis désolé si mon style a pu faire penser à autre chose car c'était vraiment ce côté optimiste que je voulais faire ressentir au final et qui voulait faire penser qu'une intégration réussie est une richesse pour les deux partis. Encore faut-il la réussir, mais je ne donnerai aucune leçon sur le sujet. C'est sans doute le problème de la poésie qui fait que vue la longueur des textes, on peut facilement tomber dans la caricature quand on aurait besoin d'un traité pour bien faire passer ses idées

bien à vous

Contribution du : 15/02/2021 17:50
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Re : explication pour l'2tranger
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oups désolé pour les fautes dont je me rends compte en relisant et la coquille : je parle bien de l'immigration italienne de 1870, pas de 1970

Contribution du : 15/02/2021 17:53
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Re : explication pour l'2tranger
Maître Onirien
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J’entends le propos et je ne doute pas de vos intentions. Il n’y a pas de débat sur le sujet. Je n’ai rien contre les immigrés, j’ai vécu parmi eux (dans les années 60) sans jamais avoir pensé qu’ils étaient autre chose que des Français.

Comme j’ai dit, ce sont les noms cités comme exemple et la façon de pointer du doigt le lecteur « vos gages », « vos étendards » qui m’ont laissé penser à une différentiation voulue. Les Français (nantis, heureux) d’un côté, de l’autre l’immigré (pauvre, mais fier), ayant l’espoir que ses enfants empruntent un jour l’ascenseur social pour passer de l'autre côté de la barrière (étrangement, pas lui).

Comme vous dites, c’est un peu caricatural, avec un tableau de l’intégration qui s’élève à l’idéal. Mais c’est compréhensible ; il vaut mieux viser vers le haut.

Pour le reste, je ne doute hélas pas que l’antagonisme racial (ou ethnique) existe encore dans la société. Il y aura toujours des abrutis pour se donner de l’importance par rapport à d’autres pourvu qu’il n’y ait rien à faire pour le prouver. Sinon que de regrouper d’autres abrutis pour le dire.
Mais ce n’est pas spécifique à la France. Tous les pays ont désormais leur pancarte : Attention ! Chien méchant !

J’ai vu que les lecteurs avaient apprécié votre texte. Ce sera donc que je l’ai lu de travers. Ça arrive.

J’ai oublié de dire que je reconnais une vertu particulière à votre texte ; c’est de n’avoir pas évoqué le communautarisme, et donc la nostalgie d’un pays qu’on a pourtant fui. Signe de la volonté d’intégration du narrateur.

Désolé de vous avouer que j'ai plus apprécié ce que je n'ai pas lu :)

Contribution du : 16/02/2021 09:44
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