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1 Utilisateur(s) anonymes
Retours sur ''L'instant'' |
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Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
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« Je ne sais pas inventer. Seulement essayer de parler de choses vécues... »
Voici, à votre attention, un début d'explication sur cette flambée d'amour provoquée par un coucher de soleil fastueux, et la transe de l'écriture qui s'est invitée à sa suite. L'instant que je viens de partager avec vous date de quelques années. Si je ne m'attendais pas vraiment à une telle communion entre nous aujourd'hui – communion qui m'émeut énormément, d'ailleurs - je me souviens de ce crépuscule d'été sur la Terre comme si c'était hier... Sur la route du retour d'un week-end à la campagne, le paysage qui se prépare tout doucement à la nuit défile devant le pare-brise. Mon regard s'est laissé captiver par le soleil exalté qui lambine sur la ligne d'horizon. Il semble vouloir faire le trajet à nos côtés. Je n'ai rien d'autre à faire que de le suivre dans son déclin. Quand tout à coup, devant la splendeur bouleversante du spectacle de cette nature à laquelle, moi infime atome à l'échelle de l'Univers, j'appartiens aussi, sans prévenir me submerge une vague d'amour d'une rare intensité. J'ai soudain envie de me fondre dans la douce chaleur qui submerge l'espace et m'emporte dans son rêve. Tout n'est que tendresse, douce et si douloureuse à la fois. De celle qui fait glisser en silence un soupçon de chagrin sur la joue. Avant de sombrer totalement du côté obscur son chant du cygne est tellement ensorcelant, qu'il fait naître les mots, comme une apothéose. Un don du ciel où je n'ai rien à ajouter. Je me suis contentée de vite les coucher sur la page blanche une fois arrivée à la maison, les yeux encore pétillants d'étoiles. Des étoiles qui s'embrasent encore aujourd'hui, simplement en les évoquant pour vous. Merci pour cela. Merci pour vos lectures attentives, et pour l'émotion partagée. C'est émouvant, et très surprenant aussi, le pouvoir des images mises en mots. De se retrouver si proches entre parfaits inconnus, et tout ça parce que notre part la plus intime se révèle être universelle. J'espère être bientôt en mesure de vous répondre individuellement. Il me faut juste trouver le temps nécessaire pour ce faire... En attendant le plaisir de vous retrouver ici – car j'aimerai beaucoup vous faire part de ce qui m'a touchée dans vos commentaires – daignez accepter mes chaleureux remerciements pour vous être arrêtés sur mes lignes et pour avoir laissé parler vos ressentis. Merci donc, @ : - Ornicar, - EtienneNorvins, - JeanPhi, - Papipoète, - Myndie, - Provencao, - Lebarde, - Amitizix. Merci aussi à Oniris pour avoir accueilli''L'instant'' dans son catalogue, et merci aussi aux nombreux lecteurs anonymes qui sont passés par là - je suis toujours autant impressionnée par le nombre de lectures affiché sur le compteur {sourire}. À bientôt sur cet espace, ou ailleurs...
Contribution du : 04/07/2023 16:46
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Maître Onirien
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29/01/2013 15:18 Groupe :
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bonsoir poétesse
Il y en aura encore plein, de ces poèmes où l'on n'invente rien ; se contenter d'écrire ce que l'on vit, en sa chair ou celle d'un autre, au dehors ou dans les nues... rien qu'en regardant ! C'est ce que je fis depuis 2013, dans ces fameux rayons ouverts à tout public ( gratis ) Oh, quelques fois il fait gris, il fait bleu ou rouge quand l'émotion empourpre mes joues, mais j'écris j'écris j'écris ! Au grand plaisir de vous lire encore papipoète
Contribution du : 04/07/2023 18:35
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Bonjour Elena,
merci pour ce riche retour que tu fais à tes lecteurs et commentateurs. Tes explications sur la genèse du poème sont tout autant empreintes de poésie . Et moi, je comprends tellement ce bouleversement qui t'a submergée devant ce tableau éphémère! Parfois, on reproche à la poésie de montrer plus d'émotion que la situation n'en exige. C'est possible mais à travers un texte comme "L'instant", c'est avec justesse qu'elle éveille comme un prolongement de nous même; elle nous présente les choses vues, aperçues, entraperçues et parfois sitôt disparues de telle façon que l'émotion prend le pas sur tout le reste et qu'elle nous donne le sentiment merveilleux, riche et intime de notre rapport à ces choses vues. En clair, tu l'auras compris, ton poème était un petit bijou d'émotion. Myndie
Contribution du : 05/07/2023 10:51
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
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Merci Papi. Poète, vous savez de quoi vous parlez.
Pour l'anecdote, votre ''gratis'' me ramène inexorablement à ce souvenir d'enfance, lorsque j'ai découvert ce mot. Dans ma lecture, il s'agissait de ''raser gratis''. De ''raser'' à ''barber'' associé à ''gratis'', je me suis imaginé que l'on parlait ''d'ennui profond''. C'est ainsi que je l'ai engrangé dans mon subconscient. Du coup, à chaque fois que ce mot se retrouve sur mon chemin, j'entends presque des ronflements profonds... Allez savoir pourquoi ! Mais je digresse allègrement. À croire que de retrouver un clavier digne de ce nom me donne des ailes. Merci encore, Papipoète, d'avoir partagé votre émotion avec moi, et d'être passé par ici pour me le redire. ****************** Chère Myndie, tu as toujours su trouver les bons mots. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis touchée. Merci. Tu sais aussi très bien parler de ces émotions qui nous submergent régulièrement. J'ai encore en mémoire ton dernier poème Paris, et ta vision toute en douceur en écho au tableau du Peintre. Enfin... je dis ton dernier poème, mais je viens de me rendre compte que je suis complètement passée à côté de ton vrai dernier : L'étreinte. À ma décharge, avec le retour de la belle saison je bouge sans cesse d'un coin à l'autre de l'Hexagone. Je me retrouve donc souvent sans moyens matériels pour lire et commenter à mon aise. En attendant de retrouver les conditions idéales pour que je puisse être de nouveau entièrement disponible, un grand merci à vous tous. ********************* Merci, Eki, pour votre passage enthousiaste sur L'instant. Le partage des émotions est quelque chose de particulièrement sensible chez moi.Cela m'émerveille toujours autant... ********************** Bel été à tous
Contribution du : 06/07/2023 08:37
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
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Merci pour ton commentaire sensible, Cristale
Te retrouver est toujours un vrai bonheur, nimbé cette fois, si tu le permets, d'une très grande tristesse pour tout ce qui fut est qui n'est plus. Oui, je dis ''tu'' car toi et moi, avec tant d'autres amis du temps jadis, avons partagé, dans une autre vie, une parenthèse insouciante et dorée, pleine de moments légers mais cependant si riches de joies simples, où l'ennui n'existait pas... Allez, je trinque à nos amours passées, aux présentes et à celles à venir... Tchin tchin, affres loup ! ************************ Louis, c'est moi qui vous remercie. Chacun de vos commentaires est un vrai cadeau pour qui sait le recevoir comme il se mérite. Vous m'apprenez ce qu'est le ''kairos'' là où mon instinct seul l'avait saisi à bras-le-cœur en l'imprimant sur la page blanche. Et comme à chaque fois, je suis subjuguée de partager avec le monde entier (du moins une bonne partie :)) ces instants magiques qui ne mangent pas de pain, mais sans lesquels vivre manquerait cruellement de la poésie qui nous aide à respirer.
Contribution du : 16/07/2023 09:07
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Chevalier d'Oniris
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Waouh, ton commentaire, Cyrill ! Merci.
Il rajoute sa plus-value à tous les commentaires déjà reçus et qui m'ont énormément touchée-coulée, tant je suis à chaque fois époustouflée par vos savoir-dire, vos savoir-ressentir. En remontant ce fil, je réalise que je ne suis pas revenue développer mes impressions, comme j'en avais l'intention avant que l'été ne passe par là avec son farniente et ses voyages. Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, dit le proverbe. Nous verrons bien.... En attendant, voici le tien, tout beau, tout chaud. Il me va droit au cœur. Tu dis : « De bien belles trouvailles dans ce poème... » Du genre de celles qui émaillent un instant de grâce, tombé du ciel sous ma plume par un heureux hasard... « Quoi de mieux que cette « étreinte bleue » de la nuit « dans sa robe de lune » ? C’est affaire de goût, je choisirais plutôt l’aube. » Je m'interroge à chaque ''étreinte bleue'' de la nuit, en me demandant pourquoi pas celle de l'aube, et à chaque fois je me dis qu'il n'y a pas photo. Pour moi, l'émotion est vraiment plus intense au soleil couchant qu'au soleil levant. Je ne sais, il y a quelque chose dans cette finitude intolérable qui éclate dans une flamboyance incroyable, et qui m'inonde à chaque fois de son spleen. Le matin, je me retrouve davantage noyée dans la ouate, la brume... Je te remercie d'autant plus pour m'avoir fait poser le doigt pile sur cette explication qui d'habitude me fuit, et que je vais explorer de ce pas. « Il y a une belle sensualité dans ce commerce avec la nuit et ses permissivités, presque inquiétante avec l’ « ombre cannibale » des mots. La parole dévorante engloutit celui ou celle et ce qu’elle évoque en même temps qu’elle les évoque, me semble-t-il comprendre. » En général, je suis très volubile. Dans le sens, que mes paroles fusent sans trop s'attarder à la réflexion. Alors que l'ombre cannibale est plutôt réservée au mots écrits. Ce sont eux qui me dévorent vraiment avec ce désir farouche et palpitant de les poser noir sur blanc sur la page vierge après en avoir exploré les failles. « Ça me fait penser à une citation de Paul Valéry que Eki m’a transmise par commentaire interposé : « la prose est un discours qui disparaît au fur et à mesure qu’il avance, dont l’effet dévore la cause en ce sens que la prose produit du sens et le sens dévore la prose ». Merci aussi pour cette citation qui glisse ici comme un gant... et merci donc à Eki, que j'ai souvent plaisir à lire de ci delà. Vive la Poésie ! Vive l'encre qu'elle fait couler ! Et merci encore pour ta lecture avisée, à toi et à vous tous. Cat (Elena)
Contribution du : 04/10/2023 17:23
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Maître Onirien
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A l'aube, tous les espoir sont permis, le monde est à mes pieds.
Au crépuscule, j'ai le regret de tout ce qui n'a pas été. Voilà, dit bien trivialement, ce que je ressens et pourquoi je préfère l'aube, quoique je goûte aussi la mélancolie vespérale. Ce sont des impressions bien communes, je pense. La poésie leur ajoute la touche de lyrisme ! Merci de ton retour sur commentaire.
Contribution du : 06/10/2023 06:56
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Maître et Talons |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
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C'est moi, ou bien c'est encore plus mou et morose que d'habitude sur Oniris ?
Bref, Cyrill, je reviens vers toi après avoir pas mal cogité sur le pourquoi c'est la brune qui m'exalte plus que l'aurore... Contrairement à toi, je n'ai jamais connu ce sentiment de nostalgie/regrets pour ''tout ce qui n'a pas été'', tel que tu le dis si bien, seulement ''pour tout ce qui a été et qui ne sera plus jamais''. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, si je ne m'abuse... Cela me viendra peut-être avec l'age. ^^ Quant à l'espoir qui naît avec ton matin ton neuf, je crois que je t'envie un peu. Si comme toi, j'aime aussi les premières lueurs du jour qui pointe son nez - ne dit-on pas que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ? - je n'ai jamais vibré comme cela m'arrive régulièrement devant un coucher de soleil. Je crois que la page blanche qui s'offre au moment du lever m'impressionne plus qu'elle ne me donne vraiment à espérer. La peur est un peu plus présente, comme si en pleine lumière elle se tenait mieux en embuscade... Je te remercie encore une fois d'alimenter ainsi ma réflexion. C'est passionnant – du moins, cela me passionne - de découvrir autour de moi les différentes manières d'agir, les divergences d'opinions, de comportements, et toutes ces diversités qui n'en finissent pas de nous enrichir tant et plus. Je lève mon verre, à Nous, à la Poésie, et à tous ceux qui voudront se joindre au bal des pendus heureux de vivre.
Contribution du : 06/10/2023 16:23
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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Oui, une grande différence entre ce qui a été et ne sera plus et ce qui n'a jamais été. Je suis atteint des deux maux, de par mon grand âge !
La peur est présente, bien entendu, comment ne serait-on pas inquiet du sort de notre humanité aujourd'hui ! J'en exempte allègrement l'aube, remettant à plus tard les sujets de morosité, pour ne retenir que cette envie de vivre à fond chaque matin recommencée. Je cherchais un mot aussi joli que la brune pour dire le matin, j'ai trouvé : la fraîche. Moi qui en plus supporte très mal la chaleur, je me réjouis de cet air vivifiant, quand il l'est ! C'matin à la fraîche nous irons pimbêche cueillir des ... Enfin brèche, heu, bref, pour dire comme c'est inspirant
Contribution du : 06/10/2023 17:13
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Maître et Talons |
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Re : Retours sur ''L'instant'' |
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Apprenti Onirien
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12/06/2023 20:48 Groupe :
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Allez, je ne suis pas encore pendu, mais j’aime bien bavarder ; je me joins au bal.
C’est vrai, après tout, ce qu’il y a de joliment rêveur dans la question « Et toi, tu préfères l’aube ou le crépuscule ? » Moi, je rejoins sans hésitation les ténébreux crépusculaires ; c’est vrai, pour dire ça en deux mots, je trouve plus de poésie au coucher de Soleil qu’à son lever. Sans doute parce que le coucher n’est qu’un prélude à la rêverie de la nuit, si notre état d’esprit s’y prête, là où le lever est généralement synonyme d’une nouvelle journée moins douce qu’une songerie sans but. Pour tout dire, je préfère rêvasser plutôt que de me lever tout à fait pour agir tout le jour, en attendant la nuit prochaine. ( Assez mou effectivement ! ) Et puis, il faut dire aussi que le ciel de nuit est si passionnant ! Sans beaucoup de connaissances en astronomie, je trouve la matière passionnante, par les questions qu’elle pose, par la dimension philosophique, et aussi, je trouve, songeuse, qu’elle appelle. C’est assez troublant, toutes les interrogations évoquées par nos observations astronomiques, et la sombre beauté du ciel étoilé. Et puis, en poésie, puisqu’on parle de ça sur Oniris, nous ne sommes pas les premiers à poser la question ! Baudelaire, par exemple : « Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour ! - Bienheureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! » C’est « Le coucher de Soleil romantique » ; dans « L’invitation au voyage », c’est encore le couchant qu’on évoque : « – Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière. » Idem pour « Harmonie du soir » : « Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ». Même chose pour Verlaine avec ses Soleils couchants : « Une aube affaiblie Verse par les champs La mélancolie Des soleils couchants. » Ou encore Hugo et ses… « Soleils couchants » : « Le soleil s’est couché, ce soir », etc. Intéressant, non ? A première vue, c’est le crépuscule qui a le plus inspiré nos grands poètes, et pas le levant. Qu’en pensez-vous ?
Contribution du : 06/10/2023 20:05
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"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !" Charles Baudelaire, "Chants d'automne" |
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