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Ecriteaux
Expert Onirien
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Je remercie le CE pour la publication de ce récit poétique, tous les lectrices et lecteurs de ce texte, et bien sûr tous les auteurs des commentaires.

Je ressens toujours comme une réticence à commenter mes propres textes.
Je me contenterai donc de quelques remarques seulement, avant de dialoguer, et remercier chacun personnellement
Ce texte voudrait donner, en premier lieu, une émotion esthétique, et puis donner aussi à penser le rapport entre les mots et nos perceptions. Il veut retrouver en premier lieu cet étonnement, et cet émerveillement, presqu’infantile, devant le langage, ses mots et leur pouvoir.
Ce texte n’est pas l’illustration d’une théorie préétablie sur le langage. Ce n’est pas en général très heureux ce qui résulte d’un tel procédé. Il est une quête sur le langage et sur le monde perçu, dans une expérience esthétique et réflexive menée sur une plage.
Le planteur de panneaux met en place, de façon un peu ludique, par un jeu sérieux néanmoins, cette expérience ; on peut rapprocher son action de la réalisation d’une « performance », elle relève en quelque manière d’une pratique d’un « art conceptuel », comme l’a bien dit Vincente.

À plusieurs reprises est revenue cette idée :
« Ceci n’est pas une pipe » de Magritte, ou ceci n’est pas un panonceau.

Que veut dire Magritte par ce fameux tableau ?
Il distingue, me semble-t-il, trois choses : le mot « pipe », la chose pipe que l’on fume, et l’image peinte de la pipe. En écrivant sur le tableau « ceci n’est pas une pipe », il nie la confusion immédiate que nous faisons en assimilant la chose avec sa représentation. Il fait comprendre que le mot « pipe » ne se confond pas avec l’image de la pipe, qui elle-même ne se confond pas avec la chose pipe.
Et, en effet, le protagoniste planteur de panonceaux veut mettre l’accent sur les mots, les mots qui ne sont que mots, et ne se confondent pas avec les choses, et les images perçues des choses.
Il ne s’en tient pas à cette idée, mais passons…
Pour dire que le texte est quand même, d’une certaine façon, une « pipe », ou plutôt en l’occurrence un écriteau. Un grand écriteau où prennent place vos mots, vos interprétations ; où le langage qui vous porte vient prendre place et permettre des variations dans la perception du texte.
Je m’en tiendrai là, j’apporterai des précisions dans les remerciements et dialogues personnels qui suivent :

Eki
« Extravagance mouvementée », « ivresse du langage » : j’ai aimé vos mots et votre commentaire enthousiaste. Merci beaucoup.

Pouet
Merci beaucoup, Pouet.
Votre silence est éloquent.

Eskisse
Oui chacun « dit un peu de lui-même en écrivant », exprime sa situation, psychologique, sociale. Chacun écrit selon un point de vue, qui n’est pas seulement subjectif ; selon une perspective qui le constitue.
Un « Hymne au langage » : très juste. Merci beaucoup Eskisse.

Fanny
Un multi-merci pour avoir vu « un multi-directionnel, multi-visuel, multi-générationnel, multi-interprétationnel » et un « multi-ouvert » dans ce texte.
Oui, le « philosophe », personnage du texte, est tout autant un poète, un artiste.
Merci encore pour votre belle sensibilité, qui importe tout autant, sinon plus, que les « analyses en profondeur ».

Papipoète
Y a-t-il vraiment des « noms savants » dans ce texte ? Nul langage spécialisé utilisé dans une science, humaine ou autre, n’y apparaît pourtant.
Vous y avez vu, ce qui m’a surpris, une « pantomime ». Pourtant il y a ces mots écrits…
Bien sûr, il y a une gestualité, elle-même signifiante, en plus des mots, et votre remarque a le mérite d’y faire penser. Il y a des gestes et des écrits et, c’est vrai, très peu de paroles.
Pardon, mais je ne comprends pas votre référence aux Pink-Floyd.
Vous évoquez enfin un « art abstrait », et pourtant la scène est figurative. Si le personnage, planteur de panneaux, est un artiste, il pratique plutôt les « performances » d’un art dit « conceptuel ».
Merci, quoi qu’il en soit de votre lecture.
Et sur ce panneau en grand que constitue le texte, vous y avez mis vos mots. Vous avez, d’une certaine façon, participé au « jeu » de l’artiste conceptuel.

Vincente
Elle est très belle votre présentation du texte : « objet littéraire insolite et très poétique où le littéral s’échappe d’un littoral ouvert au grand vent d’un art conceptuel très inspiré »
Votre interprétation du texte me semble, dans l’ensemble, très pertinente.
Grand merci aussi d’avoir perçu le côté esthétique et poétique du texte, en plus de ses dimensions significatives.

Hersen
Tu as vu dans ce texte l’expression de l’essence de la poésie : « il envoie le, les langage(s) bien loin au-delà de l’accoutumance que nous avons ». Je t’en remercie vivement.
Les écriteaux peuvent être réinterprétés à l’infini, dis-tu encore. Oui, ils ouvrent des lignes infinies de sens, mais ils ne permettent pas toutes les interprétations, ils supposent aussi du fini, du limité, celui sans lequel les mots nous deviendraient incompréhensibles, et ne seraient plus des « mots communs », les mots d’une communauté.
Merci encore.

Annick
« Il y a tout un jeu, dites-vous, entre les signifiants et les signifiés : ce qui est écrit sur les écriteaux et ce que ces mots représentent ». Il y a ce jeu, oui, mais, pardon Annick, vous confondez "signifié" et "référent’" dans le vocabulaire de la linguistique fondée par F. de Saussure. Le signifié désigne l’idée ou le concept, associé au signifiant, alors que le référent, ou ce qui est "dénoté" désigne la chose, qui se situe hors du signe, union indissociable d’un signifiant et d’un signifié.
Les signes ( signifiant et signifié réunis) ont cette étonnante « prétention », mais il s’agit surtout d’un étonnement, celui de représenter des choses d’une nature et d’une dimension tout autre que celle qui les constitue. Nous avons même un mot pour l’ "infini"… Mais les choses semblent résister à cette prétention, et c’est le vent, dans le texte qui exerce cette résistance. Une des intentions du texte était de retrouver cet étonnement, cet émerveillement presque infantile devant ce que sont les mots, les signes, dans leurs rapports aux choses.
Les mots des panneaux dénotent quelque chose, pourrait-on dire, mais aussi ils « connotent », et c’est toute une dérive ( on est au bord de l’océan) de la connotation à laquelle on assiste dans la scène. Une dérive poétique. Sur les panneaux, les mots sont embarqués, ils sont «au bord » et ils sont « à bord ». Les mots ont un pouvoir de créer des lignes de navigation, en quelque sorte. Ils ne sont pas passifs. Ils exercent une puissance, une force sur les lecteurs, et aussi sur ceux qui les écrivent.
Vous avez "dérivé" dans votre lecture vers des connotations bibliques, éloignées de mes intentions, mais pourquoi pas ?

« Changeant le monde en changeant les mots », « ils s’inventent un monde bien à eux ». Oui, tout cela est pertinent. Ces remarques touchent à l’idée que les mots que l’on emploie pour désigner les choses changent, font varier la perception que l’on a de ces choses et du monde.
Je crois qu’une langue "fait monde" ( le "monde", non la réalité) mais dans le texte, il n’est envisagé qu’une seule langue, la nôtre, le français, et cette langue, avec ses mots et sa structure, permettent une certaine perception du monde, que les individus, de plus, font varier selon le contexte dans lequel ils se situent. Ainsi de la plage perçue par le couple d’amoureux. L’amour qui les anime fait varier les mots de la même langue, et entraîne la variation des perceptions des choses.
Merci Annick, d’avoir apprécié le texte, et d’avoir écrit vos mots sur le grand panneau de ce texte !

Elena
Tu évoques, je crois, dans ton rapprochement entre les textes, « L’appel du large », dans lequel s’entend cette voix au téléphone intarissable, cette voix qui se poursuit indéfiniment, et personne pour lui répondre…
L’écrit a remplacé l’ouïe, mais les deux textes me semblent assez différents.
Très juste Elena, j’ai choisi le mot « écriteaux » exactement pour ce que l’on entend dans ce mot, et que tu as bien perçu.
Peu importe « l’analyse appuyée », ce qui compte c’est la perception poétique du texte, et l’intuition de la pensée qui l’accompagne. Or tu en as saisi la poésie et tu as composé, plus qu’un panonceau, un véritable tableau.
Des mots qui accompagnent ce tableau m’émeuvent particulièrement : ces « ailleurs inaccessibles » qui constituent en même temps un « extrêmement familier ».
Merci beaucoup Elena

Cyrill
Dommage Cyrill, que vous n’ayez pas réussi à entrer autrement que par l’intellect dans ce texte. Il se voulait pourtant d’abord poétique, sans quoi je l’aurais proposé dans la catégorie « réflexion / dissertation » et l’aurais écrit autrement.
Mon ambition n’était pas pourtant très grande…
Les guillemets, je l’avoue, m’ont aussi gêné. J’ai hésité. Les remplacer par des mots en italique ? ça ne m’a pas paru pertinent. J’étais plutôt tenté de les supprimer, mais j’ai pensé que la compréhension du texte par les lecteurs s’avèrerait dans ce cas difficile. Je les ai donc conservés.
Surgissent quand même des images assez poétiques, il me semble, et plutôt surréalistes, malgré les guillemets, par effets de métonymie, autre grand procédé du langage poétique en plus de la métaphore.
Je conteste l’interprétation du « protagoniste comme venant d’un temps avant la nomenclature ». S’il en était ainsi, il ne serait pas compris, les individus sur la plage ne pourraient pas lire les mots écrits. Une langue n’est pas une création individuelle, comme vous le savez, mais une production collective et historique. Une « parole » peut être singulière, comme celle du poète, mais non une langue. Les mots écrits sur les panneaux sont des mots « communs ». Le « protagoniste » n’ accomplit pas « un travail d’ordonnancement du monde », mais reproduit cet ordonnancement déjà présent dans la langue française d’aujourd’hui.
Merci Cyril de votre lecture.

Myndie
Merci d’avoir vu, et ressenti, que ce texte n’est pas seulement conceptuel, et pas principalement « philosophique », même si le planteur de panonceaux pratique en quelque sorte un « art conceptuel ».
Que la lecture de ce texte vous ait semblé « belle », voilà qui me ravit pleinement, connaissant votre grande sensibilité à l’art et au beau.
Un grand merci à vous Myndie.

Contribution du : 20/10/2023 20:39
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Re : Ecriteaux
Maître Onirien
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De quelque part entre ciel et terre
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Merci Louis pour avoir pris la peine (et le temps) de nous offrir ce riche retour sur commentaires.
Pour ma part, j'espère ne pas vous avoir trop déçu en ne vous laissant que mes ressentis, pour n'avoir pas saisi la craie blanche tendue et rempli le grand écriteau avec mon interprétation personnelle.
Même si j'aime beaucoup aborder aux rivages de la linguistique et aller au-delà de la simple intuition (cela a été fait ici), même s'il est toujours enrichissant de plonger dans les concepts, d'intellectualiser la poésie,ma nature me porte le plus souvent à la sensualiser, à me laisser porter par l'émotion.
Cela étant, je me souviens de certains de vos textes que j'ai adoré décortiquer les pépites!

Contribution du : 22/10/2023 08:11
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Ecriteaux
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Oui, merci Louis pour ce retour très éclairant. Vos mots remercient, confortent, précisent ou ou rectifient ( notamment sur Saussure, capital ici) toujours dans l'optique de donner une image nette du texte.

Contribution du : 22/10/2023 08:37
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"Sous le mica des larmes
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Re : Ecriteaux
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Bonjour Louis,

merci pour ce retour, il est toujours intéressant, après coup, de connaître un peu plus ce qui a motivé le texte.
Et d'ailleurs, je me fais une réflexion : la littérature est le seul art qui peut ne pas "parler" directement, puisqu'il peut y avoir la barrière de la langue.
Des mots qui ne créent pas d'image, des mots qu'on prononce de façon erronée, ou tout simplement des mots dont on n'a aucune idée de prononciation.
C'est le seul art qui n'est pas international, sauf à utiliser des outils, comme la traduction, et l'outil peut alors aussi devenir art par lui-même.
Pictogrammes, emoticones, nous redevenons parfois ... rupestres

un texte qui redonne encore à réfléchir sur la communication, plus que le langage par lui-même.

Contribution du : 22/10/2023 17:17
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Personne n'est Étranger sur Terre.
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Re : Ecriteaux
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De Un dimanche à la campagne
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Merci Louis, d'avoir bien voulu prendre en considération mes ressentis.
J'apprécie énormément qu'un auteur se sente concerné par les retours qui lui sont faits.

« Tu évoques, je crois, dans ton rapprochement entre les textes, « L’appel du large », dans lequel s’entend cette voix au téléphone intarissable, cette voix qui se poursuit indéfiniment, et personne pour lui répondre…
L’écrit a remplacé l’ouïe, mais les deux textes me semblent assez différents. »


Il s'agit bien de ta nouvelle ''L'appel du large'' et de cette voix dans l'hôtel des quatre vents à laquelle personne ne répond. Je n'avais pas le temps de rechercher le titre lorsque j'ai rédigé mon commentaire. La voici dans son intégralité, ICI.

Dans les deux histoires, bien différentes, nous sommes d'accord, c'est la même toile de fond qui m'a interpellée : l'immensité de l'eau et l'immensité du sable. Et puis aussi ton style poético-philosophique, si particulier et si riche, qu'il confère une ambiance éthérée, mystérieuse, mais pourtant limpide, à beaucoup de tes récits.

Nous connaissons tous, ici, le pouvoir des mots, et surtout leurs limites. Mais toi, avec ton art consommé de la parole, tu as réussi encore une fois à m'entraîner dans des extrapolations hors des communes frontières. Et comme à chaque fois, je me rabiboche encore un peu plus avec eux. Plus exactement, j'accepte de mieux en mieux leurs abysses où je finis de moins en moins par m'abîmer.

Si j'affectionne particulièrement l'extrait qui suit, c'est parce qu'il me laisse entrevoir une explication plausible au fait que, pour l'être humain, la quête dramatique du bonheur se résumerait à ''n'être que deux'' ''dualité comme une totalité'' pour affronter ''l'étendue sans mesure des gouttes d'eau''... Et, à défaut de tout comprendre au pourquoi du comment, quelque part, cela m'apaise...

« En milieu d’après-midi, un couple se présente sur la scène visible par l’homme assis, imperturbable dans son immobilité.
Les grains de sable exhibent leur nombre incalculable, et l’homme et la femme se rient de l’incommensurable par leur fière union de n’être que deux, main dans la main, dualité comme une totalité, face à l’infini granulé de la plage, et l’étendue sans mesure des gouttes d’eau.
Tous deux suivent le chemin qui mène d’une enseigne à l’autre. Tous deux observent les panneaux affichés. La jeune femme sort un bâton de rouge à lèvres, le remet à son compagnon, et s’empare du pinceau d’un vernis à ongle.
D’une croix, l’ « océan » raturé ; « voilà » tracé avec application.
L’« air » biffé ; « c’est ainsi », est-il écrit.
Une rouge balafre sur le « ciel » ; en « toi et moi » les lettres s’enlacent.
L’« eau » barré, paraît aussitôt la « vie ».
« nuages » corrigé ; « cotonnades » l’a remplacé.
Rayée, l’ « île » devient un : « mont doré ».
Le « sable » laisse place à la « destinée ».
Et sous le nom des couleurs, ils ont dessiné des fleurs. »


Et sous le nom des couleurs, ils ont dessiné des fleurs...

Il y aurait encore tant à dire, que je me sens capable d'écrire des pages et des pages pour chacune de tes lignes.

L'immensité, dis-tu ?... ^^

Cat (Elena)

Contribution du : 23/10/2023 12:00
_________________
« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî)
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Re : Ecriteaux
Maître Onirien
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bonjour Louis
Sous un texte ici paru, il y aura bien souvent mon commentaire, que je tâche d'étaler sans patauger lorsque le sujet éparpille mes neurones.
Si, si pour moi votre texte s'orne de mots jamais entendus, que onques je ne saurai placer dans mes contes, ou récits au bord de l'eau, ou d'un chagrin naissant de ma mie, mes petits-enfants.
Sur mon interprétation, j'ai vu après vous avoir lu, le Mime Marceau, des figurants d'un opus de Pink-Floyd, s'activer sur cette plage, planter et déplanter ce poteau ; ne me demandez pas " comment cela ? " je ne le sais moi-même !
Il fut bien plus aisé pour moi, de décrire ce que fit une ruche à miel, un corbeau cachant au pré une noix, mon rosier biscornu renaître,
ma mie me souriant ou " spleenant " ; ce fut honneur pour moi de venir sous votre plume.
papipoète

Contribution du : 23/10/2023 15:51
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