Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements et nouvelle version pour "La bibliothèque" |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
27/10/2017 02:33 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
7680
|
Merci à tous et surtout aux commentateurs : socque, Queribus, Miguel, Cristale, François, Quidonc, papipoete, Dolybela, Myo, ANIMAL, Ligs, Robot, Angieblue, Hananke, dream, Vincente et raaide.
On m'a reproché certaines répétitions : c'est là un vrai sujet en poésie. On a raison d'encourager la variation de manière générale, mais la répétition fait également la saveur de certains passages. Va-t-on reprocher à Chénier par exemple le grand chiasme qui ouvre son poème "La jeune Tarentine" ? "Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez !" Ce genre de répétitions calculées permet de nombreux et multiples effets, il serait dommage de s'en priver. Je tiens par ailleurs à préciser que la bibliothèque dont je parle est fictive, même si elle est, comme vous l'avez deviné, fortement inspirée de celle d'Alexandrie. Idem pour le peuple auquel se réfère le pronom "nous" : c'est un peuple fictif dont chacun est libre d'inventer l'Histoire. Un des plaisirs de la poésie se trouve dans la possibilité de faire surgir une voix de nulle part, sans contexte particulier, pour faire jouer l'imagination et la sensibilité du lecteur et donner libre cours à la magie des mots. J'ai composé une nouvelle version augmentée d'une strophe. N'hésitez pas à me donner votre avis, si elle apporte un plus à l'ensemble ou si le poème est meilleur sans elle. Merci encore, et bonne lecture ! La bibliothèque Il était autrefois, dans mon pays lointain, Une bibliothèque, antique et gigantesque, Dont les mille couloirs se déployaient sans fin ; Vaste comme l’esprit, comme lui dédalesque, C’était un monstre d’or, une forêt d’oiseaux De toutes les couleurs sur leurs perchoirs d’ébène, Qui, remplis de nos chants immortels et si beaux, Attendaient d’enchanter quelque monade humaine. Là les âmes volaient jusqu’aux plus hautes tours, Consommaient la science au fond des alvéoles De cette ruche d’art d’où les savants, toujours, S’en allaient butiner maintes riches paroles ; Là nos plumes creusaient un grand rêve commun, Rêve de vérité, de sagesse et de gloire, Rêve de repentance et de bonheur, pour un Peuple qui désirait s’écrire une autre histoire. À travers les carreaux, chaque jour, chaque soir, Des rayons éclairaient la poussière des songes, La poussière du monde – ô rayons de savoir, Ô lucides témoins de nos pieux mensonges –, Tandis qu’on entendait, dehors dans les jardins, Murmurer ou gronder la rivière sacrée Sous le mystère sourd de ses maîtres ondins ; Mais l’homme ignore tout de ce que l’homme crée. Aujourd’hui le désert a tout enseveli. Ne reste que la mort, qui souffle sur le sable Et les débris épars d’un espoir aboli. Si quelqu’un retournait dans ce lieu misérable, Que pourrait-il trouver sous la dune et le vent ? Un livre calciné ? Les éclats de sculpture De quelque roi sans nom ? Ou le ricanement De nos démons surgis d’une vaine culture ?
Contribution du : 15/04/2021 22:37
|
|
Transférer |
Re : Remerciements et nouvelle version pour "La bibliothèque" |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
15/12/2010 11:48 De Pézenas, France
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
29650
|
Cette strophe est très bien ; je pense cependant que "livre calciné" serait heureusement remplacé par quelque chose de plus suggéré, et "vaine", dont je comprends et approuve le sens, me semble ne pas sonner trop bien, peut-être un autre adjectif terminerait-il le poème d'une manière plus marquée.
Contribution du : 16/04/2021 20:34
|
|
Transférer |
Re : Remerciements et nouvelle version pour "La bibliothèque" |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
27/10/2017 02:33 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
7680
|
Merci Miguel pour votre réponse.
Au plaisir de vous lire !
Contribution du : 17/04/2021 00:21
|
|
_________________
Animula vagula blandula |
||
Transférer |
Re : Remerciements et nouvelle version pour "La bibliothèque" |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
02/10/2012 20:34 De Là-bas
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Primé concours Post(s):
26634
|
Bonjour Hiraeth,
Naturellement peu enthousiasmée par la transformation du poème initial, ce qui était le cas pour votre écrit, je suis revenue sur la première version et la comparant à la nouvelle, je me suis finalement "habituée" à cette strophe supplémentaire. L'image utilisant la métaphore et la métamorphose ruche-savoir, abeilles-âmes confèrent à l'ensemble ce semblant illusoire d'un refuge monumental abritant toute LA connaissance et LE savoir de l'humanité. Pourtant, l'éphéméritude est un variant naturel de l'immortalité et finalement tout redevient poussière tel "la bibliothèque d'Alexandrie". Je ne sais pas si mes propos sont clairs, mais tout cela pour dire ( mes réticences mises au rebut) que cette strophe supplémentaire apporte un complément visuel et spirituel au poème. Plus terre-à-terre, je souris et souligne l'audace de l'enjambement : "Là nos plumes creusaient un grand rêve commun, Rêve de vérité, de sagesse et de gloire, Rêve de repentance et de bonheur, pour un Peuple qui désirait s’écrire une autre histoire." Merci pour vos retours sur les commentaires ainsi que pour la confiance accordée à vos lecteurs dans le partage d'une nouvelle version. Bien cordialement, Cristale
Contribution du : 17/04/2021 09:50
|
|
Transférer |
Re : Remerciements et nouvelle version pour "La bibliothèque" |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
27/10/2017 02:33 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
7680
|
Mais, merci à vous, Cristale !
Je vous souhaite un excellent weekend.
Contribution du : 17/04/2021 11:11
|
|
_________________
Animula vagula blandula |
||
Transférer |