"Soleil couchant, Images (III)" vient d'être publié sur le site. C'est le dernier poème de la première période d'une histoire de l'invasion du Mexique. Elle en comportera 10, trois fois trois périodes, et un poème en guise de conclusion.

En résumé, il s'agit d'un essai de description de l’invasion du Mexique par les européens distinguant trois périodes, ce qui précède la conquête, la conquête elle même, et l’héritage contemporain.

Pour la première période, trois villes sont prétexte à évoquer le haut niveau de civilisation et d’organisation que les indiens avaient atteint, mais aussi ce qui les perdra, la guerre permanente, et la croyance en un monde qui se termine. C’est la fin du cinquième soleil des Aztèques, qui donne le titre à l’ensemble « Soleil couchant », comme un peuple qui se couche pour s’oublier. Chitzen Itza et Palenque évoquent le monde Maya. Teotihuacan, et sa voisine Mexico, évoquent les anciens, mythiques, et les Aztèques.

Cette discussion est ouverte dans le cas ou des questions se poseraient sur les événements ou les lieux évoqués.

Bonjour Marogne,

J'aime bien l'idée des poêmes en série comme tu le fais, organisés et scénarisé, et illustrés, je me rappelle que j'y avais pensé sur tes "impressions du soleil levant", des photos pour chacune m'aurait bien plu.

J'ai eu une hésitation en lisant ce sujet, à cause de "la fin du cinquième soleil", il y a trois "soleil couchant" ?

Oui je pense aussi que "ces civilisations disparues" par notre fait ("les bons blancs" pétris de "bonnes intentions" et persuadés d'oeuvrer contre l'axe du mal.... Tiens ça me rappelle quelque chose...) méritent largement cet hommage. Bon courage et bravo parce que la poésie est là aussi (et surtout) pour "dénoncer", pour distribuer des messages... Pour exprimer pourquoi, parfois dans un moment d'égarement, et en révolte contre toute forme de stupidité, nous n'avons pas trop honte d'appartenir à l'espèce humaine.

Bonsoir (David),

Pour les "impressions du soleil levant", j'avais effectivement pour presque chaque "poème" une photographie, mais je ne les ai pas proposé lors de mes envois car chaque "opus" correspondait à plusieurs images. Si intérêt il y a je pourrais les mettre temporairement sur le site internet qui apparait dans mon profil (site sur lequel on peut trouver des photographies des lieux cités dans la série de nouvelles "à la manière de lovecraft" publiées déja sur ce site).

Pour ce qui concerne la question sur le nombre de soleil, les Aztèques considéraient que quatres "ères" précédaient la leur, la cinquième. Chacune de ces ' ères s'étant terminée par une catastrophe. Pour prolonger au maximum la durée de la leur, il fallait des coeurs humains.... Ils attendaient aussi Quetzacoatl venant de la mer ....

Le sous titre "la fin du cinquième soleil" renvoit donc à l'anéantissement de cette civilisation (de ces civilisations mexicaines) par les conquistadores. Par contre pour le moment, ne sont publiés sur le site que les trois premiers poèmes du cycle (qui en comptera 10), et qui correspondent à la période précédant l'arrivée des espagnols.

Bonsoir (Notrac),

Bien d'accord avec toi, mais en ajoutant que si certains étaient pétris de bonnes intentions, la plupart n'étaient là que pour l'or et la gloire, et l'assumaient pleinement. Il y en avait aussi, qui ont essayé de défendre les indiens, un des poèmes que je propose (ce sera le VI) évoque d'ailleurs un de ceux là: Bartolomé de las Casas, dont une ville magnifique au Mexique porte le nom (San Cristobal de la casas).

Et c'est sans doute la même chose pour ceux qui combattent "l'axe du mal", souci de protéger les citoyens surtout, mais contre la violence et aussi contre la pénurie de pétrole....

On trouvera donc dans cette très courte évocation, dumoins c'est ce que je voudrais, autant l'évocation de ceux qui ont été détruits, mais aussi de ceux qui y sont venus pour leur gloire et leur richesse personelles, et ceux qui essayent ou ont essayé d'oeuvrer pour le bien des populations d'origine.

Je viens de proposer le sixième opus de « Soleil couchant, Images » qui termine la deuxième période consacrée à l’évocation de la conquête par les Espagnols. Trois exemples, trois lieux chargés d’histoire ont été choisis. Cholula, Mitla et San Cristobal de las casas.

A Cholula, Cortez invita tous les notables de la ville au temple de Quetzalcóatl, là ils exécuta, et ses alliés mirent la ville à sac. C’était la seconde ville du Mexique, avec peut être 100 000 habitants. A Cholula était la plus grande pyramide jamais élevée . Elle disparaît aujourd’hui sous une colline sur laquelle une église a été construite : Notre Dame du Bon-Secour.

Mitla, occupé par les Zapotèques, n’a pas été le lieu d’une grande bataille. Ses ruines sont magnifiques, mais le conquérant a voulu, comme à Cordou dans la grande mosquée, bâtir son temple au milieu des antiques monuments. L’église, symbole de paix était utilisée comme arme de guerre.

San Cristobal de las casas a été appelée ainsi en l’honneur de Bartolomé de las Casas. Elle évoque, à coté de la soldatesque et des fanatiques, la présence d’hommes de bien. Il a écrit en particulier « très brève relation de la destruction des Indes »….

La troisième série de trois, sera consacrée à la période contemporaine.

La troisième période est évoquée par trois images, les conditions dans lesquelles certaines communautés d’indiens vivent, le questionnement des intellectuels, et la révolte.

Pour la première, l’illustration choisie est un village indien situé à proximité d’un village englouti par les laves du volcan « Paricutin ». De petits enfants guident les touristes perchés sur leurs chevaux…

Pour la deuxième, j’ai choisi d’évoquer le peintre engagé Diego di Rivera, et sa compagne Frida Kalho, deux grandes figures de l’intelligentsia Mexicaine.

Enfin pour finir, comme ne pas évoquer celui qui se proclame la « voix de ceux qui sont sans voix », dans les lointaines Chiapas, près de San Cristobal de las casas…..

Le cycle se termine presque, seule une dernière strophe est prévue. Dix, « poèmes », « ou histoires en rimes », pour chanter deux fois la fin du cinquième soleil des Aztèques.

Je viens de proposer le dernier opus de "soleil couchant, Images", le cadre en est Tulum, et le contraste que représente cette cité détruite qui surplombe les eaux turquoises de la mer tropicale, comme les touristes qui foulent aux pieds les merveilles que leurs ancêtres ont détruites pour l'appat du gain.

Cet exercice se termine, un essai d'évocation poétique d'un épisode sombre de notre histoire collective, qu'il faut néanmoins sans doute accepter comme ayant été un des éléments qui ont constitué notre vision actuelle bu bien et du mal, de la vie et de l'histoire, sans jeter l'anathème sur des conquérants qui croyaient peut être bien faire.... Mais néanmoins bâtir la dessus une philosophie, des principes, des actions, pour que celà, maintenant que l'on sait, ne se reproduise pas.....

Sur l'exercice "litteraire" en lui même, il faut avoir un sacré talent pour arriver à la fois à "raconter" et à le faire de manière "poétique", ce n'est sans doute pas une raison pour ne pas essayer, mais....

Sur le sujet, Notrac a ouvert un forum, ma foi, intéressant!

Si un jour vous avez l'occasion de visiter ce beau pays, j'espère que vous aurez une pensée pour tout ce que nous avons perdu là-bas, par les destructions, et par la perte des codex mis au feu.

Et si vous voulez vous y promener via oniris, allez donc voir "le disparu de Chitzen Itza" de Bidis.

Pour terminer la série, un petit mot d'explication sur le dernier opus. Pas pour essayer de rendre plus "poétique" ce qui ne l'est pas assez sans doute, mais simplement si des lecteurs étaient frustrés.

Les trois premières strophes sont censées décrire le site de Tulum lui même (dont vous pouvez avoir un aperçu dans le diaponiris), ses temples surplombant la mer des caraibes....

La première strophe fait référence aux sacrifices des mayas qui versaient le sang pour que le soleil ne meure pas, mais il est mort (leur cinquième soleil), et je trouvais que le rouge du soir faisait comme un hommage à leurs croyances elle renvoie au trois premier opus de cette série "soleil couchant").

La deuxième voudrait faire ressentir que tout est perdu pour de bon, il n'y a pas d'espoir, les indiens ont été anihilés (elle renvoit aux opus 4 à 6 de la série).

La troisième essaye de montrer que tout n'était peut être pas noir et blanc, il y avait aussi de la folie chez les indiens, comme de la grâce chez les conquistadores, il y a du repentir dans la société actuelle mexicaine, mais il ne fera rien revenir (elle renvoit aux opus 7 à 9 de la série qui pour des problèmes de calendrier vont paraître demain).

Enfin la quatrième, ce sont les touristes qui visitent ce site en admirant la mer, la plage, les ruines, mais en oubliant peut être parfois ces indiens que l'on a privé, pour partie, de leur culture (la mère du troisième ver). Ils sont là pour leurs plaisirs, et c'est bien normal, et la roue tourne...