Bonjour et merci au comité et aux lecteurs commentateurs de ce poème qui peut effectivement être l'objet d'un ressenti différent selon les sensibilités de chacun.
Tout d'abord je crois avoir observé une certaine incompréhension du thème premier de ce texte. Tout le monde y a vu essentiellement une diatribe contre l'injustice et la misère. Je n'avais aucune raison de produire une quelconque leçon de morale à qui que ce soit et surtout ne pas jouer sur le pathos pour la faire apprécier d'autant plus que l'exergue m'implique comme tout un chacun dans la masse de ceux qui détournent pudiquement le regard. Ce n'est qu'un constat sur lequel chacun peut s'interroger et explorer sa conscience. Le thème essentiel se trouve dans la dernière strophe où le regard après avoir rapidement glissé sur la misère change de focale sans transition pour se porter sur d'autres images moins gênantes.
Dans un premier temps j'avais ajouté un 5ème vers à la dernière strophe :
Sur l'horizon fuyant qui capte les regards. » puis je me suis dit qu'avec les lecteurs d'Oniris il n'était pas utile de donner une clef que la majorité trouverait sans grande difficulté. Apparemment je faisais erreur et m'en trouve quelque peu déçu. Ceci explique la rupture symbolisée par la ligne d'astérisques qui n'a pas été remarquée. Ce que je voulais exprimer au premier chef c'est cette gêne confuse qui empêche toute action concrète et se borne à ignorer une évidence trop douloureuse.
Seuls Papipoète et Mokhtar par mp auront senti que quelque chose se cachait dans ce cinquième quatrain apparemment incongru.
Merci donc à Edgard à qui je concède que « précarité » n'était pas bien choisi, à Miguel toujours indulgent, à Papipoète dont la sensibilité n'a pas été prise en défaut, à Ramana qui remarque justement une accroche au vers 7 qu'il eût été facile de corriger, à Ornicar qui relève à bon droit quelques faiblesses que je vais essayer de corriger, à Donaldo75 qui a bien senti que l'exergue ne concernait pas que les autres mais m'incluait et à Corto qui n'a pas réellement compris mon intention, mais à qui je n'en veut pas, le thème pouvant être jugé obcène.
Bien amicalement à vous.
C .

Cher poète
Je n'ai vu aucune diatribe dans ces si beaux vers, les ai vécus sans hypocrisie.
Je suis le premier à m'écarter de qui, m'invective, se distingue bêtement !
Je suis le premier à me pencher sur la sébile, de qui me sourit, ou joue du fusain sur le sol, de la guitare aux " jeux interdits "
A l'un ou l'autre, une parole sympa, une pièce, un pain ou fruit ( jamais de bibine ! )
Vous avez parfaitement traité le sujet, et ceux qui virent quelque leçon de morale dans votre poème, n'ont pas bien compris...
papipoète

Merci pour ce retour Curwwod. Vos remarques concernant vos intentions sont pertinentes.
Effectivement, j'avais bien remarqué que le "Qui" de votre exergue incluait son auteur. J'avais d'ailleurs l'intention de m'y référer dans mon commentaire à la fin du second paragraphe par une remarque du style : "Heureusement que l'exergue vient tempérer mon impression première."
Mais, hélas pour vous, dans le feu de la rédaction, j'ai complètement oublié d'en faire mention.
Promis ! Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois.
A bientôt sur Oniris, au hasard de nos rencontres.