Merci aux organisateurs, aux lecteurs et merci redoublé aux commentateurs de ma modeste participation à ce concours de m'avoir fait part de leurs ressentis J'ai écrit ce poème lors de la période du covid durant laquelle nombre de musiciens et de danseurs ont souffert en leur chair de l'absence de leur pratique.
Souvent le week-end un guitariste venait jouer dans un square de mon quartier, tôt le matin, il jouait pendait une heure sur un banc à côté du mien, vraiment très bien, avec beaucoup de sensibilité, puis repartait. Un humble compagnon qui m'offrait une vraie bouffée d'air pur durant cette période étouffante et figée.
C'est ce qui a inspiré ce poème, lors de l'écriture duquel j'ai pensé à tous ces anonymes qui nous proposent quelques note de lumière deci-delà, parfois avec beaucoup de talent, d'engagement et de coeur, certains m'ont tiré des larmes entre 2 rues, 2 métros, quelques secondes entre 2 tranches de vie.
J'ai pensé aussi à tous ces musiciens professionnels qui jouent dans l'ombre des spectacles, et puis bien sûr, puisque cela me manquait tant, aux pianistes des cours de danse classique "attentifs mesurés", discrets et modestes, parfois presques oubliés et transparents dans un coin de la salle, alors qu'une grande partie de la dynamique d'un cours peut reposer sur leur jeu.

Là est le lien avec le dessin de Poltudor, la musique en danse est un élément fondamental, une paire de pointe sans musique perd une partie de son sens, et de sa portance, car oui en danse la musique porte littéralement, physiquement.

Je vous remercie de m'avoir suivie dans ces petites pérégrinations sans grande ambition, de couloirs en trottoirs en placettes, je peux comprendre que certains aient trouvé le poème un peu trop près des rails et un tantinet éloigné du thème, mais la musique et la danse vont de pair, comme deux petits chaussons enlacés. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la personnalité de chacun d'entre vous au travers de vos commentaires, et à revenir un peu au sein d'Oniris, "mes chers fous" comme dirait Damy, mes humbles poètes.