Merci au CE pour la publication de ce poème.
Merci, lecteurs-commentateurs. Vous l’avez bien plus apprécié que je ne l’aurais imaginé, je le craignais un peu trop original dans sa forme, mais c’est pourtant ainsi qu’il me convient.
J’ai passé mon enfance ( plutôt dans les années 60 d’ailleurs, je ne sais quelle erreur de calcul s’est glissée lorsque j’ai écrit l’exergue. Si, je sais : c’est à cause de Hocine Tafer au JO de 76 ) à deux pas de la cité Teisseire à Grenoble et j’en garde le souvenir d’un lieu étrange et attirant, coloré, multiculturel et magique, malgré son assez mauvaise réputation, la dégradation de ses bâtiments et les quelques épisodes de violence qui s’y déroulaient. J’espère avoir mis dans la balance plus de positif que de négatif. L’école primaire a été l’occasion pour moi de côtoyer les enfants de Teisseire, parfois tout juste arrivés d’Afrique du Nord.
Un tableau vivant, une atmosphère, c’est surtout ce qui ressort de vos commentaires, je suis heureux si j’ai réussi à faire passer cela. Certains d’entre vous ont apprécié les jeux sur les mots, sur les sonorités, le ton badin, la dynamique, et j’en passe…
C’est une expérience très agréable que de faire passer, à vous lecteurs, ces émotions qui remontent à la surface quelques dizaines d’années après. Les barres d’immeubles, c’est bien, mais la campagne c’est pas mal non plus, faut bien choisir à un moment ou un autre.

Quelques précisions :
Les balises apparentes à la fin du texte signifient que malgré le mal qu’on se donne pour apparaître comme l’incarnation du mal ( evil ), eh bien finalement on est plutôt tranquille. Toute proportion gardée bien sûr.

Je ne sais plus trop ce que cette cité est devenue, elle fait rarement la une au chapitre des violences il me semble. Il y a eu ensuite la cité Arlequin en effet, qui s’est pas mal dégradée à tout point de vue malgré des velléités de mixité sociale.

Merci Natile, Tomoe, Socque, Eskisse, Pouet, Fanny, Vincente, Myo.

Merci également, Ferrandeix, pour votre passage sous mon poème.
La disproportion des vers est une façon de représenter le pire et le meilleur de ce quartier. Leur positionnement au centre pourrait figurer la géométrie des barres d'immeubles. Elle s'est imposée à moi à l'écriture.
Je n'ai pas pensé à la gêne qui existait à dire que c'est ici qu'on habite, mais elle était bien présente à l'époque et de mon point de vue de gamin.
Je crois même qu'on peut parler de handicap quand il s'agit d'inscrire une adresse sur un CV !

Merci Senglar pour ton passage et tes remarques - joyeuses et avisées, comme tu en as le secret.
Pour l'ordre de l'armée de béton et du drap tendu, tu as raison, celle-là vient avant celui-ci. Mais bon, tranquille.
Toute une époque, hein !
et puis l'armée arrive toujours avant

Pour tout dire, j'ai hésité à proposer ce texte dans la catégorie chanson/slam, mais pas franchi le pas !

Bon... Ben moi je crois que tu ne vas pas me remercier.

Mince... la tuile !


:)))

Un peu impatient peut-être, non ?

: j'ai oublié

Ce que je voulais dire Cyrill c'est ''je crois que tu ne vas pas me remercier d'avoir transcrit une vision trop pessimiste de ton poème''

Amicalement :)

Tu as fait la version pessimiste que j'ai mise un peu sous le tapis.
Et tu as bien raison : l'optimisme me va moyen au teint

Citation :

Ah bon? Pareil, c'est fou ça quand même! Question de carnation peut-être. Après, on peut farder, mais bon, ça coule avec la pluie qui palpite et ça gratte avec les miroirs sableux.

Doit sans doute avoir une crème, tranquille.

Ouch, je savais bien que j'avais entendu ou lu ça quelque part récemment.

Je voulais dire à l'estomac d'ailleurs. Faut-il en avoir pour emprunter des états de santé !