Avant de vous partager ma démarche (j’ai appris que c’est un requis pour tout texte du Laboniris), j’aimerais sincèrement remercier le comité éditorial pour avoir accepté de publier ce texte à la présentation hors norme, en marge des autres récits.


Un merci tout spécial à tous ces lecteurs qui laissent un commentaire, c’est très apprécié, et merci à ceux qui viendront jeter une œillade au texte (la présentation visuelle en vaut le détour, je crois).


En marge : LGBTQ+, minorité visible, déficient intellectuel, handicapé physique ou parfois, simplement un propos ou un geste hors norme. Certains d’entre nous doivent nager contre le courant et j’ai voulu par ce texte le montrer visuellement en utilisant les marges d’une page. On ne peut pas définir une société en noir et blanc, marge et page, il y a des nuances, des zones grises. Mais les contrastes permettent de mettre en évidence, de surligner l’aspect dont on traite. Un texte hors norme inspiré en partie par le roman L’Étranger d’Albert Camus et du proverbe japonais qui dit : taper sur le clou qui dépasse.

Pas facile à faire avec le type d’affichage que permet le logiciel de présentation du site, il n’y a pas toutes les fonctions d’un éditeur de texte. Mais avec quelques astuces et de la patience, c’est possible. J’avais fait mes premiers essais avec le calligramme Vers le ciel, un poème hors norme pour ce site (on n’a qu’à y lire les commentaires reçus) qui a remporté tout de même la troisième place du concours.

Un texte qui s’inscrit dans une suite de quelques-uns de mes récits sur ce site, qui exprime le souhait que nous laissions de côté pour un moment nos préjugés et que nous soyons plus ouvert face la différence. Comme ce hameau d’Entrelac qui est bienveillant pour Philomène dans Fifi braque La Poste, contrairement à Erwan qu’on accuse immédiatement de meurtre dans Crime sur les landes. Ou ce jeune homme qui aspire à faire de la musique comme les fées plutôt que de travailler aux champs comme les autres dans La musique des fées. Ou encore, Pauline, jeune femme vivace et aventurière à la place d’une rigoureuse représentante de l’élégance victorienne dans Jeu d'ombres mortelles.

La différence brise l’ennui, les contrastes donnent de la dimension et de la profondeur, la diversité dérange et requestionne sur le chemin de l’enrichissement collectif. Tout ça est bien beau, mais j’ai moi-même quelques croûtes à manger, comme on dit ici, au Québec (manger toute la nourriture dans son assiette, y compris la moins appréciée ; devoir travailler dur pour atteindre quelque chose).

Bonne lecture!

Vilmon