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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements gonflés d'orgueil |
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Maître Onirien
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Merci au CE d’avoir retenu ce poème sur « L’orgueil », merci aux nombreux lecteurs (246 à cette heure, ce n’est pas rien !) dont 16 d’entre eux ont pris sur leur temps pour faire un commentaire. Merci à tous.
L’orgueil aurait pu donner lieu à bien d’autres développements, ce que certains n’ont pas manqué de relever, mais intentionnellement j’ai voulu limiter mon propos à deux de ses aspects : - celui de l’orgueil : vantardise, arrogance, mépris, « je suis le meilleur, je vous écrase de ma suffisance…», dont personne ne contestera la première place qu’il a dans la liste des Sept péchés capitaux, - celui de l’orgueil : dignité, amour-propre, respect de soi, « la fierté du pauvre qui refuse l’aumône », « je me débrouille seul et ne demande rien à personne » que d’aucun reconnaitra plutôt comme étant une belle qualité humaine. Ce sonnet présenté en classique a logiquement été déclassé pour deux hiatus que je m’en veux d’avoir laissé passer et qu’il était pourtant bien facile d’éviter. Après corrections, il aura une meilleure allure dans mon catalogue perso de poésie. Par ordre d’entrée en scène : Miguel (bien en EL) Comme je le dis précédemment il y avait bien des façons d’aborder le sujet et je n’avais que quatorze vers à ma disposition…Les « licences » que vous avez signalées ont vite été reprises et je vous remercie d’avoir apprécier « certains fort beaux vers ». Mon ego est flatté, merci. chVlu ( un peu+ en EL, revu) Vous avez accroché sur quelques inversions et tournures de phrases que grâce à vous j’ai pu modifier après coup pour rendre la lecture plus fluide. Vous jugez que « l’ensemble tient la route » et cette appréciation me convient bien. AnnaPanizzi (un peu, en EL) Je n’avais pas pensé à Louis XIV mais pourquoi pas, lui aussi savait jouer de sa superbe à en croire les tableaux qui le représentent. « Riquiqui » le contenu ? Sans doute un peu mais je n’avais que quatorze alexandrins à ma disposition pour traiter le sujet! Vous êtes présente sur tous les textes, dans une spontanéité qui ne s’attarde jamais sur les concessions. Merci. Vilmon (bien en EL, revu) Enjambement, synérèses, diérèses, rien n’est simple en classique (ou néo) et bravant votre amour-propre vous avez élégamment amandé votre premier commentaire. Merci de l’avoir fait. Rien de grave, nous avons tous tellement de choses à connaitre et à mettre en application mais quel plaisir que d’essayer d’y parvenir. Merci pour votre appréciation. Socque (bien+) Oh là ! Que de louanges dans votre commentaire, vous avez apprécié ce sonnet et j’en suis « tout chose » (une expression de ma région) et bouffi d’orgueil ! Vous exprimez « un petit regret » sur l’utilisation du mot « orgueil » dans le vers 7. Vous avez raison et je pense que l’idée serait plus percutante en modifiant le vers comme suit : « Et nargue le quidam que sa morgue repousse » Merci pour votre appréciation qui me va bien. Anje (bien) Oh non, ma plume voudrait bien être irréprochable mais…et j’enrage autant pour ces hiatus que lorsque j’oublie un s au pluriel d’un mot. Mon amour-propre est blessé ! Pour remettre les choses dans l’ordre, Je vous propose le tercet suivant : « Un revers de fortune, un embarras ? Il cache Sa misère de gueux mais garde son panache. De sa fierté jamais il ne fera le deuil. » Pour le reste vous n’avez pas avalé de travers votre café matinal et vous m’en voyez très heureux. Papipoete (Bcp-) En effet l’orgueil, un péché capital et le premier de la liste parait-il, ou une fierté bien légitime et respectable quand on sait la cacher et la garder pour soi ? J’ai compris que pour vous il ne fallait pas « se la péter », et dans mon cas avec les hiatus que vous avez soulignés je fais profil bas ! Merci pour tout. Pieralun (bien+) Vous avez trouvé le propos sur l’orgueil sans nuance et trop théâtral pour être poétique, soit. Le préambule répond en partie à votre remarque et aux limites que j’ai voulu données au sujet. Je lis toujours avec beaucoup d’intérêt vos commentaires pour me corriger et essayer de progresser. Merci pour votre appréciation. Cristale (Bcp) Un sonnet marotique rappelez-vous, sans doute, mais entaché de deux hiatus inadmissibles ! Vous confirmez la lecture en diérèse de « lion » et en synérèse de "crinière" que j’avais pris soin vérifier, mais je suis toujours très attentif à vos explications techniques sur la prosodie qui m’aident à avancer. Vous me reconnaissez en EL, dois-je en être démesurément fier ? Merci pour votre jugement qui me plait bien. Polza (Bcp) Ce poème vous a mis en mémoire un jeu télé que je ne connais pas, dont vous expliquez longuement et en détails le fonctionnement et les règles. N’étant pas du tout jeu télé, je passe au commentaire sur le texte, long aussi, mais que je lis avec beaucoup plus d’attention ! La répétition de « bien » dans les deux premiers vers, pas terrible en effet, je corrige en remplaçant le premier par « très ». Je suis un peu « septique » sur votre calcul complexe de démonstration pour constater avec vous qu’il reste bien dans le série encore trois péchés capitaux à mettre en sonnet et pas des plus faciles. Affaire à suivre donc. Merci pour votre commentaire, plein d’humour, il en faut parfois, surtout quand il est assorti d’une belle notation. Ornicar (bien) Vous faites une longue analyse, sur le fond du sujet et les différences et nuances plus ou moins subtiles existant entre orgueil, fierté, vanité, panache, arrogance…fatuité, dont je prendrais volontiers à mon compte, bon nombre des arguments qui auraient à coup sûr trouvé leur place dans une dissertation philosophique. Oui mais dans le cas présent, ma seule ambition, et encore sans doute démesurée, était d’écrire un sonnet classique, imposant des choix sur le contenu, en essayant de respecter les règles et d’éviter notamment les e non élidés, les hiatus et autres « lourdeurs » pour lesquels je vous remercie d’avoir proposé des suggestions d’amélioration. Vous avez apprécié la forme, un peu moins le fond en justifiant votre position par des explications précises que je retiens volontiers. Concernant votre interrogation sur la « rose du Petit Prince », elle symboliserait dans le conte philosophique, une attitude orgueilleuse et exigeante que sa fragilité rendrait louable. Les spécialistes apprécieront ou pas, je sors un peu de mes maigres compétences ! Merci pour votre très intéressant commentaire et votre notation encourageante. Pouet (…) Votre gratifiez le poème d’un sérieux et intéressant avis personnel, sans évaluation, qui déplore un manque de nuance dans le contenu que je reconnais volontiers et dont je me suis plus ou moins expliqué par ailleurs. Oui bien sûr, le sujet sur l’orgueil est vaste et complexe et mériterait bien plus qu’un petit sonnet pour en traiter tous les aspects. Je vous remercie pour ce long commentaire, très clair dont j’ai bien compris toutes les pistes de réflexions que vous avez évoquées. Claudelorin (pas) Un commentaire lapidaire pour un « Récit caricatural » qui ne vous a pas intéressé, c’est votre appréciation et je la respecte, mais rien ne vous obligeait à le lire. A l’occasion et pour être constructif, vous me direz ce que sont des rimes faciles. Donaldo (bien) Merci de ne pas avoir voulu rentrer dans les querelles d’expert concernant les nuances de signification entre l’orgueil et tous ses synonymes et de vous intéressez au sonnet dans sa globalité. J’ai compris que vous jugiez le sujet bien traité et le sonnet bien « calibré » et à votre gout. Votre notation en témoigne. Ma vanité d’auteur n’en demande pas plus. Merci Inconnu1 (Bcp1) Je vois que vous suivez avec attention ma production ! En effet c’est le 4ème sonnet sur les péchés capitaux dont la publication a été acceptée. En amateur reconnu de la poésie classique, vous avez noté les glissades techniques qui font chuter ce sonnet (j’y ai déjà répondu) et comme vous je pense judicieux, à plusieurs égards, de remplacer « que son orgueil repousse » qui vous a fait trébucher par « que sa morgue repousse », plus doux à la lecture et plus efficace dans le sens à donner. Merci pour votre généreuse appréciation. Provencao (Bcp) Le 1er tercet prend tout son sens pour vous, en donnant dites-vous, de l’épaisseur au propos qui aurait pu sombrer dans les clichés. Merci d’avoir eu cette lecture qui va dans le sens de l’idée «nuancée» que je voulais mettre ; dommage que ce tercet concentre à lui seul toutes les failles techniques du sonnet ! Une belle notation que j'accepte sans réserve en bombant le torse
Contribution du : 05/06/2022 18:28
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Visiteur
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C'est après lecture qu'on apprécie ou pas un texte. Bien sûr, rien ne m'obligeait à parcourir vos lignes ne connaissant pas vos dispositions pour la Poésie. Maintenant, je sais. Dès lors mes commentaires ne vous gêneront plus. Pour les rimes faciles, je dirais : les vôtres.
Contribution du : 05/06/2022 19:00
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Maître Onirien
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Voilà qui est clair et argumenté.
Contribution du : 05/06/2022 19:05
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Chevalier d'Oniris
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08/04/2022 10:50 De Tannhäuser Gate
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Merci pour vos remerciements Lebarde. Ça fait toujours plaisir d’avoir un retour détaillé sur commentaire. Désolé pour les comptes d’apothicaire !
Contribution du : 05/06/2022 19:37
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« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char |
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Expert Onirien
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« Un revers de fortune, un embarras ? Il cache
Sa misère de gueux mais garde son panache. De sa fierté jamais il ne fera le deuil. » Bonjour Lebarde. Effectivement, cette version (je n'ai pas dit correction) efface d'un coup deux hiatus ! Comme quoi, Boileau avait raison : tant pis pour l'orgueil, remettez cent fois l'ouvrage sur le métier. Vingt ? Ah ! Pour moi c'est pas assez. Votre recueil perso ne connaîtra ni ces petits accrocs de prosodie vite raccommodés ni ces appréciations et sera votre fierté. Bombez le torse, poète ! Merci pour votre retour et merci pour mon café qui n'avait pas refroidi. A vous lire. Anje
Contribution du : 05/06/2022 20:20
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier). |
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Expert Onirien
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Bonsoir Lebarde, bonsoir à tous,
Pardonnez-moi de m’immiscer, je souhaite simplement éclaircir le sujet, me semble-t-il assez élémentaire pour la plupart d’entre nous, des rimes jugées « faciles ». On peut à l’évidence qualifier de « rimes faciles » : - les rimes clichées, du type amours/toujours, ombre/sombre, printemps/longtemps ou seul/linceul ; - les rimes abondantes, généralement jugées suffisantes (mais pas orgueilleuses ;)) et que l’on rencontre souvent en poésie, telles celles en ant/ent, en elle ou en age ; - les rimes de mots de même famille lorsque leur parenté est évidente, comme limiter/délimiter, ami/ennemi ou temps/longtemps (attention, c’est interdit en poésie classique !). Mais l’on peut également relever d’autres facilités d’usage, telles que les rimes de mots de même nature (nom/nom, adjectif/adjectif, adverbe/adverbe et verbe/verbe) ou appartenant à un même champ lexical, lorsque ces emplois sont systématiques. Pour en revenir à votre poème L’orgueil, cher Lebarde, eh bien, je ne vois rien de « facile » dans le choix des rimes ; je serai même tenter d’y voir une diversité témoignant d’un sacré travail de composition. Et je pense être assez objectif sur ce point !
Contribution du : 05/06/2022 22:25
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Maître Onirien
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Merci Davide de vous êtes aussi gentiment immiscé dans le fil.
Tout ce que vous précisez avec autant de détails sur la qualité des rimes, j’avais fini par l’apprendre en lisant les commentaires éclairés des uns et des autres sur Oniris. J’essaie d’être attentif sur ce point en écrivant mes poèmes et la remarque qui fait le clash, n’était qu’une boutade vous l’aurez compris. Les rimes Deuil/cercueil ….peut-être ? En tous cas merci pour votre soutien, il arrive d’en avoir besoin lors de mauvaise foi ou d’agressions caractérisées et merci pour vos chaleureux compliments qui me vont droit au cœur. Bonne soirée
Contribution du : 05/06/2022 23:18
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Expert Onirien
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Merci Davide pour vos explications éclairantes sur le sujet "élémentaire" que sont les rimes dites faciles.
C'est l'adjectif que j'ai employé dans mon commentaire par facilité parce qu'on le lit régulièrement sur le site. Pour moi, cette rime deuil/cercueil est trop évidente, l'association de ces mots ne surprend guère l'esprit ni l'oreille. Justement parce que les rimes de ce poème sont variées, celle-ci, l'ultime de surcroît semble dénoter et le sonnet au lieu de finir en apothéose, tombe à plat (en exagérant). Mais n'était-il pas tentant d'achever L'orgueil en clin d'oeil par une rime en euil ? Et tout ce que j'en dit, c'est facile dans mon fauteuil. Je vous rejoins pour reconnaître le bon travail de composition de l'auteur. Bravo Lebarde.
Contribution du : 06/06/2022 05:14
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier). |
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Chevalier d'Oniris
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08/04/2022 10:50 De Tannhäuser Gate
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Bonjour à tous (toutes). Je comprends votre point de vue Anje, tout est question de perception. En ce qui me concerne la rime que vous évoquez ne m’a pas gêné le moins du monde. D’autres poètes y ont eu recours avant Lebarde et sûrement d’autres après. En témoignent ces quelques vers d’Alphonse de Lamartine tirés du poème « Le crucifix » : « De la croix, où ton oeil sonda ce grand mystère,
Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil ; Tu laissas comme nous tes amis sur la terre, Et ton corps au cercueil ! » Mais votre sentiment à propos de cette rime est autre que le mien et vous l’avez fait savoir à l’auteur du poème, je ne trouve absolument rien à redire à ce propos, c’est ce qui fait la richesse des commentaires sur ce site et ce qui peut conforter ou faire se remettre en question l’auteur en question justement. Bravo Lebarde oui et bravo à tous les commentateurs également.
Contribution du : 07/06/2022 11:08
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« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char |
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Re : Remerciements gonflés d'orgueil |
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Maître Onirien
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Merci Polza, Anje et Davide pour votre participation éclairée et éclairante sur la qualité des rimes qui aidera tout le monde à réfléchir sur ce sujet et à progresser.
Ah! et si les échanges sur les fils étaient toujours aussi instructifs, argumentés et courtois....Je me mets à rêver et pourtant ce serait si simple. Merci encore d'avoir ouvert une voie aussi sereine.
Contribution du : 07/06/2022 14:17
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