Bonjour à tous,

Je remercie le CE pour la parution, ainsi que les lecteurs et commentateurs d'avoir pris le temps de se pencher sur mon dernier texte.

Le but de cette poésie "engagé" était de dénoncer les populismes d'extrême droite en hausse en Europe et chose encore plus inquiétante en France en ces temps de pré-élections présidentielle... J'entend que la poésie et ses flous sur les expressions entretiennent une ambiguïté chez certains lecteurs, ce n'était pas le but, mais écrire un texte engagé sans produire un simple tract politique n'est pas chose aisé... A moi de faire attention, la prochaine fois, aux mots choisis pour éviter une mauvaise lecture des intentions...

Je remercie particulièrement les commentateurs qui ont pris le temps de lire et de dire : Miguel, EtienneNorvins, Robot, Cyrill, bipol, Provencao, Corto, Malitorne, Dugenou, Papipoète, Vincente, Hersen, Pouet, Wancyrs et Bellini...

Salut,

oui, pas évident de mêler engagement des mots et pouésie au ruisseau sans s'entremêler les pinceaux quand la toile est cirée et l'eau savonneuse.


Merci pour le retour.

Salut Lari.

Pas évident de lever cette ambiguïté ...

En ce qui me concerne elle ne m'a pas effleuré dans la mesure où la poésie du texte avec son cortège de sonorités et de rythme, d'émotions aussi, était au premier plan, laissant loin derrière un discours tracto-pelle à peine ébauché.

L’ambiguïté est peut-être inhérente à la poésie, si on ne veut pas qu'elle devienne discours.

je pense que le discours d'ultra-droite, puisque l'extrême se fait laminer, est l'expression d'une minorité, et qu'il n'y a pas lieu de s'en effrayer, aussi nauséabond soit-il.
Il n'y a même pas lieu d'en faire cas, sinon pour le ridiculiser. En France, j'entends. Ailleurs est sans doute plus inquiétant.
Agiter des peurs n'est pas le bon moyen. L'ignorer, c’est mieux.

Le lyrisme prévaut dans ta poésie, c'est ce qui m'a plu.

Minorité, minorité...
Le résultat du premier tour en 2002 est tout de même assez édifiant non ? Et depuis ça ne s'arrange pas vraiment...
Rien ne sert d'agiter les peurs certes, mais il ne faut pas non plus minimiser je pense. La France a mon sens ne fait pas vraiment exception à cette poussée du populisme - nationalisme - repli sur soi observée depuis une vingtaine d'années.

Je corrige le à de mon sens et en profite pour ajouter que faire état de cette situation par différents modes d'expression me semble sain et nécessaire.

Cyrill a écrit : Citation :

Vous n’avez pas l’air de bien connaître le paysage politique français Cyrill. Selon le sondage Harris Interactive pour Challenges publié mercredi 15 décembre, Marine Le Pen (16 %) et Éric Zemmour (15 %) totalisent à eux deux 31% des intentions de vote. C’est ça que vous appelez se faire laminer ?
Quant à ridiculiser l’électorat d’extrême droite, c’est typiquement le genre d’attitude méprisante et contre-productive des bien-pensants. Trop longtemps des enjeux sociétaux ont été gardé sous silence par des politiciens frileux qu’il faut savoir aujourd’hui regarder en face. Ce n’est pas faire preuve de racisme que de souligner des problèmes croissants d’intégration et de rejet des valeurs républicaines. Une étude récente de l'Ifop pour la Licra (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) montre que 65% des lycéens musulmans placent leur religion au-dessus des lois de la République ! Il y a donc du travail à faire si on veut maintenir le vivre-ensemble et l’extrême droite a le mérite, sinon l’honnêteté, d’insister sur ce point. Je ne partage pas les solutions qu’elle préconise mais considère en effet qu’il est urgent d’en parler. Un sentiment partagé par beaucoup , qui explique l’ascension fulgurante de Zemmour (même si la chute va être tout aussi fracassante) : le franc-parler débarrassé de la langue de bois.

Euh, ce discours on l'entend depuis bien avant 2002. L'intelligentsia le serine à qui veut bien l'entendre depuis qu'on a laissé le papounet accéder aux présidentielles en je sais pas quelle année mais ça date pas d'hier. Et bien que ce ne soit pas l'intention des gens qui prennent cette position, ça leur fait une pub monstre...

(Faites pas attention à moi, je suis attardé.)

Edit : y'en a qui ont deux mains pour écrire. C'est pas juste.

Hello Larivière,

J'ai lu et commenté ton poème; pour moi, contrairement à ce que j'ai pu lire dans les commentaires, il n'y a pas d'ambiguïté.

J'en profite pour donner mon point de vue sur une remarque que Malitorne a soulevé:
@Cyrill: Malitorne a raison concernant le poids de l'extrême droite en France en termes d'intention de votes. D'ailleurs, nos voisins allemands et britanniques trouvent ce point préoccupant parce que mine de rien cette tendance s'amplifie. La France est un acteur majeur de la démocratie en Europe donc je les comprends.
@Malitorne: même si le terme "bien-pensants" me saoule tellement il est galvaudé par des gens - je ne parle pas de toi, entends le bien avant de me répondre - qui n'ont rien à proposer, je te rejoins sur le fait qu'il est nécessaire de traiter les sujets que cette frange de l'échiquier politique met en avant; l'un des problèmes, c'est que les journalistes politiques stigmatisent les messagers alors qu'ils les exposent encore plus comme des étendards d'un électorat qui considère que personne ne l'a écouté jusqu'alors. Du coup, l'impression d'une classe dominante qui veut faire taire des gars qui ont raison prend de l'ampleur et ancre ces intentions de vote. La manière dont Les Républicains tentent de récupérer ces intentions va dans le sens de cette impression. Au passage, ce serait presque pathétique si la droite versaillaise ramassait la mise à la fin.

Au final, je rejoins Pouet dans son commentaire.

Bye

Don

Non, il ne faut pas balayer d'un revers de main l'ascension de l'extrême droite dans des proportions préoccupantes.
Et c'est bien un problème européen, et c'est dommage qu'on ne s'y attache pas plus pour comprendre davantage.
Il y a déjà des années que les extrêmes droites se liguent ensemble au niveau européen, le but étant d'être de plus en plus forts. Le "ensemble", dans ce sens-là, ils le comprennent très bien.
Le cas du Portugal est édifiant. personne n'en parle en Europe car c'est un petit pays. mais une extrême droite a surgi il y a trois ans, chapeautée par les partis ED Européens, RN en tête et même si elle se prend des gamelles, elle monte irrémédiablement. Et dame Lepen vient soutenir le chef de file, qui mine de rien, s'installe un peu partout.
Quand j'ai vu dans la dernière campagne électorale municipale qu'il y avait une liste représentant l'extrême droite, je me suis marrée, tellement ça me semblait décalé dans ce bastion communiste au niveau de ce conselho.(on pourrait dire en frs groupement de communes)
Je rigole moins maintenant qu'un membre du conseil municipal de ce groupement de communes, dont celle où j'habite, est de ce parti d'extrême droite.
Ce qui est étonnant ici, c'est que la dictature n'a pas disparu depuis si longtemps, 1974.
Qu'apprend-t-on de l'Histoire ? Pas grand-chose, j'en ai peur.

Euh, je rappelle que je suis un attardé, mais ce que j'ai retenu de mes cours d'histoire c'est que les dictateurs se pointent et serrent la vis de tout le monde quand leur pays est sur le point de sombrer dans le bordel (hitler, franco, pinochet, napoléon, poutine...)

Faites pas attention, je parle tout seul.