Bonjour à tous, celles et ceux qui ont pris le temps de lire mon petit poème. Merci à vous. Merci d’avoir pris le temps de dire.
Je me demande chaque fois, entre le geste de mettre à la corbeille et celui de cliquer « envoyer » :
« Pourquoi dit-on des choses, à des gens dont on ne connaît même pas le nom ; alors que ces choses, on ne les dit plus depuis bien longtemps à ceux que l’on côtoie tous les jours, à ceux qui partagent notre vie? »
C’est sans doute très compliqué d’expliquer. C’est ça, la poésie, ça met un peu de chaud sur le trop froid, un peu de baume sur ce qui fait mal, ça met un peu de frais sur ce qui brûle. Un poème, ça enrobe un peu les souvenirs, ça leur met un peu de musique, ça les rend plus légers quand ils reviennent.
Je n’écris que des choses simples, que des choses vraies, mais dont la vérité se nimbe un peu de la lumière des mots, parfois maladroitement, comme tout le monde. C’est tellement dégueulasse, tellement sordide parfois, la vérité vraie, la vérité nue.
Parfois on ne peut pas faire autrement que de l’écrire ce poème ou cet autre. Mais l’écrire pour personne, ce n’est pas bien réjouissant non plus.
Quant à la forme : Au départ, je l’ai écrit en 6 strophes de vers en octosyllabes, mais ça faisait trop chanson, ou comptine.
Je l’ai présenté autrement, avec les mêmes vers, pour qu’on n’ait pas l’idée de le chantonner parce qu’il y a des mots d’enfants. Pour qu’on ne se trompe pas sur le sens. Ça ne se chantonne pas l’histoire d’une petite fille qui se noie dans la mer. Mais c’est vraiment intéressant, les diverses interprétations.
Il faut un peu de pudeur aussi, parce qu’on n’est pas là pour baver ses malheurs dans le journal des faits divers, ce n’est pas de la truc-réalité, un poème. Alors on effleure, on a peur d’en dire trop. Ça sert aussi à ça, la poésie, à essayer de dire joliment…ce qu’on ne devrait dire à personne… la pudeur.
Mensonge : tout cela n’est pas bien important, finalement…
Encore merci.

Merci Edgard pour ce retour pudique et émouvant.

bonsoir Edgard
Comme cela arrive souvent, je suis le premier à déposer un commentaire, et votre texte n'y dérogea pas.
D'autres s'appuient sur les commentaires déjà posés ( ce qui n'est pas ma façon ), et affinent ainsi leurs réactions ; je dois donc ne me fier qu'à moi, et maintes fois je m'égare sur des voies bien éloignées...
Mais en l'occurrence, bien que votre rédaction me désempara, j'avais deviné ce " voyage d'où l'on ne revient pas "
N'en veuillez pas à ma critique, en effet j'écris très différemment...
N'en reste, comme vous dîtes, que certaines histoires sont si " dégueu... " que les dire avec le langage ordinaire, serait trop doux
papipoète

Même si l'écrire s'impose à vous et que l'anonymat permet de lever certaines barrières, je vous remercie de cette marque de confiance.
Un beau poème, un beau retour sur commentaires et un beau travail sur soi pour arriver à s'exprimer ainsi.

Merci à vous, Edgard, pour ce retour émouvant - j'en partage bien des interrogations... Bonne journée !

Slt,

merci pour ce retour fort bien écrit et pourvoyeur d'une certaine "véracité ", du moins d'échos plus ou moins audibles, distantes ou assourdissants selon chacun. Les faits divers de l'existence et nos égocentrismes. Le simple, vous avez raison, le simple. Les mots. Pas vraiment grand chose d'autre...

A plus

Un grand merci, Edgar, pour ce message de vérité, de sensibilité, plein de force et de confiance. Une confiance qui nous honore.

Des mots aux résonnances multiples.
Magie des mots, magie de la littérature. Surtout, magie de l'humain.

On n'est pas mal du tout, ici....

Bonne soirée et à +

Tadiou