Je remercie le Comité de lecture qui a permis la publication de mon texte et vous offre ces vers de Paul Valet :

"Me protéger du froid innommable
Par des mots usés jusqu'à la corde"

C'est le quatrième texte publié sur Oniris, je suis toujours surprise, étonnée d'être "choisie" mais ravie avec l'émotion et le plaisir qui accompagnent ces parutions.

Remerciements chaleureux à ceux qui ont pris le temps de flâner sur le chemin de ma poésie, de défricher mes petits mots/maux :

Edgard, j'ai bien observé votre critique constructive. Je tenterai de faire mieux la prochaine fois pour vous donner l'envie de vous aventurer sur le chemin de ma poésie.
J'ai trouvé vos mots un peu durs mais je les accepte bien volontiers.
J'ai perçu dans votre ressenti un encouragement qui m'invite à poursuivre mon écriture.

Offrande de ces vers de Paul Valet :

"Désherber le poème
Sans toucher aux racines"

Cristale des vers fragiles, j'ai aimé tes mots rassurants sur le découpage de mon écrit. J'ai souvent des doutes sur celui-ci. C'est presque un jeu de Tétris lorsque j'assemble le tout. Tu parlais de tempête spirituelle. Cette expression m'a fait sourire et me renvoie l'image d'une météo burlesque où tout...En le disant, je pense à Esquisse, elle comprendra si elle passe par là...
Où tout vole en éclat, les neurones voltigeant dans un foutraque spectacle...

Pour toi, toujours Paul Valet :

"Dans mon défilé de paroles
Il est une faille infaillible"

Papipoète, sympa comme surnom, vous déclinez des vers à vos petits-enfants...
Faut pas croire tout ce qu'on raconte dans les poèmes !
La mer similaire à tous nos états d'âme avec l'amer qui emporte tout dans son rugissement.
Le persistant épineux...le crâne, le tronc cérébral...étête !...
C'était en quelque sorte, l'introduction de mon écrit.

Toujours Paul Valet pour vous :

"J'y planterai mon poème destructeur
Comme un Arbre de Vie"

Marite, je ne connais rien de la grande affaire de la poésie. Je le dis avec honnêteté et sincérité. Je pense que mes commentaires sont assez probants...mais ce site est un gage de qualité pour moi et le fait d'être publiée ici, c'est déjà ma petite victoire.
Je profite pour dire que je suis une lectrice silencieuse lorsque des textes très aboutis méritent qu'on s'attarde sur les règles de la prosodie et autres règles de la versification.

"Mon bélier de mots lourds
Fait une brèche dans le temps"...Paul Valet

Provencao, la mélancolie est mon terreau pour l'écriture. Je laboure mon champ de tristesse pour de nouvelles semailles.
J'ai plus d'espérance au coeur qu'il n'y paraît...
Vous aussi, je pense.
Paul Valet a une poésie qui parle de nous, le genre à incendier tout..

"Dans le haut silence
Les flots muets de la poésie
Se ruent sur moi"

Eskisse, la dernière arrivée sur mon texte mais jamais à la traîne en matière de poésie puisqu'elle en a plein sa besace, tu arrives ici comme un bruit de pas délicat.

Pour toi, Jules Valet bien sûr...Tu apprécieras.

"Traverser le fouillis des paroles
Sans être déchiré par les ronces"

Merci encore pour vos mots, vos ressentis, vos émotions !

Paul Valet disait "Etre libre, c'est perdre l'équilibre"
Au prétexte qu'il commençait littéralement à tomber à la renverse.

Méditez, méditons !

Voyez cette lumière à part comme on porte l'essentiel.

Eki vous salue

bonjour Eki
Déjà, je puis affirmer que vous aurez un long chemin à travers ces colonnes ! Parfois, des " bof, des refus, " mais des publications !
Vous parlez de ce " papipoète " qui écrit des vers pour ses petits-enfants... c'était plutôt " avant ", quand tel gamin, on apprenait le catéchisme sans poser de question :
- pourquoi Marie toujours vierge put mettre au monde un bébé ?
Aujourd'hui, le temps de ce temps-là est bien loin ; et Ninon, Nathan du haut de leurs 18 ans me disent :
- tu sais papi, on voulait pas te faire de peine ; alors on faisait comme si... mais on ne te croyait pas toujours !
Mais, baptisé " papipoète " par Ninon, je retourne souvent dans ma tête, là où je coiffais des nattes, couettes et vérifiais que tous les doudous étaient rangés la nuit venue contre l'oreiller... il en reste UN ! Et miss arbore des ongles surmanucurés et je souris...
Nathan me dit " si papi moi, j'y croyais à tes histoires... " au volant de son auto.
faut pas croire tout c'qu'on nous dit, mais aux enfants, jamais je ne ment...
papipoète

Merci pour votre retour Eki. Pas du tout spécialiste de l'écriture poétique je me laisse seulement charmer par des écrits qui, à mon sens, recèlent une sorte d'harmonie entre le fond et la forme. Ce site est effectivement propice à la familiarisation avec certaines règles poétiques, surtout en ce qui concerne le classique et c'est grâce à certains Oniriens et certaines Oniriennes qu'à l'époque de mon arrivée ici, en 2008, j'ai pris plaisir à composer des alexandrins et même à "converser" sous cette forme ... depuis, j'aime lire les publications diverses et parfois je commente en amatrice.
Cette pensée de René-Guy Cadou est restée gravée dans ma mémoire :
« Ces poèmes m’arrivent de bien plus loin que moi-même… Je vous entretiens d’un monde fugace, inaccessible comme un feu d’herbes et tout environné de maléfices. »
Car c'est ainsi que je conçois la poésie, plus qu'à une simple construction littéraire.

"...une tempête spirituelle où tout vole en éclat, les neurones voltigeant dans un foutraque spectacle..."
L'image est parlante ^^

Bonjour et merci Eki pour ce retour et merci pour les vers délicats de Paul Valet, une touchante délicatesse offerte à chacun des commentateurs.

Le plaisir a été pour la lectrice que je suis de flâner sur le chemin de cette plume qui grave "dans l'opaque brume" d'un univers tourmenté :

"Lesté du cordage de l'obscur
tu gouvernes à l'aveugle."

C'est très beau.

Merci Eki pour ce cadeau:

"Dans le haut silence
Les flots muets de la poésie
Se ruent sur moi"

Bel été poétique
Cordialement

Merci Eki pour ce retour et les vers de Paul Valet.

Je lis ce fil et vois (ce qui confirme mon commentaire ) que le " hutu" te colle à la plume ! :)

Merci pour tes attentions.

Marite, merci pour vos derniers mots.
Donc, tout n'est pas perdu pour moi.

La poésie rassemble et peu importe comment nous écrivons.
Tous les poètes sont animés d'une même ferveur.
Tout n'est question que de ressenti, d'émotion. C'est le coeur qui palpite, l'âme qui frissonne...
Amis de la poésie, bonjour !

René-Guy Cadou, c'est un souvenir d'enfance pour moi avec ce poème appris à l'école. C'est tout bête mais, à chaque automne, cette poésie me revient en tête et les souvenirs qui s'y rattachent aussi.

Automne

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !

La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.

O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers,des longs vols d’oiseaux,

Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

Eki vous souhaite une belle journée.

C'est bien, Cristale, une image parlante...

Les images parlantes
Nous n'aurons plus de voix
La source de nos yeux coulera
L'âme invoquera l'abîme
Un seul regard suffira pour retenir le néant
Nous comprendrons qu'il n'y a plus rien
L'apocalypse au bout de notre fuite
Nos pas sur les chemins de cendre
Les étoiles jetées dans le grand entonnoir
Tout sera consumé au point du jour

Ce n'est peut-être pas très gai comme bonjour...

C'était une petite bafouille en passant par là.

Esquisse, voilà comment un surnom te colle à la peau.
Mais j'assume complètement.
Je me dis tout de même que je ferai gaffe à ce "hutu"...

Trop de "hutu" tue le "hutu"...

Ne pas lui laisser trop d'envergure
Pas de battements d'ailes inopportuns
Pour encombrer le ciel de trop de "hutu"
Je pourrais le décorer de nuages
Comme la toile de René Magritte
Le semer avec parcimonie dans mes sillons
L'éparpiller comme les cailloux blancs du Petit Poucet

Et là, je deviendrais Poucette Hutu...ben, bof, petit délire du matin.

Il ne te reste plus qu'à trouver le château pour "m'adouber" ?
Moi, je confectionne ma robe brodée.

Bonne journée, Esquisse !

Citation :


Ah ! Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir (tiens, ça me dit quelque chose ...) et c'est tant mieux car un si grand désespoir me permet de relativiser en accueillant avec le sourire le jour nouveau pas si moche que ça.

J'aime bien ce pessimisme poétisé, ça met en forme du matin
Bonjour Eki