Chers amis Oniriens,

Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous avez égayé ma journée de travail.
Passant de temps en temps, jeter un coup d’œil rapide sur le site, je fus touchée, étonnée, bousculée, amusée par chacun de vos commentaires.
J’avais l’impression de vous voir tous, penchés sur cette plante étrange, poussant entre deux pavés et vous étiez, comme moi, occupés à l’observer, l’analyser, la décortiquer, avec en ligne de fond cette interrogation…. Mais qu’est-ce donc ?
Tant et si bien, que je me demande si je dois donner ma version des faits, au risque d’en décevoir certains.
Mais bon, si certains aiment le mystère, d’autres préfèrent y voir plus clair.
De plus, une fois l’écrit partagé, l’important n’est plus ce qu’il représente pour l’auteur mais l’intérêt qu’il suscite chez le lecteur.
Je vais donc éclairer vos lanternes…

Il s’agit ici, pour moi d’une métaphore. Cette herbe folle étant l’espoir, le rêve, un sentiment amoureux nouveau venu par hasard s’implanter dans une vie terne et sans fantaisie ( les pavés, le béton ). Il est là et s’épanouit indépendamment de notre volonté, on ne sait trop à quoi s’attendre, on ne sait s’il faut le laisser croître. Quelquefois, il nous arrive de la cueillir trop vite ( croire que cet amour à un avenir ) et … s’en mordre les doigts plus tard.
Je pense qu’il faut laisser le temps au temps, laisser les sentiments s’enraciner, s’épanouir avant d’en admirer les plus belles fleurs.

Miguel : L’exergue ne mettait peut-être pas vraiment sur la piste… mais je suis d’accord avec vous, j’adore cette citation.

Anje : Personnellement, quand je parle de dalles grises, je vois des pavés en béton … et comme je compare ce béton à une vie sans amour, ce nouveau sentiment qui s’épanouit ne peut qui mettre un peu de couleur.
Ah, sacré hiatus …. Pas vu, pas pris… mais vous l’avez vu 😉

Inconnu1 : Cher frère d’écriture, vous ne manquez jamais un rendez-vous. J’ai écrit ce texte avec le second degré en tête, mais si le 1er vous séduit davantage, vous restez maître de votre lecture.

Vero : Vous voici éclairée sur mes intentions, en espérant que ce regard ne vous déçoit pas.

Socque : Si je vous comprends bien, vous avez lu aussi ce poème au 1er degré… à votre guise mais c’est vrai que la couleur du béton est de ce fait, moins parlante.

Hananke : Vous vous rapprochez de « ma » vérité… ( qui, tout le monde le sait, n’en est qu’une parmi d’autres). J’espère que mes explications ci-dessus vous permettent de mieux comprendre cette fameuse couleur du béton…

Provencao : Encore une interprétation intéressante. Merci

Corto : Vous aussi, le 2e sens semble vous avoir échappé …. Quand dites-vous en seconde lecture avec cet autre regard ?

Papipoete : Je reconnais l’amoureux de la nature. Ici, c’est la nature qui peut incarner l’amour…

Dream : OUFFF, si les 9 commentateurs précédents tournaient plus ou moins proche du pot…. Vous êtes tombé dedans 😊 Bravo pour cette perspicacité qui me rassure sur mes intentions et un TOUT grand merci.

Hersen : Merci pour ce regard qui s’approche du mien.

Cyrill : Merci de cette interprétation très intéressante. Je suis d’accord avec vous avec la négation. Je me suis faite la même réflexion à la relecture. On peut dire « Hélas, qu’avais-je fait… »

Marite : J’aime beaucoup votre commentaire qui fait la part au mystère tout en laissant la porte ouverte sur ces 2 lectures parallèles.

Vincente : Oh là là …. Cette fois, il n’y a plus de doute, il faut que je consulte mon psy … 😊
Mais vous avez l’esprit assez tortueux aussi … un commentaire riche et instructif. Merci d’avoir partagé cette analyse poussée.
N’ayez crainte, je n’ai pas l’âme d’une castratrice … enfin, je l’espère

Cristale : Et oui, je sais, je mérite une tape sur mes doigts. Mais bon, la catégorie néo-classique existe, ne la boudons pas. J’espère que mes explications vous éclairent.

Gil : J’espère que mes explications ne vous ont pas déçu …

Voilà, en résumé, Dream et Marite se rapprochent le plus de mon intention.

Un TOUT GRAND MERCI à tous pour le partage de vos divers ressentis. J’ai trouvé ces échanges des plus motivants et intéressants.
Quant à moi, j’observe depuis quelques temps… une drôle de plante … sans trop savoir ce qu’elle va donner…


Je vous embrasse

Myo

je ne suis pas présomptueux ( je crois ), mais à un moment j'ai songé : n'est-ce vraiment que le portrait d'une herbe folle ?
n'y aurai-t-il pas un personnage en fait là-dessous ? et puis papipoète des fleurs et papillons, a repris le dessus !
mais j'ai bien aimé mon scénario...
papipoète

Ah l'amUr, toujours l'amUr

Merci Myo pour ces éclaircissements. Pour ma part, ce poème aurait pu rester dans le flou des interprétations, il s'y prête tout à fait.

Merci Myo pour ce retour sur commentaires.

Si vous saviez le nombre de tapes sur les doigts que j'ai méritées et combien je m'en suis données à moi-même entre les hiatus et les diérèses...^^
Quant au hiatus relevé, il n'est gênant que pour la catégorie classique, mais parfaitement acceptable quand, comme dans votre vers, il ne nuit pas à la poésie. Mes soulignés ne sont là que pour justifier le changement de catégorie pour ceux que les règles intéressent.

Je me souviendrai à l'avenir de votre habileté à manier la métaphore, il est vrai que j'ai lu votre texte au premier degré jusqu'à ce que le doute s'insinue dans mes pensées. Vos explications m'éclairent d'un nouveau jour et ne font que confirmer mon appréciation concernant votre évident potentiel poétique.

Au plaisir de vous lire sur une prochaine publication
Cristale

Merci Myo de vos éclaircissements et de votre retour .
Bon, mon interprétation n'était pas la bonne, mais ce n'est pas toujours évident de deviner les intentions de l'auteure .

Bonjour Myo.
Dalles... J'étais sur des dalles de pierre comme celles dont on fait des terrasses, des cours, comme la pierre d'Allemagne par exemple, et mon imagination se sentait confortée par les "quelques brins de verdure au creux d'un lit de pierre". Les images qu'engendrent les mots sont personnelles.
J'ai lu mais pas mémorisé votre explication. Je préfère laisser fleurir mon rêve. Merci néanmoins de votre version.
Ce petit diable qui fait sournoisement hé hé entre deux mots, c'est mon oreille qui l'a vu, persuadée de l'importance musicale des mots et parfois sourde à mes propres fausses notes.
En vous souhaitant beaucoup de bonheur et de beaux vers pour longtemps.

Bonjour Myo et très heureuse que mon commentaire vous ait plu. Par nécessité ou plutôt par instinct j'ai appris à laisser les portes ouvertes même au plus invraisemblable car les choses de la vie, même celles qui ont une apparence anodine ou inerte, ne sont pas toujours si simples à percevoir dans leur réalité ...

Papipoète : pas de souci, l’important reste la poésie

Cyrill : Et oui, on ne se refait pas, fleur bleue jusqu’au bout des pétales….. je sais, ça me perdra.
Mais vous, ne changez rien à votre interprétation.


Cristale : Merci de m’avoir suivie sur ce chemin là aussi


Vero : Vous avez raison, ce qui semble limpide pour celui qui écrit, ne l’est pas toujours pour le lecteur, mais tant que la poésie passe au travers de ce clair-obscur, l’essentiel est sauf.


Anje : Comme je vous comprends, il est tellement plus facile de voir les erreurs des autres… ça ressemble fort à une histoire de paille et de poutre …


Merci Marite de cette ouverture d’esprit


Pieralun : Ravie que ce texte trouve ( enfin ) suffisamment de grâce à vos yeux. Un avis qui compte beaucoup pour moi.



Mintaka : Bonjour et bienvenue parmi nous. Merci pour ce gentil commentaire, au plaisir de vous lire.



Amitiés poétiques

Myo