Heureux du bon accueil de ce poème que je n’ai, de mon point de vue, pas réussi à amener jusqu’à une forme plus satisfaisante.
Je remercie le CE pour l’avoir inclus au catalogue d’Oniris, et les lecteurs qui m’ont fait l’honneur d’un commentaire.

Jeanphi, comme tu dis, le poème vient de partout à la fois, j’ajouterai qu’il vient également du plaisir d’assemblage des mots, de celui de la métaphore.
Merci pour ce commentaire dithyrambique. J’apprécie au plus haut point la passion que tu mets dans ces retours de lecture.

Myndie, « familière des fantômes ressuscités » et des « petits matin au nuage frangé d’écume », je ne m’en étonne pas.
À te côtoyer et ‘jouer’ avec tes mots si souvent dans certains forums, à lire aussi ta poésie, je peux me faire une idée de ce qui te fait vibrer.
Une idée, hein, loin de moi celle de te cerner.
Ce vergé testamentaire, Un adieu ? Ah non ! C’est un faux, ou alors une tranche prélevée sur le futur !

Cristale, vous avez, œil de lynx, repéré les octosyllabes et les rimes. J’aurais voulu faire mieux, varier davantage en conservant la sensation rythmique.
Le puzzle tel que vous l’évoquez est bien l’idée avec laquelle j’ai composé ce testament.
Se reconnaitra qui veut parmi les dédicataires.
J’ai moi-même quelque vague idée de qui sont ces frangines et autres camarades, qui s’échappent au moment de les nommer.

Provencao, une « étreinte confuse de la réalité », dites-vous.
Ça me parle beaucoup.
J’aime me représenter une réalité dans un sens très large qui inclut la part inconsciente et la part fictionnelle de mon vécu.

Ornicar, « seulement du vent, rien que du vent », « un dernier coup de poker avant le tombé de rideau ».
Voilà encore qui qualifie bien ce que j’ai voulu tester : quelque chose qu’on trouve entre l’insaisissable et la vanité de la vie.

Papipoete, pourquoi pas des « copines … envolées en fumée ou sous terre près des vers », votre lecture.
Ces personnages ont le don de naître et disparaître de mon théâtre, le don d’ubiquité et de virtualité.
Ils se prêtent aussi à la fantaisie de lecteurs de hasard.

Geigei, je n’avais pas remarqué la suite : aurore, crépuscule, nuit.
En somme, une certaine logique temporelle m’a rattrapé à l’insu de mon plein gré.
Que de questions ! Je serais tenté de vous faire une réponse de normand à toutes. Je reviens sur deux :
Qu’il y ait une ou plusieurs frangines reste à l’appréciation du lecteur.
Les mots censés faire poésie, sortis de leur contexte et listés, ont évidemment un petit air obligé dans le cadre poétique.

Polza, je comprends tout à fait que vous ayez trouvé ce texte hermétique, et ce ne sera pas ici dans ce retour que le voile sera de quelque façon levé.
Faudrait-il encore que je me comprenne…
Je vous souhaite un bon retour dans nos murs.

Eki, « dédicaces sur papier à musique », j’aime !
D’autant que la musicalité d’un texte est ce qui me soucie en priorité.
Je suis également ravi de ce « joyeux ».
Quand la mélancolie touche à la joie, c’est le pied !

Merci à tous.
Vos remarques m’ont aidé à toucher du doigt plus précisément les faiblesse de mon écrit, en même temps que l’intérêt que vous avez porté à ma prose m’a comblé.

Rendez-vous pris pour la signature et au plaisir de vous retrouver dans vos œuvres.

Un oubli :

Merci encore, Vadim, pour l'illustration que t'a inspiré ce poème.
Je trouve que c'est un concept de commentaire vraiment intéressant, et quel résultat !
Le déchiffrage de tes dessins est un exercice tout à fait stimulant.

Merci pour votre retour Cyrill et pour votre bon retour !
Comprendre n'ait peut-être finalement pas toujours nécessaire après mure réflexion.

Comme le disait Celeste au poète : « Pourquoi. Toujours pourquoi. Vous cherchez trop à comprendre. C'est un grave défaut. »

Au plaisir partagé

Bonjour Polza,
L'appréciation de la poésie passe parfois par des chemins autres que celui de la compréhension.
Celui du ressenti par exemple.
Il est propre à chacun.
Vous avez évoqué "Mulholland Drive". Je garde de ce film le souvenir d'une extraordinaire poésie.
Je me suis attaché à l'image, aux couleurs, aux dialogues, à l'atmosphère.
Mais dire que j'en ai compris le sens, non.

Au plaisir, Polza.

Salut Cyrill

Merci pour ton retour mais tu l'avais déjà fait sur la grand place !!

Le dessin est inspiré de plusieurs fragments du poème, mais le thème est le mensonge, la citation n'étant pas là que pour faire joli.

Les poètes sont des fieffés menteurs ! Quelqu'un a dit d'ailleurs que le plus beau compliment que l'on puisse faire à un poète est de passer pour un agréable menteur.. Moi-même je suis loin d'être un… euuuh.. enfin tu vois… mais bref, on est sur tes remerciements, je vais pas m'étendre ! ( et puis enfoncer les portes ouvertes, avec la température dehors, on évite.. )

Un bon poème, très bon poème, tu lâches du lourd en prose, c'est la mega classe !!!

Bon dimanche, même si il caille dehors BrrRrrRrrR…






( attends, mais si elles sont déjà ouvertes, ça n'a aucun sens ?!? )

Salut Vadim,

Bis repetita placent, paraît-il. Tu méritais de figurer parmi les remerciements, quitte à faire double emploi.

Menteur, usurpateur, contre-facteur et pour le courrier en ligne, par là-même im-posteur ... mystificateur, j'en passe et des plus fourbes.

Quand je lâche du lourd je suis timbré en conséquence et pour la classe, c'est secret-défense.

Le non-sens des portes ouvertes enfoncées mérite que j'y réfléchisse au delà du paillasson.

Hello Cyrill!

Merci d'êre revenu sur nos commentaires!
J'avais bien relevé la remarque qui avait été faite sur les films de David Lynch et que je peux facilement comprendre, bien qu'étant une fan absolue du cinéaste.
je suis d'autant plus ravie d'avoir ton sentiment sur Mulhholand Drive qui est un sommet absolu de cinéma onirique et de poésie - et visuellement magnifique.

PS : c'est un film à voir plusieurs fois pour en guetter les subtilités et en décrypter le mystère.
Mais on s'éloigne des Dédicaces!

Oui, Myndie, il faut le revoir, ne serait-ce que pour l'esthétique.
Et pour ce qu'il nous livre de différent à chaque fois.
D'autant que je n'ai gardé en mémoire qu'une impression diffuse, j'y reviendrai certainement.
Quant à s'éloigner, c'est un réflexe de presbyte

Merci Cat, pour ta lecture.

"il me manque une histoire vraiment aboutie où poser mes valises", dis-tu.
Pour ma défense, je dirais que des dédicaces ou même un testament ne sont pas une histoire. Tout au plus peuvent-ils raconter en creux l'histoire du testateur.
Si celle-ci ne t'est pas apparue, j'en suis désolé. Je croyais avoir réussi à en faire ressortir l'épure, ou du moins que le lecteur ait le champ libre pour l'imaginer et se sentir légataire l'espace d'une lecture.
Mon humble souhait, rien de plus !