Bonjour,

Un grand merci au CE qui a sélectionné ce poème, aux lecteurs et commentateurs qui ont bien voulu se pencher sur ces vers. Je ne compte pas réitérer dans l'alexandrin "convenable" pour un moment.;)

Pouet: Merci pour ton analyse détaillée de ce sonnet. Ca me fait bien plaisir que tu en fasses une double lecture ( danse / état amoureux) C'est bien vu et ça lui donne de la profondeur ;) J'ai réfléchi au "sagement" que tu n'aimes pas et je verrais bien " lestement" à la place. Qu'en penses-tu ? En tout cas, merci pour la sincérité de tes mots ou tes mots de sincérité.

Geigei : Pardon de vous avoir fait trébucher... Pour moi, l'entrechat ponctue une musique et par conséquent je lui ai attribué un tempo, le geste est en harmonie avec le son, il a donc un " son mélodieux" .
Quant au vers 11, de l'accord de beaucoup, il n'est pas mélodieux. ( Je dois me rendre à l'évidence) C'est sûrement à cause de cette double diérèse ( tri-vi-al / ada-g-i-o) dans le même vers, figure aussi ambitieuse que périlleuse....;) Merci.

Edgard: Ben oui, j'ai essayé, je m'exerce...et pour moi les alexandrins classiques convenaient à une danseuse classique avec leur rigueur et leur musicalité. Je ne comprends pas trop "la contrainte de la rime" dans la mesure où un sonnet est fait de contraintes... Pour ce qui est du roi mage, j'imaginais un mouvement lent de la danseuse. Merci.

Don: Promis je lâcherai les chevaux, un poème sur la danse dans une autre forme ....

Vincent : Merci pour votre engouement pour ce poème.

Cristale : Merci d'être venue commenter ce sonnet, ton regard affûté est précieux. O malheureux vers 11 que j'ai défiguré ! C'est pourtant celui qui me semble dire les aspirations de la ballerine: rejet du terre à terre pour épouser l'Idéal.

BSL: Euh ... le roi mage ne parle pas au chorégraphe, enfin je ne l'ai pas vu comme cela. La ballerine aspire à servir son art en exécutant les créations d'un chorégraphe à travers le geste juste. Merci.

Eki : " exécuter, servir" marquent le dévouement de la danseuse pour un art qu'elle ne crée pas. ( Elle doit s'approprier des pas, des figures ) Si j'ai oublié la passion, je suis contrite. J'ai écrit un poème en prose sur chorégraphie de Mats Ek avec Sylvie Guillem mais il n'est plus dans mon catalogue. Peut-être vous aurait-il plu davantage...Rassurez-vous je vais laisser les alexandrins pour un temps et me consacrer à d'autres formes.

Provencao: Merci de votre engouement pour ce thème et ce poème.

Papipoète: merci pour votre analyse détaillée de ce poème. Je m'avancerai et bannirai les inversions désormais.

AMitizix : Contente que vous ayez " bien aimé". Le rejet était là pour marquer ce que la danseuse bannit et montrer ce à quoi elle aspire ( des ciels / l'idéal, le geste idéal ou juste) Merci de pointer les points positifs du poème. Quant à la synesthésie, j'essaierai d'y penser...Merci pour votre analyse détaillée.

Bonne soirée à tous!

Et que la danse des mots continue sur Oniris

Bonjour Eskisse et grand merci pour ce retour sur commentaires.

"Et que la danse des mots continue sur Oniris"
C'est si joliment dit.

Encore merci.

Merci pour le retour ;
Effectivement, j'avais raté la distinction "bon/mauvais" dans le rejet. Même si je ne suis pas tout à fait convaincu, la démarcation aura le mérite d'être claire !
Et je commence enfin à saisir le sens du vers 11... ouf !
Bonne journée, et que le spectacle continue !

Bonjour Eskisse,

Vous deviez être plus à l'aise dans une prose sur Mats Ek que dans le cas de figure présent. Quand j'ai vu votre poème je me suis dit "tiens, c'est bizarre, je l'aurais plutôt vue dans une poésie libre sur Pina Bausch".

Vous êtes courageuse, car si faire une poésie classique sur une danseuse classique peut sembler logique, il ne s'agit pas moins que de mixer deux disciplines extrêmement rigoureuses et codifiées ce qui représente un cumul de difficultés.
De plus, je rejoins Edgard sur le fait que la forme choisie peut former un carcan autour de la "légèreté et de l'immatérialité" de la danse, un risque doublé quand il s'agit de danse classique dont même les meilleurs solistes peinent parfois à s'échapper des difficultés et injonctions.

Pour autant, si je comprends que la danse puisse donner l'impression d'un champs de créativité moindre par rapport à d'autres disciplines, je rechigne à entendre parler d'exécution, l'émancipation des nombreux  critères imposés est un objectif permanent, même s'il est très difficile à atteindre, pour les danseurs.euses. Je pense qu'ils créent, ils créent une forme d'expression extrêment complexe et dense aux confluences de leur propre personnalité, de celle du chorégraphe, de l'ensemble de la compagnie, des exigences de la discipline, du compositeur, des musiciens et du public.

Je suis touchée que vous ayez abordé ce sujet, avec parfois des mots et un regard différents du mien, mais avec une même sensibilité, c'est intéressant,  et j'aime votre façon de mettre les femmes en scène.

Quant à faire danser nos alexandrins en poésie classique, je crois qu'il nous manque encore à toutes deux de l'entraînement et des automatismes, un peu comme un grand jeté à froid, bravo Eskisse pour la prise de risque.

@Cristale, merci du passage
@AMItizix, merci aussi
@Fanny, merci de vous intéresser à ce poème...

Je ne nie pas qu'un/une danseur (se)par son interprétation ou sa gestuelle, n'apporte pas un supplément d'âme à une création mais il n'en demeure pas moins que, comme au cinéma où le réalisateur donne sa vision du monde, le/la chorégraphe est le créateur de chaque geste, de chaque déplacement et de chaque tableau. L'interprète doit à minima reproduire les pas qu'il a imaginés. Vous me direz qu'un danseur n'est pas une mécanique. Quoi qu'il en soit, c'est comme en musique, il lit une partition qu'il doit d'abord "exécuter, s'approprier, mémoriser, avant de la sublimer par ses dons. C'est cet aspect que j'évoque dans le poème. C'est un choix.

Au plaisir.

Merci Absolue pour votre commentaire.
Il semble que j'aie eu un problème avec les diérèses alors...
Merci de n'avoir pas été trop pointilleuse...:)

"Exécuter sagement pour rendre hommage à l'enchanteur"...c'est malheureusement encore de mise dans certaines auditions et dans certaines compagnies, non seulement les chorégraphe ne sont pas tous des merlins radieux mais les danseurs,seuses ne sont pas des pantins malléables au service d'un roi soleil.
Je ne suis pas convaincue par cette échelle hiérarchique qui, malheureusement fait fuir de plus en plus de jeunes danseurs talentueux au bord de l'écoeurement.

Je suis peut-être un peu trop sensibilisée au sujet, mais à la lecture du second paragraphe je tenais quand même à le rappeller.

Bonnes vacances Esquisse.

D'accord avec Fanny.

Le chorégraphe propose un cadre d'expression, mais c'est l'artiste (le danseur)qui incarne et crée l’œuvre (fugitive) en y mettant son âme.
Particulièrement pour les solos et les pas de deux.

Les grands danseurs, ceux dont la haute maitrise technique les place hors des contraintes physique, accède à un niveau de liberté qui leur permet d'être créatifs.

Merci Mokhtar,

Je ne crois pas qu'il y ait matière à débat, Mokhtar, puisque j'ai signifié plus haut que je partage la conception du danseur qui, par son âme, participe à la création. Je n'ai simplement pas choisi d'adopter cet angle-là dans mon poème mais de mettre le focus sur l'association chorégraphe-danseur.

Au plaisir de vous lire

Pour tous les amoureux de la danse :

SMOKE de Mats EK avec Sylvie Guillem.

https://youtu.be/OApcHKkCXmQ