Après ma femme et mes enfants, mon chien et mon vélo, les Pyrénées c’est toute ma vie. J’exagère mais à peine...
Du côté français s’étalent des forêts humides de sapins et de hêtres, le plus souvent des vallées étroites aux dénivelés sévères. Partout des lacs aux eaux cristallines, de vastes estives où paissent tranquillement vaches, chevaux et brebis.
Le versant espagnol, tourné vers le soleil, est plus austère, plus sec, avec moins d’habitants. Ce n’est plus le même relief, remplacé par des sierras caillouteuses où poussent d’infinies étendues de pins.
C’est ici, d’un côté ou de l’autre, que je vais me ressourcer quand le tapage du monde m’insupporte, quand le quotidien m’étouffe. Je ne voulais pas faire une poésie compliquée mais le plus simple possible, sinon j’aurais trahi le sentiment que l’on éprouve arrivé à un sommet, moment unique où la conscience se dilue au sein des éléments. On ne réfléchit plus, on contemple.
Je vous remercie toutes et tous chaleureusement, CE compris, de m’avoir accompagné dans cette ascension. Que vous ayez aimé ou non, vos avis me sont très précieux.

Merci de ces explications, Malitorne ! Bon jour.

C'était sensible que tu avais à cœur ces ou cette ascensions.
Je ne t'avais pas reconnu en EL et je te remercie de tes explications, qui, une fois l'anonymat levé, prennent plus de dimensions, encore.

Bonjour Malitorne, merci pour ce retour !
Oui, on devinait les Pyrénées, vu votre situation géographique 😁

Bonjour Malitorne
Je viens de lire votre commentaire remerciements associé à Altitude.
Je suis en harmonie totale avec votre ressenti lors de vos randos ballades escalades, varappes, grimpes... quelles que soient leur nom.( mon terrain de prédilection est les alpes ...).
Vous insistez sur le choix de simplicité qui fut le vôtre lors de l’écriture de votre poème et sur ce point ... je suis en retrait. Je n’ai pas commenté celui-ci car je le trouve trop prosaïque, manquant d’élan, d’images illustrant l’exaltation intérieure de ces moments vécus.
Merci néanmoins pour ce grand bol de silences habités

« L’exaltation intérieure », tout à fait Castelmore, comme des sensations proches de l’ euphorie, surtout quand on atteint un sommet après des heures d’effort !
Je crois qu’il y a différentes manières d’aborder cet univers minéral. Le dépouillement de la pensée, ce que j’ai choisi, ce que j’éprouve, mais une voie chargée d’émotions et de sentiments était aussi possible. Après il faut savoir que je m’inscris souvent dans une expression réaliste, en poésie ou nouvelle, et que j’ai du mal à m’étaler dans de la métaphore ou des figures de style.

« sentiment que l’on éprouve arrivé à un sommet, moment unique où la conscience se dilue au sein des éléments. On ne réfléchit plus, on contemple ».
Avez-vous déjà éprouvé, comme je le fis du temps où la rando m’était possible, ce sentiment de vertige fécond face au vide ?

Je ne vois pas trop ce que vous entendez par « vertige fécond » Damy. Dans fécond il y a notion de production, or je le redis, la montagne a chez moi un effet relaxant. Au contraire de stimuler ma pensée elle l’apaise. Mais vous savez il n’y a rien de bien original, toute activité physique décharge les tensions du corps. Le plus des hauteurs c'est qu'elles ont un effet hypnotique.

L'attraction du vide a, chez moi, un effet libérateur de mes pensées autres que celles emprisonnées dans les soucis du quotidien. Je l'ai éprouvé dans la marche, même en plaine, mais surtout en montagne.
J'ai écrit un livre là-dessus, si cela vous intéresse:

Le pélerin du vertige

Votre poème m'a rappelé de bien heureux souvenirs.

Il y a une voie du chemin de Saint-Jacques qui passe par mon village Damy, avant la pandémie et durant la période estivale je voyais régulièrement des pèlerins, la coquille accrochée à leur sac à dos. Une abnégation qui m’a toujours impressionné, mais si j’avais à le faire je prendrais mon vélo. La Galice, c’est fichtrement loin à pieds !

Merci Ombhre et Hersen de vos commentaires, je ne m’y attendais pas du tout. Vient un moment où l’on sait qu’un écrit a fait son temps pour laisser la place à d’ autres, du coup c’est toujours une joie quand il réapparaît à l’improviste.