Merci à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'au bout ce poème hybride. Je resterai discret sur mes motivations à l'écrire, mais je le voulais décliné sous plusieurs formes (néoclassique, contemporain et libre) et surtout ne pas rester enfermé dans un style par trop convenu. Même si les commentaires non pas été dithyrambiques, ils ont été plutôt positifs et cela me satisfait amplement pour une première

Merci surtout à Cyrill qui a été le plus enthousiaste. Vous avez salué l'élégance et la pointe d'humour. Vous souhaitiez le récit en hexasyllabes, mais il l'est. Le fait que vous ne le remarquiez pas prouve que je suis arrivé à mes fins. Les hexasyllabes ne riment pas, mais cette partie se lit bien par morceaux de 6 pieds.

Merci Gabrielle, je retiens que vous me trouvez un certain talent et retenez l'originalité du propos. Je vous en remercie.

Merci Eclaircie, vous avez raison, le poème est circulaire, la fin arrive avant le début. Je souhaitais que le lecteur s'interroge. Tant mieux si cela vous a interrogé. Passé quelques interrogations, vous avez dit avoir trouvé de l'intérêt à cette histoire d'adultère. J'en suis ravi

Enfin Merci Myo. Vous avez apprécié la forme et surtout l'originalité de la partie libre, mais vous souhaitiez plus de poésie et auriez voulu plus d'émotion et connaître les états d'âme du prisonnier. Je me permettrai de vous donner en aparté les raisons pour lesquelles ce n'était pas possible

Ce texte se veut surtout une réflexion sur la nature humaine. Mon maître, le Pr Olivier Sabouraud a décliné une théorie, la théorie de la médiation avec son compère, le Pr Gagnepain. D'après cette théorie, L'organisation cognitive de l'homme et de certaines espèces supérieures s'organise sur 2 niveaux alors que l'organisation de la plupart des espèces reste cantonnée à un seul niveau. Alors que l'organisation cognitive de l'animal est "naturelle ", c'est à dire basée sur l'expérience, ce niveau naturel, chez l'homme, est supplanté par un niveau d'organisation culturel, basé sur la création d'objets nouveaux, d'éléments abstraits, non directement issus de l'environnement : le signe créateur de langage, l'outil créateur de technique... Si l'animal peut trouver un "outil" directement dans son milieu naturel, l'homme créera un outil spécifiquement adapté à une situation qu' il aura préalablement analysée...Si l'animal peut seulement identifier les autres animaux concrets, l'homme crée des personnages abstraits : les dieux; les mythes... ayant chacun un rôle social. Sa capacité à créer de l'abstrait, des objets nouveaux non issus du milieu naturel, fait de l'homme un animal à part. L'art et la poésie sont des témoins de cette évolution, car l'artiste ne se contente pas de décrire ce qui existe, il crée et transforme.

Mais le problème est que bien que l'évolution cérébrale de l'homme le pousse vers toujours plus de raison, il n'en reste pas moins un animal. Le but ultime de la nature reste la reproduction, cela semble bien dérisoire, mais que d'inventivité pour y arriver. Les oiseaux séduisent avec de belles couleurs, de belles plumes. L'homme se pare de belles voitures, de beaux bijoux. Et pour que la nature progresse, il faut que les mâles se battent pour séduire et que les meilleurs spécimens triomphent . Comme l'homme ne peut pas faire comme le jeune chimpanzé qui se confrontera au vieux chef pour s'approprier son harem, il se fera un plaisir à dévergonder la femme mariée sur les sites de rencontre. Son triomphe n'en est que plus jouissif lorsqu'il dépossède son rival. Ce jeu de séduction entre l'amant qui convoite la femme mariée, la femme qui choisit le plus séduisant, l'homme marié qui défend son territoire et va jusqu'à assassiner dans un accès de colère, tout ceci va dans le sens d'Antonio Damasio qui dans "l'erreur de Descartes" clame que le célèbre philosophe se trompe quand il dit "Cognito ergo sum, je pense donc je suis" car l'homme n'est pas seulement un être de raison. Ce sont ses émotions et la rétroactivation au niveau naturel qui guident beaucoup de ses comportements. Désolé de ce pessimisme mais j'avais sans doute besoin d'exprimer cet état d'esprit dans ce poème désabusé.

Une petite note d'optimisme me semble nécessaire... car l'homme ( en tant qu'espèce ) est la seule capable d'analyser et de comprendre pour peu qu'il le souhaite et en fasse l'effort, les pulsions qui l'animent ou du moins une grande partie.

D'où toute l'importance du partage des connaissances, de la réflexion, de la communication qui permet d'avoir cet autre regard sur ce que l'on est. Mais tout le monde n'a pas l'envie, ni les capacités de prendre le recul nécessaire pour comprendre ses émotions et ses besoins.

De plus, ne risque t'on pas dans le cas extrême d'y perdre toute spontanéité ?
Le domaine de l'esprit humain est tellement vaste et intéressant à explorer.

Merci pour ces explications concernant ce poème différent que vous nous avez proposé.

Myo

Citation :

Merci pour le retour sur commentaire, inconnu1.
Je me suis mal fait comprendre : j’avais bien repéré les hexasyllabes dans la partie en prose. Je me demandais simplement s'il n'aurait pas été mieux de les présenter en vers. Sans en être convaincu du reste.

J'ai lu avec intérêt la genèse de votre texte.

Ah d'accord. Je comprends. Bon, moi qui voulait passer mes hexasyllabes incognito. Le poème initial ne comportait pas la partie non rimée, mais il était très long. Du coup, j'ai eu l'idée de le proposer en récit poétique mais dans cette catégorie, il n'y a généralement que de la prose. Je pensais d'ailleurs que les deux parties rimées l'auraient fait rejeter. J'ai essayé de l'alléger avec un texte intermédiaire hybride, mais je vais y réfléchir

bien à vous

Citation :
Avec moi ça ne risque pas, j'en suis spécialiste !

Merci à vous JFMoods pour votre commentaire. Je le répèterai toujours, le fait que vous vous penchiez sur mes modestes productions est toujours un honneur. Désolé de ne pas avoir vu votre commentaire plus tôt

Bien cdt