Un grand merci à : BlaseSaintLuc, Ornicar, Provencao, Boutet, papipoete, Ramana, Dian, Donaldo75, qui ont pris de leur temps pour exprimer leurs avis et appréciations sur cette poésie.

Je décerne le prix de géographie à #papipoete qui a fait le lien entre Dar, cité 2 fois dans le poème, et la ville de Dar es Salaam, ex capitale de la Tanzanie. J’ai eu la chance de vivre 12 ans en Tanzanie, dont 6 ans à Dar es Salaam, et c’est pour moi par excellence la métropole noire, c’est à dire une grande ville d’Afrique noire.
(On dit "Dar"pour Dar es Salaam comme on dit "Tana" pour Tananarive ou "Addis" pour Addis Abeba : toutes villes à plus de 4 syllabes.)

Noir ou noire a ici juste une valeur descriptive, la nuit est noire, les corps des filles sont noirs, leurs vêtements aussi, sans le jugement moral qu’on y attache en occident, influencé par la religion chrétienne.

J’ai réellement assisté à cette scène décrite dans le poème, plusieurs fois, et essayé de rendre ce souvenir avec une économie de mots, m’appuyant sur les répétitions (soir, noir, fleurs, jolies fleurs, corolles, jours, nuits) pour imprimer un rythme à l’ensemble. Certains ont apprécié l’effet poétique, d’autres moins. C’est normal.

Je suis heureux que personne ne se soit offusqué du sujet, qui est une réalité objective, que l’on peut dénoncer, mais tant que la pauvreté et le dénuement existent, que le travail formel est rare, les salaires misérables, et quantité d’autres choses, ce problème existera dans de nombreux pays, pas seulement en Afrique !

J’ai bien aimé la remarque de #Ramana au sujet des écrivains et des bordels, car je suis justement en train de relire l’œuvre de Maupassant. On sait où cette proximité a mené l’écrivain et plusieurs de ses contemporains peintres ou poètes..