Je ne sais pas si l’officiel mensuel « jour des encombrants » tel qu’il a existé en France pendant de nombreuses années, se pratique encore quelque part. Il me semble remplacé par des dépôts obligatoires en déchetterie, parfois à plusieurs kms du domicile, ou par de laborieuses réservations sur le net pour obtenir un créneau d’enlèvement, d’où de plus en plus d’objets qui partent directement à la benne mixte des ordures ménagères sans avoir une hypothétique…chance d’être recyclés ou traités en fonction de leur nature, même si parallèlement cela offre des avantages.

Loin de faire l’apologie de la surconsommation, le texte rappelle aussi le fait qu’un grand nombre de gens de ma génération (60 ans) ont entièrement meublé leurs premiers appartements avec les encombrants, s’en sont parfois habillés, cultivés, bijoutés, y ont récupéré, rénové, revendu des objets et des meubles, que beaucoup d’artisans, artistes, enseignants divers ou amateurs en tous genres y trouvaient des matières premières et des idées pour leur boulot ou leur loisir ; et que nous faisions aussi régulièrement des dépôts dans la rue avec l’idée que cela allait servir à d’autres.

Un mode de transmission simple et gratuit, en circuit court, un recyclage économique et écologique dont le principe aurait largement pu être étudié, travaillé, et valorisé, mais qui ne rentre pas dans le modèle consumériste.
Achetons plus, jetons-trions plus, ré-achetons plus et si possible envoyons nos déchets dans les pays pauvres, je suis d’accord, il y a beaucoup de choses à revoir.

Il n’en reste pas moins que les objets partagent notre quotidien, éveillent et absorbent des émotions, transmettent nos mémoires et que l’on n’est pas obligé de sombrer dans l’accumulation, ni dans la surconsommation pour leur trouver une poésie propre que j’ai essayé de retranscrire.

Je vous remercie d’être venus déambuler sur mes trottoirs, dans leurs petites histoires de vies et d’y avoir déposé de jolis mots à chiner, cela m’a fait plaisir de vous y croiser et de faire quelques pas avec vous dans la rue.

Bonjour fanny,

À Liège, les encombrants existent bel et bien encore à l'heure actuelle. ("Faites comme à Liège, laissez pleuvoir !")
La récup s'opère comme depuis toujours au risque de contribuer à l'accumulation inutile (trois salons, trois vaisselliers, et j'en passe).
Le recyclage/tri spécialisé se peaufine progressivement et l'on sait combien cela est une discipline délicate à beaucoup de niveaux, jusqu'au détournement des subsides en jeu par les bourgmestres de communes avoisinants la 'Cité ardente'.
Merci de traiter de ce sujet primordial, avec beaucoup d'habileté qui plus est, pour autant que je puisse en juger.