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En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Maître Onirien
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En voyage !

Je remercie tout d’abord le CE d’avoir bien voulu retenir ce poème au catalogue. Je suis d’autant plus heureux que je venais d’essuyer 2 refus coup sur coup. Comme quoi la persévérance…

Vous êtes nombreux à m’avoir commenté et je ne peux malheureusement pas répondre à chacun individuellement mais sachez que j’ai été très sensible à chacune de vos éloges (et non des moindres !). Elles me tiennent chaud au cœur et m’incitent à poursuivre.

Je considère Oniris avant tout comme un atelier d’écriture et je m’attarderai donc sur les critiques que j’ai toutes trouvées positives et délicates.

À ceux qui n’ont pas aimé le verbe « aveulit », je peux le remplacer par « affaiblit » ou « amollit » :
L’étiage du fleuve, un filet d’eau qui pleure,
L’attriste, l’aveulit. / l’affaiblit. / l’amollit.

Lequel préférez-vous ?

Ceux qui n’ont pas aimé la juxtaposition des 2 adjectifs  « moirés humides », que penseraient-ils si je mets une virgule entre les mots ?
« Elle offre ses seins lourds , ses yeux moirés, humides, »

Ce quatrain dans son ensemble a paru disgracieux à cause du rejet de « aveugle devenu » :
« Elle offre ses seins lourds, ses yeux moirés humides,
Au poète rêvant,
Aveugle devenu. Les rimes insipides
S’envolent sous le vent.
 »
Je peux le réécrire ainsi :
« Elle offre ses seins lourds , ses yeux moirés, humides,
Au poète rêvant,
Jetant par dessus bord ses rimes insipides
Qui s’envolent au vent.
 »
Est-ce mieux ?

« Prendre l’aviron », un vocabulaire trop simple qui « n’embarque pas ». Je peux le remplacer par « guider » ou « pousser »:
« Je guide / Je pousse / l’aviron vers des horizons vastes ». Mais est-ce vraiment moins vernaculaire ?

Pour ceux qui n’ont pas aimé la redondance de « tant » dans « Je l’aime tant et tant ! », je peux écrire : « Je l’aime ! Elle m’entend ».

Pour ceux qui ne sont pas fans des vers vers hétéro-métriques, je ne peux que les renvoyer aux commentaires de Anje, d’inconnu 1, de Miguel, de papipoète, de hersen, de Castelmore, de Cristale qui ont bien ici compris mon intention.

Réécrire les deux derniers quatrains en alexandrins, si j’en comprends bien l’intérêt, est une toute autre histoire, un tout autre travail. De même que ne mettre les hexasyllabes que dans le vers final de chaque quatrain.

Voilà, chers commentateurs, ce que je peux faire dans l’immédiat pour améliorer le poème grâce à vous.
Dites-moi ce que vous en pensez et je vous proposerai une version qui ne serait peut-être pas finale tant un texte est toujours améliorable.

Mes amitiés sincères et bien cordialement à vous.
Damy

Contribution du : 24/02/2021 12:31
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
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J'aime bien "aveulit" pour le son avec fleuve.

Moirés humides / moirés, humides

les deux ne se lisent pas pareil et le sens change.
la virgule dissocie les deux, donc on lit moirés, puis humides.
Sans virgule, les deux adjectifs s'apportent mutuellement quelque chose. Il y a un moiré qui vient de l'humide.
A mon avis puisque tu le demandes : je préfère sans virgule, il y a un enrichissement de sensation à la lecture. l'image se complète ainsi dans mon esprit.

Merci pour ton retour sur le texte.

Contribution du : 24/02/2021 13:35
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
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Je l'aime tellement ?

Contribution du : 24/02/2021 13:41
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Maître Onirien
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je ne vois rien à changer, tant votre texte ainsi écrit, me plut !

Contribution du : 24/02/2021 14:12
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Maître Onirien
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Merci pour vos explications

Contribution du : 24/02/2021 17:08
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V. Hugo
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
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Comme je n'ai fait qu'une critique sur tant et tant, je répondrai que je préfère elle m'entend. sinon, pour le reste, j'ai trop aimé pour changer beaucoup de choses. Personnellement, je préfère avec une virgule entre moirés et humides, mais les deux ont un intérêt

amicalement

Contribution du : 24/02/2021 17:17
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Maître Onirien
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A ceux qui n'aiment pas les vers hétéro-métriques, je citerai trois strophes : Malherbe, "Consolation à Du Périer pour la mort de sa fille" :

"Mais elle était du monde où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin."

Strophe célèbre s'il en est. Et Chénier, prisonnier et condamné, victime parmi tant d'autres de la Révolution, "Iambes" :

"Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre
Animent la fin d'un beau jour,
Au pied de l'échafaud j'essaie encore ma lyre :
Peut-être est-ce bientôt mon tour."

Enfin Hugo, "A Villequier" sur la mort de Léopoldine :

"Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament,
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement."

Après ça, j'espère que les "hétérophobes" seront guéris !

Contribution du : 24/02/2021 20:56
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Maître Onirien
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cher poète
vous dûtes être plus appliqué que moi, pour écouter le professeur : tant de savoir ne peut tomber du ciel !
je suis admiratif...et si je voulais rattraper mon retard, il me faudrait une nouvelle vie... pour apprendre, et retenir.

Contribution du : 24/02/2021 22:49
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
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Cher Damy,
J'ai lu et relu votre poème et je me suis demandé pourquoi il me plaisait tant. Il me plait parce qu'il est profondément poétique. Il est poétique car il ne décrit pas le monde tel qu'il est mais nous propose une vision nouvelle. Il ne décrit pas les choses, il les suggère. Le poète garde son âme d'enfant pour penser les choses autrement. C'est comme une peinture. Entre un peintre qui peint ce qu'il voit et Vangogh qui sublime la réalité, il y a ce qui fait l'artiste. quand en plus, l'artiste possède une technique impeccable qui n'altère pas le propos, je ne peux qu'aimer passionnément car je mesure toute la difficulté de l'exercice que personnellement, je ne me sens pas capable de faire.

Bien cordialement

Contribution du : 25/02/2021 09:19
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Re : En voyage ! de Damy. Réponses aux Oniriens.
Organiris Animodérateur
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Bonjour Damy,

Je trouverais regrettable d'ajuster votre poème en fonction d'une "moyenne" de ressentis. Que certains trouvent de menus dérangements – car l'on est bien d'accord, ce sont surtout de "menus dérangements" qui sont évoqués – prouvent que les sensibilités divergent par essence et par définition. Ce que je pense important, essentiel même, c'est que d'un ouvrage comme le vôtre, emprunt de votre empreinte sincère, affective et travailleuse, émane une "vérité" qui à l'instant de votre rédaction/création, est effectivement celle, authentique, qui prend place sous vos mots, qui au moment de leur écriture vous ont correspondu.
Le précieux à mon sens en poésie, c'est d'accepter la véracité émotionnelle de l'expression, qui s'y trouve aboutie comme par définition, elle correspond à ce qui alors vous a paru le plus "juste" alors, épousant ainsi votre intention.

Ceci dit, je peux aussi vous dire pourquoi j'ai aimé spécifiquement les points qui n'ont pas forcément faits l'unanimité – pour moi d'ailleurs, ils sont à lire et apprécier non pas dans leurs relatives "inconvenances" à certaines subjectivités, mais plutôt comme des singularités expressives ; ainsi ce qui pourrait être vu comme un "défaut" est aussi un trait de caractère, nécessaire donc pour "avouer" une authenticité.
Par exemple, ce choix de "aveulit" qui me paraît non seulement juste dans le sens, approprié dans le son, et plus fort dans la signification et la particularité de l'émotion invoquée. Surtout ne le changez pas pour les deux éventualités qui vous sont venues en alternative ; elles sont plus pauvres émotionnellement et plus banales.

De même votre choix de vers hétérométriques m'est apparu tout-à-fait intéressant, car ceux-ci présentent à mon sens une cadence moins linéaire et parfois lancinante surtout dans un propos mélancolique. Ainsi, ils donnent des successions, agréablement souples pour peu que le lecteur ne se précipite pas, d'enchaînements de phrases qui avancent leurs représentations un peu à la manière d'une succession de haïkus, dans une scansion ternaire (ici en deux hémistiches et un vers de clôture) très corrélative à l'évocation. Car ces hexasyllabes viennent apporter un appui complémentaire important à l'alexandrin les précédents ; parfois comme une précision, parfois comme un grandissement, mais à chaque fois offrant une complétude à la séquence ternaire affichée.

La virgule entre "moirés" et "humides", oui c'est mieux. Le rejet de "Aveugle devenu", oh surtout gardez-le, il est très à-propos. "L'aviron" ne se "pousse" pas dans les faits mais se tire ; je laisserais "que je prenne l'aviron", dans le contexte il n'est en rien gênant, même si le verbe "prendre" reste assez pauvre seul. La redondance de "Tant et tant" me paraît porter en elle ce "trop" qui n'en finit pas de déborder, mieux qu'un "je l'entends" qui se contente de signaler une réception.

J'ai beaucoup aimé ce poème, Damy. Je crois que ce qui a peut-être retenu mon "passionnément", que j'avais pourtant au bout des doigts et du cœur, c'est peut-être la concision du propos, mais là ce n'est que sur un plan ascétique de l'écriture qui ici avait ce besoin impérieux de parler, comme je le comprends !

Contribution du : 25/02/2021 11:25
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