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Pif ! Paf ! Plouf ! Merci
Expert Onirien
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13/05/2022 18:39
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Merci au CE d'avoir permis à ce texte de voir le jour, aux commentateurs du bon accueil qui lui fut réservé. Sans plus attendre et dans l'ordre d'entrée des artistes, je remercie notamment :

GEMINI

Merci pour ce long commentaire, fouillé, dense, critique autant que bienveillant, tel que je les aime et tel qu'il m'arrive parfois d'en faire. Commentaire d'autant plus précieux qu'il me donne l'occasion de préciser certains points qui me tiennent particulièrement à coeur parmi tous ceux que vous avez abordés.

- d'entrée de jeu, je dois vous concéder un point pour le vers 4 ("D'essuyer votre affront, d'honorer tel panache"). Le mot juste est sans conteste, "laver" l'affront. Quant à savoir à qui appartient ce "panache", il me semble que la réponse est évidente. Cyrano, bien sûr ! - mentionné deux vers plus haut, car seul Cyrano fait preuve de panache. C'est ce qui le carcatérise. C'est d'ailleurs sur ce mot, lancé par le héros, que la pièce se clot et tombe le rideau. Il me semblait que c'était suffisamment clair pour qu'il n'y ait pas de confusion. Je voulais absolument une rime avec "panache". Si vous saviez comme ces deux vers (3 et 4) m'ont donné de fil à retordre ! Au passage, si vous avez une proposition, je suis bien entendu preneur. En attendant, j'ai pensé à la formulation suivante : "La gageure est de taille et me vaut sans relâche / De laver tel affront, d'ajuster mon panache" , jouant ainsi sur l'équivoque du mot "panache" pris ici au sens de plumet qui surmonte un chapeau. Mon héros, après tout, affublé du même travers, ne rêve t-il pas, le temps d'une représentation, d'endosser le costume de lumière de Cyrano ?
Je tire de ce malentendu un enseignement utile. Règle numéro 1 :
"Jamais le lecteur ne s'immisce dans la tête de l'auteur". Merci pour cette leçon.

- le vers 7 : "Par suite au débotté, cette leçon d'escrime". Vous ne voyez pas comment "s'articule" cette leçon. C'est une image, il s'agit d'escrime, non pas au sens propre du terme mais au sens "figuré"; il s'agit d'escrime avec les mots et leurs terminaisons, de jouer avec eux. Et dans "escrime", il y a "rime". Je voulais absolument faire rimer ces deux là ensemble et ça va bien au-delà d'un simple "jeu de mots", car cette rime est porteuse de sens. Dans ces deux termes dont l'un contient l'autre, c'est tout Cyrano qui se condense : bretteur redoutable et redouté, les mots dans sa bouche deviennent une arme aussi tranchante que sa brette. On dit communément que le ridicule ne tue pas. C'est vrai, sauf dans cette pièce.

- les rimes (ou images ?) pas "évidentes" pour vous : "apéritifs, canif, riff, esquif". Explication de texte.
* "apéritif" : il n'y a strictement rien à comprendre ou à interprêter ici. Ce n'est qu'un calembours comme peut en faire le "Canard enchaîné". Un jour où je me récitais machinalement mes vers pour voir si les rouages en étaient bien huilés, le mot m'est venu spontanément sous la langue, comme dans un processus d 'écriture automatique. Je l'ai aussitôt adopté, pleinement ravi de cette trouvaille.
* "canif" : mon héros se rêve en Cyrano au point d'en adopter certains traits comme déclamer des vers en alexandrins, mais il reste lucide, il sait bien que sa "petite" tirade n'égalera jamais celle de son modèle, la "grande" tirade du nez. C'est le dur retour au principe de réalité. De même que le carrosse de Cendrillon se transforme en citrouille, le formidable "estoc" du début n'est plus qu'un "canif" ordinaire, bien "inoffensif" puisqu'il ne fait que "piquer le cuir".
* "riff" : en musique, le riff est un petit motif rythmique et "répétitif", obsédant, fort prisé des guitaristes, destiné à soutenir et propulser le soliste dans ses retranchements. Il me semble que le parallèle avec mes rimes est tout à fait évident.
* "esquif" : à qui appartient l'esquif ? Il appartient à la "manière", à la façon peu "inspirée" dont le "fâcheux" se moque du nez de mon héros au tout début . A l'origine j'avais écrit : "Epinglant la manière, épargnant votre esquif" Peut-être aurais-je du conserver cette première mouture. Mais elle me paraissait trop directe. J'ai préféré cultiver la trouble ambigüité, laissant au lecteur le soin d'interprêter le texte comme il veut. On peut imaginer que "son" renvoie à mon locuteur. Il a beau revêtir les habits de son héros, il n'en a ni la stature, ni la carure. L'habit ne fait pas le héros ! Vous l'avez très bien analysé ("les vers ici prennent des airs de bravade"). Oui, ce "Cyrano" d'opérette n'est qu'un bravache, un Tartarin, qui cause, se gargarise de mots jusqu'à plus soif effectivement. Au passage, j'avais songé à faire rimer "bravache" et "panache" aux vers 3 et 4, mais j'ai fini par y renoncer.

- pour le dernier vers, vous me faites la suggestion suivante : "Vous vous êtes échoué sur un fameux récif", plus visuel que "chutez" dites-vous. Question de préférence personnelle. Je préfère quant à moi, arrivé à cet endroit, garder le verbe chuter puisque c'est la chute de mon poème.
De plus, otez-moi d'un doute : la liaison de "échoué" avec le verbe être ne se fait-elle pas avec le "S", auquel cas votre alexandrin compte 13 pieds.
A la fin du retour, je touche !

POLDUTOR

Merci de votre passage, en espace lecture qui plus est, et de votre haute notation. Heureux de vous avoir diverti. A vrai dire, c'était un peu mon... objectif : amuser les "nobles galeries" d'Oniris.
Et pour le mot "riff", je ne sais si vous êtes mélomane, ni quels sont vos goûts en ce domaine, mais il en va de la poésie comme de la musique. Il n'y a pas que le "classique" dans la vie... Merci encore.

FANNY

Autre commentaire en EL qui me comble et me fait rougir de fierté au-delà de toute mesure. Vous avez saisi l'effet miroir, la mise en abîme de ma modeste pochade avec le sublime texte original ("Je rends hommage à l'auteur qui rend homage à l'auteur") Je bois comme du petit lait chacun de vos mots et les garde précieusement pour l'hiver. Sûr que les jours de blues, je reviendrai les lire.
Je vois aussi avec amusement que vous ne manquez pas de... répondant.
Merci pour votre très haute notation.

LEBARDE

Quatrième commentaire en EL. Ne vous excusez surtout pas pour votre petit "délire" bien compréhensif et innoffensif. Je ne me sens nullement offensé, bien au contraire même. Je comprends et j'admets vos réserves. Toutefois, jouant le jeu et acceptant ses règles (voir ma deuxième strophe), vous me gratifiez, avec un remarquable fair-play, d'une haute appréciation. Grand seigneur, avec ça !
A ce stade, je vous dois une confidence. Pour vous avoir un peu lu et quelquefois commenté, je me doutais bien d'abord que vous commenteriez mon texte, ensuite que vous rebondiriez sur mes rimes en "if". Dans mes rêves les plus fous, j'imaginais votre signature au bas de votre commentaire : "Lebarde, admiratif".
Avouez tout de même que j'étais pas loin de la réalité.
Merci encore d'être passé sur mon texte et de vous y être arrêté.

PAPIPOETE

Ah !... Et bien non. Deux fois non.
Non, ce texte n'est pas une "réflexion sur cet attribut". Ce n'est qu'une aimable plaisanterie proférée sur le ton de la plaisanterie. Et vous commetez un contre sens. Si Cyrano souffre de son travers, mon héros, lui en est fier ("Ce nez dont je suis fier, de Gascogne est natif"). Il souffre surtout de ne pas l'égaler en talent, en brio, en éloquence. Voir la strophe 8 : "Ayez soin d'écouter l'ombrageux plumitif / victime du succès de son double fictif". Le "double fictif" n'est autre que le Cyrano de la pièce de théâtre ; le mien est presque jaloux de son "succès".

Et non, ce n'est pas trop long. Une tirade, c'est une tirade. Je n'allais tout de même pas exposer mon héros aux dangers d'une réplique cinglante et bien connue : "Ah ! Non ! C'est un peu court... etc ... etc"

Mais oui, vous avez raison sur un point. Les défis à relever" furent nombreux. Et encore vous ne m'avez pas vu dans ma tête quand je testais mes vers, me le récitant : j'étais littéralement sur scène, m'agitant, déclamant, défouraillant à tout va...
Merci en tout cas d'avoir apprécié le "travail" accompli, car il y en a eu.

CORTO

Merci pour votre passage ici et votre haute notation.
Les "ifs" ne vous ont pas ennuyé. Au point de les avoir mis dans votre jardin. Voius avez aimé sans ambage ou demi-mesure la démesure de mon héros. "Le ton est exubérant, la rodomontade sent sa Gascogne provocatrice". J'en redemande. Merci encore.

PROVENCAO

"Bouffonnerie", "pitrerie". Oui, c'est tout à fait ça. Jusque dans ses excès pleinement assumés, revendiqués, brandis comme un étendard. Rien ne peut me faire plus plaisir que ces deux mots.

Vous citez la quatrième strophe comme votre préférée.
Confidence pour confidence, la mienne, celle que je préfère et dont je ne suis pas peu fier est la huitième : "Ayez soin d'écouter l'ombrageux plumitif / Victime du succès de son double fictif / Et si l'exercice est trop répétitif / Hardi ! Crevons l'abcès d'un trait figuratif". Voir le début du "pourquoi" dans ma réponse à Papipoète. Voici maintenant la suite de l'explication. Dans "ombrageux", il y a "ombre" et cette ombre renvoie à la fameuse scène du balcon de l'acte III où Cyrano, tapi dans la nuit souffle ses vers à Christian qui, de Roxane, veut obtenir un baiser. Jeu de doubles et de dupes depuis le début ! Cyrano est en quelque sorte "victime du succès" de Christian qui lui, en retour, n'est que le "double fictif" de Cyrano puisque totalement dénué de talent oratoire, le Christian auquel croit avoir affaire Roxane, n'existe pas. Ce n'est qu'un rêve, une illusion, un masque de théâtre.
Merci encore pour votre très haute notation.

POLZA

Pour cette protubérance, votre commentaire me comble au delà de toute espérance. Je ne sais quoi vous dire d'autre. Encore du petit lait à boire. Et puis ce mot que vous utilisez à l'endroit de mon texte : "magistral"... Franchement, je ne sais plus où me mettre...
Et oui, pour le vers "Et si l'exercice est répétitif", c'est bien intentionnel.
Quel rapport établissez-vous entre mes nombreux "ifs" et Kipling ? Je suis curieux...
Et pour le dernier vers ("Vous chutez, dirait-on, sur un fameux récif"), je n'ai pas trouvé mieux que ce "fameux". J'ai bien essayé "un dernier récif" et même "ce dernier récif", mais au moment du choix final, je n'ai pas retenu ces solutions.

MOKHTAR

Merci pour votre passage et votre haute appréciation.
"Je soupçonne l'auteur plus entraîné par des motivations ludiques". Oui, je vous le confirme.
"humour réjouisant, avec des trouvailles qui ne manquent pas de sel". Oui, ça me va tout à fait.
Beaucoup d'éloges dans votre commentaire, notamment à propos de ma deuxième strophe. Que vous dire de plus ? Tout me va dans ce que vous écrivez. Comme un gant !

ELENA

Merci pour votre haute appréciation. Je suis particulièrement heureux de vous avoir offert cette "généreuse tranche de rire". Je suis touché par les éloges que vous faites à propos de mes strophes d'ouverture. Je n'en dis pas plus.
Votre commentaire est signé du doux nom de Roxane. Comme vous y allez ! Je ne sais si vous avez vu, mais pour donner la réplique à mon héros de papier, vous n'êtes pas la seule sur les rangs. En tant que directeur de ces modestes tréteaux d'arrière salle, je vous préviens, je vais devoir organiser un casting.

A TOUS

Avant de vous quitter, un dernier petit quatrain, qui aurait pu servir d'exergue.

D'une arrête saillante à la saillie savante
Parodie d'un morceau de bravoure, je tente
Er si vous souriez jusqu'à mon dernier mot
Je n'aurai pas lâché ce coup d'épé dans l'eau.

Contribution du : 29/11/2023 20:13
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Re : Pif ! Paf ! Plouf ! Merci
Chevalier d'Oniris
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Décidément, vous en avez encore sous la narine, bien sûr qu'on sourie, et même plus
Merci pour ce retour, merci pour l'humour et bonne journée à vous.

Contribution du : 30/11/2023 09:39
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Re : Pif ! Paf ! Plouf ! Merci
Chevalier d'Oniris
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08/04/2022 10:50
De Tannhäuser Gate
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Merci pour le retour sur commentaire Ornicar et en plus vous continuez à faire des rimes

Pour Kipling, c'était par rapport à son fameux poème "Si" "If" en anglais...

N'hésitez pas un seul instant à rendre hommage aux auteurs classiques (ou pas) que vous appréciez, cela vous va plutôt (très) bien je trouve.

Contribution du : 01/12/2023 15:20
_________________
« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char
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Re : Pif ! Paf ! Plouf ! Merci
Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22
De Un dimanche à la campagne
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Bonjour Ornicar,

Un casting, dites-vous ?
Je n'avais pas envisagé cette éventualité. Mais, pourquoi pas !...

Dans ce cas, sachez que moins précieuse que l'originale, tellement moins précieuse, ma Roxane a aussi pleinement conscience de sa sapiosexualité. Cette information majeure pouvant éventuellement perturber le scénario en changeant le cours des choses (*), pensez-vous qu'elle soit obligée de dire toute la vérité lors de l'entretien d'embauche ?


Signé : Roxane,
la perle rare


(*) En vrac, les choses qui deviendraient (si et au cas où) sans queue ni tête :

- L'évolution de Christian dans l'histoire ? Autrement dit, comment faire de la beauté seule tout un plat ?
- Cyrano aura-t-il encore besoin d'aller à Arras ?
- Sans le quiproquo entretenu à outrance, et le passage au couvent, l'épée et la bravoure de Cyrano seront-elles suffisantes à elles seules, pour maintenir le romantisme à flots ?
- Le manque de suspens ne sera-t-il pas rédhibitoire ?
- Sans oublier le devenir de Rostand, himself, qui ne connaîtra peut-être jamais la gloire...
- Etc., etc...


Cat&lena

Contribution du : 03/12/2023 11:09
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî)
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