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Merci pour "Les résistants du lendemain"
Maître Onirien
Inscrit:
15/12/2010 11:48
De Pézenas, France
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Évaluateurs
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Un grand merci, cette fois encore, aux lecteurs et aux commentateurs de ce poème, et plus particulièrement à mintaka qui a le mieux formulé mon intention : ce n'était pas de faire un cours d'Histoire, mais de proposer un poème. Aussi ai-je bien aimé les appréciations sur l'aspect esthétique de ce texte.
Je me sens un peu obligé de défendre ma syntaxe, qui n'est ni confuse ni incorrecte, mais à laquelle j'ai voulu donner un petit tour plus littéraire que celui du langage courant.
Pour ce qui est du contenu : il est impossible d'aborder dans une courte pièce tous les aspects de la guerre et toutes les attitudes humaines. Pour cela il faut des romans comme "Uranus" de Marcel Aymé, ou "Mon village à l'heure allemande," de Jean-Louis Bory, Prix Goncourt de 1947, ou d'autres, ou encore d'excellents films que nous avons tous vus, ou même "Le tour de Gaulle d'Astérix", où se retrouvent toutes les figures de la guerre, l'occupant, le résistant, le collabo, le froussard, le sympathisant de la Résistance qui, quand il le peut, fait un geste, etc.
Ici, il n'était question que d'un aspect : le regard du combattant sur les non-engagés qui mettent la victoire à leur profit. Cela existe.
J'ai déjà rassuré socque et Robot à propos du Général de Gaulle : il est à la première place de mon panthéon personnel et je ne pensais pas à lui, ni à ceux qui l'ont rejoint, car ils ne sont pas partis pour "se garantir du péril" mais pour le retrouver ailleurs, et combattre de là où ils le pouvaient. Au reste, Londres était sous le "blitz" allemand et on n'y était guère en sécurité.
Je pensais à certains intellectuels ou politiques, surtout. Ils ont été de quatre sortes : ceux qui ont résisté, ceux qui ont collaboré, ceux qui se sont accommodés de la situation (on obtenait l'autorisation de l'occupant pour faire jouer une pièce, moyennant quoi, je n'en sais rien), et ceux qui pour ne pas se compromettre ni se mettre en danger ont choisi l'exil. Pardonnez-moi de schématiser ici, je sais qu'il y a eu dans tout cela des exception notables ; mais disons que : les résistants ont payé un lourd tribut pendant leur action, les collabos l'ont payé après, et les accommodés et les exilés sont passés à travers les gouttes sans se mouiller.
Et maintenant, l'heure de vérité : mon personnage n'est pas moi-même, et je ne voulais surtout pas faire la morale. Comme disait Mitterrand, pour comprendre cette époque, il faut y avoir eu vingt ans. Si j'avais vécu à cette époque, dans quel camp aurais-je été ?
Je sais maintenant qu'il fallait être avec de Gaulle, même la CGT l'a alors reconnu pour chef ; mais en aurais-je eu le courage ? Et si l'on m'avait fait miroiter que la collaboration était la meilleure façon de lutter contre l'abomination bolchevique, qui sait si l'on ne m'aurait pas convaincu ? Mon père me racontait avoir vu fusiller des gamins de seize ans à la Libération, parce que les miliciens leur avaient monté la tête et les avaient séduits. C'est facile d'écrire, c'est autre chose d'agir. Je ne sui pas le héros de mon poème. Merci encore à vous de l'avoir lu.

Contribution du : 11/04/2022 11:55
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