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les Raboteurs de Parapluies
Chevalier d'Oniris
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29/08/2022 18:39
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Ce poème était déjà écrit depuis un certain temps et je l’ai ressorti (et retravaillé, bah si) à l’occasion de la parution de celui Myndie "Paris » et du commentaire qu’y a déposé Soque.
Merci donc à Myndie pour sa vision romantique de Paris sous la pluie et à Sonia, l’unique paire de socquettes extra-lucide capable de sentir qu’un poème-parapluie-replié s’ennuie au fond d’un tiroir et de faire le lien avec un peintre qu’elle ne connait pas vraiment et un tableau que ma fois elle sait plus très bien lequel.

Outre le tableau du titre, le poème prend sa source dans plusieurs autres de cette série parisienne, essentiellement : « Le pont de l’Europe, Vue des toits effet de neige, Un balcon, Jeune homme à sa fenêtre ».
L’idée était de disposer de petites strophes proposées à la lecture comme une mini exposition de tableaux assortie d’une projection dans le temps des réflexions du peintre.

@ Groupe des correcteurs : La proposition d’écrire le tout-Haussmann avec un trait d’union comme on écrit le tout-Paris était vraiment pertinente et parfaitement adaptée, je ne l’ai finalement pas choisie car initialement dans mon esprit, outre la vision architecturale du peintre, ce vers englobait la totalité de Paris, toutes classes sociales confondues, face au risque climatique.

@ Geigei : Le réchauffement climatique est bien le sujet principal de ce poème.
Dans le tableau cité en titre il s’agit de parapluies, dans « Pont de l’Europe », d’une ombrelle, j’ai un peu joué sur les deux. Votre cérébralité n’est donc pas remise en cause, sauf à ce que vous ayez eu tous les tableaux sous les yeux, ce dont je doute.

@ Jeanphi : Merci pour ce généreux « finement ciselé », oui je suis fonctionnelle, objective ça dépend des jours et des sujets, indécise c’est vraiment rare, aussi ai-je menti : je ne doute pas, en réalité je suis très pessimiste sur l’avenir de la planète. Quant à me dire que toute nue je ne suis pas assez élégante pour plaire à Caillebotte, heureusement que cela précède un jeu de mots qui m’a fait sourire.

@ Edgard : « Une rêverie sur le passage du temps et l’impuissance à peindre » quelle belle interprétation de mon texte, je ne vais peut-être garder que cela de votre commentaire. Il s’agit de l’impuissance à peindre les conséquences du réchauffement climatique et ici en l’occurrence de son impact sur les grandes villes, remplacez votre légère brume par un smog bien épais et vous allez voir que, paradoxalement, la lumière va se faire dans votre esprit.

@ Donaldo : Tant mieux si cet écrit vous a fait penser à Tati, c’est que je ne me suis pas trop mal exprimée car la vision cinématographique de Caillebotte a souvent été soulignée, je vais poster un lien vers un article qui explique tout cela bien mieux que moi. Le « mélange du pensé et de l’exposé », au sens de l’exposition est ce que j’ai tenté de faire ; pour ce qui est de la dernière strophe c’est surtout celle que j’ai retravaillée, donc là aussi votre commentaire me fait plaisir.

@ Soque : vous avez bien en mémoire un des tableaux de la série qui m'a inspirée, dont les thèmes se recoupent, et qui vous est revenu lors du poème de Myndie, quant aux Raboteurs de Parquet, c’est une œuvre majeure, décriée à l’époque et qui mérite d’être citée. Votre idée d’une approche sociologique est très pertinente, notamment sur les deux premiers vers qui illustrent le plus le tableau. Vos impressions d’ensemble aussi sont très justes, à part qu’à priori Caillebotte n’attentait pas la révolution, son positionnement est mieux explicité dans le lien que je transmets.

@ Robot : Vous savez si bien faire ce dont je suis incapable : un résumé, et qui me laisse admirative. Le mot observateur est parfaitement choisi compte tenu des tableaux, dans mon esprit nous sommes 3 observateurs confondus dans leur perplexité : le peintre, les hommes peints dans les tableaux et moi, aussi je suis contente qu’à trois nous ayons pu rendre vivantes ces peintures.

@ Marite : Vous me proposez un commentaire inattendu en vous ajoutant dans la liste des observateurs, ce qui ne me surprend pas vraiment venant de vous. Cette idée de la fusion de tous les tableaux en un seul ou d'une toile qui prend forme au fil de la lecture n'était pas mon idée première mais me plait beaucoup, comme quoi avec l’imaginaire on a toujours à découvrir.

@ Papi : Oui les lignes sont un point fort de Caillebotte, merci de les avoir retrouvées dans mes vers.
A Paris, Râ risque effectivement de nous jouer de plus en plus de mauvais tours, et les étés de devenir aussi oppressants que si l’on était dans un four, vous avez bien ressenti ce que je voulais exprimer.
La ponctuation, ah oui franchement je suis à la peine avec ça et je ne sens pas d’amélioration.

@ Pouet : Je suis d'accord, entre les climatosceptiques et les numéros d’illusionnistes qui sont parfois promus au rang de solutions durables, on n’est pas sortis.
Votre expression « les fins de mois finissables » va très bien avec la bourgeoisie que peint Caillebotte, une classe sociale qu’il connait bien puisque c’est la sienne, il ne pose pas de jugement à l’époque, mais s’étant beaucoup rapproché de la nature dans les dernières années de sa vie, j’ai essayé d’imaginer de sa réaction face au nouvel ordre des choses.
De là à savoir, si lorsqu’on renverse un vase contenant la grande bleue sur un parapluie on a les quenotes plus blanches grâce à l’émail diamant, ou que si l’on avale le dentifrice vermeil avec sa conscience on a la gorge encore plus sèche, alors là je vous laisse juge.

Merci à tous, et puis profitez bien, parce que des retours comme ça, je ne vais pas vous en faire tous les jours, c’est drôlement fatiguant.

Contribution du : 13/05/2023 15:31
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Re : les Raboteurs de Parapluies
Chevalier d'Oniris
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Contribution du : 13/05/2023 15:32
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Re : les Raboteurs de Parapluies
Maître Onirien
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Merci pour votre retour d'autant que Caillebotte m'avait échappé (n'ayant point lu la ligne haut perchée) à la lecture du poème, une étourderie, une regrettable carabistouille de mon esprit un brin absent, enfin, une petite déroute.
Après , pour Caillebotte, est-on certain de l'absence de lait caillé dans la cancoillotte ; ce qui m'amène tout naturellement à votre interrogation finale et pour le moins opportune car il se trouve que oui, il peut arriver que lorsqu'on a trouvé un vase aux dimensions ne pouvant contenir la ferveur liquide et évaporée de la grande bleue, il se trouve que par effet de brume en confrontation avec une sorte d'incandescence morne - un peu façon appareil vapeur pour chicots haussmanniens ou karcher toussotant du fluor placebo et autres roulettes russes en corolle - hé ben vous me croirez ou pas mais les dents deviennent d'une blancheur immaculée confinant à la colombe se roulant dans une trainée de craie à ciel ouvert, si, si. Enfin tout dépend de la position du vase, des dents et de la conscience, c'est assez subtil, mais fastidieux à taire.

Pour le reste, les questions semblent contenues dans les réponses.

Au plaisir.

Contribution du : 13/05/2023 15:52
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : les Raboteurs de Parapluies
Visiteur 
Merci pour le lien, fanny ! Je découvre ainsi que j'ai perpétué l'incompréhension dont a été victime Caillebotte, et demande aussi pardon à ses mânes d'avoir écorché le titre de son tableau le plus connu…
Voilà que j'éprouve une affection particulière pour cet artiste, j'ai un faible pour les mélancoliques : tout est plus difficile pour eux, toute action, toute réalisation, implique qu'ils combattent leur inertie propre. Bien le bonjour, à la prochaine !

Contribution du : 13/05/2023 15:56
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Re : les Raboteurs de Parapluies
Expert Onirien
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Bonjour Fanny,

Je ne me serais bien sûr pas permis de formuler mon commentaire tel que vous semblez l'avoir interprété.
"Pas assez habillés" est à se représenter au sens pas suffisamment élégant sur le plan vestimentaire, et non au sens de la nudité. Cela dit au sujet des passants observés par ce "je" supposé être le peintre. Je vois que Caillebotte a réalisé beaucoup de nu. Encore quelque chose que je ne me serais jamais permis !
Merci pour vitre retour

Contribution du : 13/05/2023 16:38
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Re : les Raboteurs de Parapluies
Maître Onirien
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Merci pour votre retour sur commentaire Fanny. C'est peut-être mon court séjour à Paris, deux ou trois ans au début des années 70. J'y travaillais et logeais sous les toits ... pas évident de s'y adapter pour une provinciale des bords de mer. Votre poème a fait remonter, du fond de ma mémoire, des souvenirs vécus de l'époque et c'est en cela qu'il m'a touchée.

Contribution du : 14/05/2023 14:50
_________________
J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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