Je suis très contente que mon texte ait été sélectionné et j’avoue que je m’attendais à ce qu’il soit moins bien reçu qu’il l’a été. Merci donc aux lecteurs et en particulier à cherbiacuespe, poldutor, Donaldo75 , socque , woodmoodwoom , Shepard et plumette qui en plus ont laissé un avis.

Certains ont aimé, d’autres moins car ils avaient d’autres attentes, mais j’ai trouvé beaucoup d’intérêt à chaque commentaire. Celui de woodmoodwoom se rapproche le plus de ce que j’ai voulu exprimer.

Avec ce texte, mon idée était d’aller plus loin qu’une classique aventure héroïque (ce qui a déçu certains je le conçois). Je souhaitais évoquer l’évolution à travers les stratégies de survie, ceci incluant la faculté d’adaptation et, bien sûr, la part du hasard. Gao n’a rien d’un héros au sens actuel du terme. Il est le produit de son époque, pas très loin de l’animal dans son mode de pensée et ses réactions face au danger : d’abord on fuit, si on est acculé on se bat, si on ne peut plus se battre on se soumet au plus fort pour –éventuellement- obtenir la vie sauve.

Dans mon récit, poussé par des événements indépendants de sa volonté (la charge du mammouth qui entraîne son réflexe de fuite) Gao se voit forcé d’entamer une quête pour retrouver sa place dans la hiérarchie du groupe. Mais il ne l’accomplira jamais car il en est détourné par d’autres événements sur lesquels il n’a guère plus de contrôle (lutte entre proie et prédateur qui est basique sur notre planète). Il semble être promis à un destin funeste et au rôle de victime… mais sa situation, au final, se révèlera loin d’être négative.

Tout d’abord, il peut enfin décider par lui-même de son destin en optant pour la vie (avec la charge de Vana) ou la mort. Faux choix en vérité puisque vivre est le but de toute créature et c’est l’option que choisit logiquement Gao. Mais c’est à partir de là qu’il pourra reprendre son existence en main. Sa capacité d’adaptation et un certain fatalisme (il lui faudra violer le tabou de manger de la chair humaine) feront le reste.

Et ensuite ? On peut imaginer qu’en devenant le compagnon de Vana, Gao aura peut-être une descendance et mêlera ses gènes à ceux des cannibales. Ce sera peut-être le petit apport génétique qui les fera évoluer lentement vers d’autres mœurs. Cet apport de sang neuf s’est toujours pratiqué, parfois par des alliances, ou par le vol de femmes, ou encore par la capture d’hommes au combat, les uns et les autres intégrant leur nouvelle tribu.

Issu d’un clan avec d’autres coutumes, Gao bâtira sans doute une hutte mieux conçue pour sa famille, enterrera ses déchets ou les jettera plus loin, etc… Par imitation, d’autres feront peu à peu de même. Cela entraînera de menues améliorations : meilleur habitat et plus de propreté donc moins de maladies, développement des capacités de réflexion pour bâtir des cases plus complexes, etc.

Au final, cette nouvelle est donc un récit d’aventure mais aussi un clin d’œil au progrès et à l’évolution, qui sont rarement liés à une volonté délibérée.

Merci pour les éclaircissements et du retour. Je n'avais pas vu les choses de cette façon, du coup ce texte mérite une relecture sous un angle différent.

Il y a plusieurs lectures possibles de la nouvelle, bien sûr. On peut juste vouloir un moment de distraction ou y voir autre chose.

Le commentaire de Socque évoque cette seconde option en parlant de la survie. Tout comme Gao, Vana cherche d'abord à survivre. A cet instant, aucun des deux ne se projette bien loin dans le futur. Et une fois la peur évacuée, leur intérêt commun sera de continuer à se soutenir. De là à parler de couple, je ne le dirai pas. Il s'agit surtout d'une association de survie en adéquation avec les coutumes du clan.

Merci Malitorne d'être passé sur mon texte et de l'avoir commenté.

Pour ce qui est du plagiat, mon texte date du 6/12/2009 (je dis bien 2009 je peux fournir le fichier word de l'époque). J'ai juste modifié la fin qui était à l'origine une rencontre avec des extra-terrestres et qui se terminait par la mort de Gao.

Mais je vous laisse penser ce que vous voulez, peu importe.

A vous lire.

Pure coïncidence alors, mais reconnaissez que c'est surprenant ! Relisez la course-poursuite de ma nouvelle "Aube" et vous constaterez qu'elle a des points communs avec la vôtre. À croire que les temps préhistoriques déclenchent les mêmes inspirations...

Comme il y a pas mal de textes dans le catalogue, trouver des histoires qui se ressemblent ne m'étonne pas. Il m'est arrivé une fois de ne pas en écrire une parce qu'en trouvant une autre ( parmi les anciennes ) qui traitait du même sujet. Par hasard. J'ai changé mon fusil d'épaule. Mais si je n'étais pas tombé dessus, on aurait pu me pointer du doigt. Je pense que c'est une mésaventure qui nous pend tous au nez.

@ Malitorne

J'oserai dire les grands esprits se rencontrent mais je ne voudrais pas passer pour présomptueuse.

@ cherbiacuespe

Je crois que les thèmes ne sont pas infinis, seule la façon de les traiter peut singulariser l'auteur.

Merci Myo d'avoir lu et commenté ma nouvelle.

Tout comme vous, j'ai adoré les romans de Auel. Et bien sûr Rosny-Ainé.

Je suis ravie que mon modeste texte vous ait plu. Moi aussi je préfère les fins heureuses, même si dans ce cas Gao a été un peu forcé par les circonstances.

Hello ANIMAL,

Une rencontre avec des extra-terrestres ? Voilà une idée intéressante ! Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis pour cette fin ?

Bye

Don

Bonjour Donaldo75,

Disons que la SF n'est pas vraiment plébiscitée ici et puis le mélange des genres séduit encore moins, je crois.

Voici l''idée d'origine :
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Tout le début est semblable à part que durant toute la poursuite et la capture, le temps reste lourd et orageux. Et pendant que Gao capturé est attaché au poteau de sacrifice, un orage magnétique terrible survient durant la nuit et un éclair frappe le poteau dressé. L'esprit de Gao se trouve expulsé de son corps et le hasard fait qu'il entre en collision avec l'esprit d'un ET hostile qui se projetait mentalement au même moment vers la Terre en vue d'en évaluer les défenses.

Avec le choc du téléscopage mental, l'esprit de Gao intégrait le corps de l'ET dans leur vaisseau spatial, et l'ET se retrouvait dans le corps captif de Gao.

Terrorisé de se trouver sans savoir comment en un endroit plein de démons à l'aspect d'écrevisses géantes, Gao les attaque sous l'effet de la peur et se fait atomiser. Mais les ET, une race errante et lâche qui ne pille que les mondes sans défense, en déduisent que les êtres vivant sur cette planète sont dotés de très fortes capacités psy et capables de prendre possession d'autres corps, donc trop dangereux pour eux. Ils renoncent alors à razzier la Terre et s'enfuient vers Bételgeuse en déclarant cette zone interdite.

L'ET parti en éclaireur, lui, mourra sur le poteau des sacrifices des Oms-Lyca à la place de Gao. La Terre se trouve ainsi sauvée des pirates de l'espace par le sacrifice involontaire d'un homme des cavernes.
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Difficile de résumer l'histoire qui était plus longue d'une quinzaine de pages, autre raison pour laquelle j'ai modifié la fin.

Voilà